1. La rationalité chez les néo-classiques

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Pensées et pratiques politiques
Objectifs du cours (1er semestre)
 Maitriser les principes de bases
 Ex : le marché et ses limites
 Ex : le courant néo-classique et le courant keynésien
 Faire le lien avec d’autres domaines comme le marketing, la psychologie ou la médecine
Ex : les individus sont-ils vraiment rationnels ?
 Montrer certains apports de la recherche
Plan
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Introduction
La rationalité
Le consommateur
Le producteur
Le marché
Les défaillances de marché
Introduction
1. Economie et pluralisme
 courant néoclassique
 courant keynésien
 tendance historique
2. Lien avec les autres domaines
 science dure ?
 complémentarité
1. Economie et pluralisme
Nous allons définir ces courants de pensées.
a) Courant néoclassique

Micro-économie
La micro-économie étudie les comportements d’un individu type et tente par la suite de généraliser son
comportement afin de comprendre ce qui se passe au niveau global, c.-à-d. à l’échelle de la société.
Le tout est la somme des parties. On se met à la place de l’individu et on se demande comment il va réagir. On
parle parfois d’individualisme emphatique.
Ex : Taxe des sodas. L’individu type va baisser sa conso de coca et augmenter sa conso de jus d’orange. Au niveau
global, la demande de coca va diminuer.
L’Etat ne doit pas intervenir directement dans l’économie. Il doit seulement s’assurer que les marchés
fonctionnement correctement.
Il existe plusieurs types de marché. Le marché des biens et service, le marché du travail et le marché du capital.
Ex : le marché du travail avec les offreurs de travail (les ménages) et les demandeurs de travail (les entreprises).
A ce prix d’équilibre, le prix du marché, tout les individus qui sont prêts à travailler à ce salaire vont trouver un
emploi de même que les entreprises qui seront prêtes à payer se salaire trouveront un employé. Les chômeurs
qui existent sont donc volontaires.
Prix (salaire)
Offre
Demande
Quantité

Equilibre des marchés et autorégulation
Les marchés sont toujours à l’équilibre (O=D). La variable d’ajustement est le prix.
En cas de déséquilibre, le retour à l’équilibre se fait automatiquement :
 Si O augmente, O>D et alors P diminue => O=D (a)
 Si O diminue, O<D et alors P augmente=> O=D (b)
Ex : afflux réfugiés climatiques (a)
Prix (salaire)
Quantité
• Individu
L’individu va toujours chercher son propre intérêt. Cet « égoïsme » va être bénéfique pour la société selon
Adam Smith (« main invisible »). Révolution pour l’époque car atmosphère moraliste.
Les actions guidées par notre seul intérêt personnel peuvent contribuer à la richesse et au bien-être commun.
L’enrichissement se fait via les échanges.
L’individu est libre et exerce son libre arbitre sur les marchés. Il est le seul à savoir ce qui est bon pour lui.
La propriété privée rend possible cette liberté. Toute entrave à la propriété privée est vécue comme une
violation.
Ex : Le marché du travail avec les 35 heures. Cette restriction entraîne du chômage et elle est vécue comme une
violation de la propriété privée.
Les individus ou « homo economics » sont parfaitement rationnels. La rationalité suppose trois hypothèses :
1. L’information est parfaite
2. L’individu maximise sa satisfaction étant donné son budget
3. La monnaie est juste un intermédiaire
Ex pour 1. & 2. : Choix d’une voiture – Ex pour 3. : Absence d’illusion monétaire
• Consommateur et producteur
Le consommateur va choisir différentes combinaisons de biens de manière à maximiser son bien être.
Le producteur va choisir différentes combinaisons de facteurs de production afin de maximiser son profit. Ex
consommateur : boulangerie – Ex producteur : Fabricant de voiture

Marginalistes
Les néo-classiques sont également appelés « marginalistes » car ils raisonnent à la marge. D’où l’importance de
la dérivée en micro-économie.
Ex : Boulangerie : l’enfant va acheter des fraises tant que la satisfaction apportée par la dernière fraise est
supérieur à son prix.
Ex fabricant de voiture : l’entreprise va continuer de produire tant que la dernière unité produite est supérieure à
son coût de production.
b) Courant Keynésien

Macro-économie
La macro-économie étudie des relations entre des variables globales comme le revenu, l’investissement, la
consommation, le taux de chômage…
Le tout est PLUS QUE la somme des parties.
 Ex : Effet d’une augmentation de la consommation sur le chômage.

