
Pour la majorité des personnes, la médecine thermale se résume à des bains et
des massages. En général les personnes gardent en mémoire l’usage que les
romains faisaient des bains dans l’antiquité. Mais peu savent en réalité ce qu’est
une eau thermale. Dans le cadre du thème « Santé et Bien être » nous nous
sommes intéressées à la médecine thermale et nous nous sommes demandé si elle
pouvait être considérée comme une médecine à part entière. Nous avons donc
été amenés à la question de la relation entre cette médecine thermale et la
médecine traditionnelle. Notre problématique « En quoi la médecine thermale et
la médecine traditionnelle peuvent-elles être complémentaires ? » semblait
pouvoir répondre à notre question. La cure ne consiste pas seulement en une
ingestion d’eau médicinale, combinée aux applications externes d’eaux et de gaz
thermaux dans un établissement thermal. Elle est surtout un ensemble qui
comprend aussi la diététique, la cure d’exercice, le repos, la rééducation, la
suppression de certains médicaments et la psychothérapie. Cette thérapeutique
est un fait massif du point de vue sanitaire, économique et social.
I/ Présentation + historique
Les premiers usages des eaux thermales remontent aux grecs. Ibyros, poète
grec du VIe siècle avant JC évoque l'usage des thermes, très répandu chez les
romains. Les thermes sont des monuments énormes qui représentaient la
richesse de la cité. Ces thermes, ou gymnases, grecs étaient aussi des lieux
sociaux, culturels : on pouvait y admirer des sculptures, des peintures, des
statues …
Au Moyen Age, les blessés de guerre allaient aux thermes pour se rétablir. En
France, il existe plus de 1200 sources d'eaux occupées par les thermes. Henri IV
crée la charte des eaux minérales. L'armée a contribué au développement de
certaines stations, comme Bourbonne-les-Bains.
Le XIXe siècle est le siècle de la « fièvre thermale » en France, porté par la
vague du romantisme. Les stations se développent d'abord dans les grandes villes
ou à proximité. Pour permettre cet extraordinaire développement, l’argent est
nécessaire. La station thermale apparaît comme un eldorado où la fortune est à
portée de la main. Cette fortune n’est pourtant pas si facile à obtenir, la gestion
thermale est ingrate. Très vite, le développement du réseau ferroviaire rend ces
stations accessibles pour les étrangers et les paysans. On passe de 22 000
curistes en 1822 à 120 000 en 1855. On retrouve 31 stations thermales dans la