Théorie générale
Keynes critique le principe de laisser faire et de l’autorégulation du marché dans Théorie générale de
l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie en 1936
Les marchés sont en constant déséquilibre (O différent de D). Le prix n’est pas une bonne variable
d’ajustement
 Ex : une baisse des salaires n’implique pas une augmentation des embauches si la demande est faible.
KEYNES RAISONNE EN TERMES DE CIRCUIT
Revenu
consommation
production
investissement
chômage
La demande effective/anticipée est le moteur de l’économie si la demande anticipée est élevée, les
entrepreneurs vont investir et donc augmenter leur production et embaucher.
Chômage
Il existe du chômage involontaire. Son niveau dépend des anticipations des entrepreneurs. Si les anticipations
sont optimistes, le chômage va se réduire. En revanche, si elles sont pessimistes le chômage va augmenter.
Ex : Usine à Dreux de téléviseur, 212 emplois supprimés.
L’interventionnisme
L’Etat doit pallier aux insuffisances de marché et directement intervenir dans l’économie. Il a deux outils en
particulier : la politique budgétaire et la politique monétaire.
La politique budgétaire :
L’Etat peut augmenter la demande effective en accroissant les dépenses publiques.
Ex : Plan de relance Mauroy en 1981. 10 milliards de francs ont été injectés dans l’économie soit 1% du PIB à
l’époque. Les principales mesures sont les suivantes :
-
emplois de 55000 fonctionnaires
augmentation des allocations familiales logement et handicapés entre 10 & 25%
secteur du bâtiment très touché par ce plan
Ce plan a été un échec car il a bénéficié principalement aux partenaires européens (Allemagne, Angleterre) du
fait de l’ouverture.
En 1983 plan de rigueur de Fabius pour réduire l’inflation et maîtriser la dette.
La politique monétaire
Le taux directeur (et donc les taux d’intérêts) peut être abaissé de manière à relancer la consommation.
Limites
Ces politiques économiques peuvent s’accompagner d’une augmentation de l’inflation
Ex : Si les revenus augmentent de 10% et les prix de même, effet nul sur la consommation ? Pas nécessairement,
illusion monétaire.
La rationalité
Illusion monétaire : les individus sont plus sensibles à une variation du revenu qu’à une variation du prix.
Sarah a une augmentation de 10% mais les prix ont augmenté de 5%. Jack a une augmentation de 20% mais les
prix ont augmenté de 18%. Qui est le plus à envié ?
→ Jack
Points clé dans la comparaison Néoclassique et Keynésien
Néoclassique
Keynésien
Fondamentaux
microéconomie
macroéconomie
Etat
« arbitre »
« acteur »
Autorégulation des marchés
Oui
Non
Rationalité parfaite
Oui
Non
Politique
Offre
Demande
c) Tendance historique
Crach boursier de 1929
Choc pétrolier 1973
Politique d’inspiration Keynésienne

30 glorieuses puis 30 piteuses
Crise actuelle
Politique d’inspiration Néo classique

Et maintenant ? Un retour aux politiques d’inspirations Keynésienne
2. Lien avec autres domaines
a) Une science dure ?
Il semblerait…
• Usage des mathématiques
-
De nombreux économistes ont une formation en mathématiques ou en statistiques
Débat autour de l’usage des mathématiques : ENS et polytechnique
• Modélisation
-
Modélisation pour comprendre ou prédire
Exemple : quel sera le taux de croissance au prochain semestre ?
• Méthode expérimentale
-
Expérimentation avec groupe de contrôle et groupe de traitement
Exemple aux USA : l’ANPE est-elle efficace pour le retour à l’emploi ? 10 000 personnes piochées au hasard, 5000 avec
aide de l’ANPE et les 5000 autres aucunes aides. Deux ans plus tard, on a remarqué que le taux de chômage était plus
élevé pour les 5000 non aidés par l’ANPE.
Mais ….
• Peut-on mettre l’homme en équation ?
-
complexité
hypothèse (homo economicus)
• Au niveau des expérimentations, les hommes sont-ils aussi manipulables que des souris ?
-
Effet d’Hawthorne : expérience aux États-Unis en baissant l’électricité de ses usines en regardant les conséquences
sur la productivité.
Problème éthique
• Existe-t-il des lois ? Peut-on prédire des phénomènes de manière fiable ?
• Adhésion de la communauté scientifique ?
Ex : keynésien et néo-classique
b) Complémentarité
Micro micro-économie
Collaboration avec des biologistes et des médecins pour mieux comprendre ce qui se passe dans la tête des individus quand
ils font leurs choix.
CHAPITRE 1 : LA RATIONALITE
1. La rationalité chez les néo-classiques
a) Principe
b) Non-intervention de l’Etat
c) Analyse cout-bénéfice
2. La rationalité chez les keynésiens
a) Principe
b) Intervention de l’Etat
3. Développements récents
a) Théorie des perspectives
b) Biais d’ancrage
c) Autre
Du type de rationalité découle l’intervention de l’Etat.
1. La rationalité chez les néo-classiques
a) Principe
Les individus sont parfaitement rationnels. La rationalité suppose trois hypothèses :
1) L’information est parfaite
2) L’individu maximise sa satisfaction étant donné son budget
3) La monnaie est juste un intermédiaire
L’individu sait ce que pensent les autres. Il peut parfaitement prédire leur comportement.
Facilite les rapports humains et évite le chaos dans certaines situations. La situation est prévisible. Ex : La
sécurité routière, on peut passer aux feux verts.
Rationalité : hypothèse fausse pour certains économistes, dont des néo-classiques.
Éléments de réponses :
1) Simplification nécessaire pour modéliser
2) Hypothèse fausse ne veut pas forcément dire conclusion fausse
3) La rationalité n’est pas synonyme d’égoïsme. le bien-être est une conception très large, qui peut aussi
inclure le bonheur des autres.
Ex : Repas de Noel, SDF. On donne à un SDF, 2€, ce n’est pas rationnel mais cela nous soulage notre conscience
donc augmentation du bien être.
b) Non-intervention de l’Etat
Les individus sont rationnels = ils savent exactement ce qu’ils veulent et ce que veulent les autres.
L’Etat, qui détient moins d’information, ne doit pas intervenir.
De plus, l’Etat ne doit pas adopter un comportement paternaliste
Ex : Cigarettes. L’individu est censé faire son arbitrage. Ce n’est pas rationnel de fumer mais cela provoque
tellement d’avantages que ça devient rationnel.
c) Analyse cout-bénéfice
Avant chaque décision, l’individu compare les coûts et les bénéfices.
Exemple : changer de travail
Coûts
Bénéfices
Précarité
Salaire
Stress
Statut
Pour G. Becker ce principe de rationalité peut s’appliquer à d’autres domestiques que l’économie comme la
sociologie.
Ex : Changer de femme
Couts
Bénéfice
Pension
Nouveauté
Disputes
 Comparaison entre chercher un travail ou un conjoint



Critères de recherche (marketing ou alors yeux bleus, bruns)
Engagement (CDD/CDI)
Forum pour rencontre offre-demande
 Sécurité routière
Est ce que les couts de construire un rond point sont plus ou moins importants que les avantages ? Donc il
faut arriver à monétarisé la vie humaine.
Problème éthique qui se pose.


Aide à la décision
La monétarisation du vivant est un moyen de préserver la vie (=refuser de monétarisé est souvent un
prétexte pour ne pas agir)
2. La rationalité chez les keynésiens
a) Principe
Les individus ne sont pas parfaitement rationnels :
- information limitée
- émotions, peurs
Cela se traduit par :
- illusion monétaire
- préférence pour les liquidités
- prédictions des entrepreneurs
Incertitude
Tandis que chez les néoclassique l’incertitude est probabilisable.
En l’absence de l’intervention de l’Etat :
- comportements irrationnels ne vont pas dans l’intérêt général. Ex : Refus de se soigner
- Comportements rationnels ne vont pas non plus dans l’intérêt général. Ex : passager clandestin ou effet
miroir
Passager clandestin
Personne qui obtient et profite d’un avantage (bien ou service) qui a été obtenu ou produit par un groupe de
personnes, sans y avoir investi autant d’efforts (d’argent ou de temps) que les personnes membres de ce
groupe.
Grève
Transport en commun
Effet miroir
Lorsque la stratégie de A dépend de la stratégie de B qui dépend elle-même de la stratégie de A, qui elle-même
…
A
B
Dangereux, notamment dans le domaine de la bourse. 2 traders qui se disent « Je vends si A/B est sur le point
de vendre » et vice versa. Comment savoir si l’autre va vendre ?
On s’appuie sur « convention » = notation ou informations parues dans la presse (rumeur).
La société générale a subit une rumeur du Daily Mail en août 2011 comme quoi elle était au bord de la faillite dû
à la mauvaise compréhension d’un article du Monde. Le titre a chuté de 22.5% et la société générale a porté
plainte auprès de l’AMF.
2)
1. Principe
exemple : un feu qui ne marche plus  risque d’accident réduit grâce à la convention de la priorité
droite.
Autre :
- Expérimentation avec des étudiants répartis en deux groupes. Choix des options avec plus ou moins
2. Intervention de l’Etat
Manque de rationalité légitime intervention de l’état
 Obligation de s’assurer, de se soigner ou d’aller à l’école.
 Illustration monétaire si politique budgétaire ou non entraine un hausse de l’inflation et des revenus de
10%. Augmentation de la consommation et cercle vicieux :
Hausse des revenus  hausse de la consommation  hausse de la production  hausse de
l’investissement  baisse de chômage.
Même si parfaite rationalité, l’Etat devrait intervenir contrairement à ce qui affirment les néo classiques.
3. Les développements récents
1) La théorie des perspectives
Les individus évoluent de façon asymétrique leurs perspectives de perte et de gain
Les gens ont tendances à surestimer les pertes par rapport aux gains.
Il faut éviter de revenir sur les avantages clients
Ex : Changement de portable
Perte : SMS illimité  gain : musique, internet
Ex : lettre de motivation
Faut-il mieux dire : 1) si vous prenez c’est un plus
2) si vous prenez pas c’est un moins
2) Biais d’encrage
Avant de prendre une décision les gains soient influencés par les informations qui leur sont données, si
celle-ci sont as pertinentes
 Cf test du TD.
Chapitre 2 : Le comportement du consommateur
1) la maximisation de l’utilité
1. L’utilité
2. Les courbes d’indépendance
3. L’optimum du consommateur
2) La fonction de demande
1. Demande individuelle
2. Demande totale
3. Elasticité de la demande
1.1 L’utilité
 L’utilité correspond au niveau de satisfaction de l’individu. C’est une unité de mesure.
Lus de le niveau d’utilité est élevé et plus l’individu est heureux.
 L’utilité se calcule à partir d’une fonction d’utilité. Considérons un individu qui n’aime que
les pommes. Soit x le nombre de pommes mangées. Soit la fonction d’utilité de l’individu.
U= U(x)=2racine de x



Situation A : Il consomme 4 pommes ; U(4)=2racine de 4=4
Situation B : il consomme 9 pommes ; U(9)= 2racine de 9 = 6
Situation C : il consomme 16 pommes. U(16)=2 racine de 16 = 8
Quelques hypothèses :
Q1 : l’individu est- il deux plus heureux dans la situation que dans la situation A, le niveau
d’utilité étant doublé ?


Non on peut jute dire que l’individu est plus heureux dans la situation C que A. L’utilité est
ordinale et non pas cardinale
L’utilité cardinale : mesure quantitative de la notion de satisfaction
L’utilité ordinale : Etablissement d’un ordre de préférence des partiels de consommation
Q2 : est que manger une pomme supplémentaire procure autant de satisfaction si
l’individu a déjà mangé 1° pommes que s’il a déjà mangé 2 pommes ?
Non. L’utilité marginale est décroissante. La satisfaction e la dernière unité consommé
décroit à mesure que l’individu mange des biens.
 Jean a mangé 2 pommes. Manger une autre pomme lui procure une satisfaction de 0.7
 Jean a mangé 10 pommes. Manger une autre pomme lui procure une satisfaction de 0.32
L’utilité marginale correspond à la dérivée
L’unité marginale correspond à la dérivée Um(x) :
Plus x est élevé et plus la pente est faible avec la pente qui représente l’unité marginale
Q3 un individu mange 30 pommes. Est ce que manger une autre pomme augmente sa
satisfaction ?
Avec deux biens, le principe est le même. Sauf que cette fois dans la fonction d’utilité il y a
deux biens, que l’on notera x et y. Soit la fonction d’utilité suivante :
U=u(x)=2racine(x+2y)
L’individu est capable pour chaque combinaison de bien d’associer un niveau d’utilité, et
donc de classer les paniers.
Situation 1 : il consomme 2 pommes et 2 bananes : U = 2racine (4+2*2)=5.66
Situation 2 : il consomme 2 pommes et 4 bananes U= 2racine (2+2*4)=6.32
Critique par rapport à l’utilité :




Le principe de non saturation concorde avec le capitalisme. Le plus riche du monde pense qu’il
pourra être encore plus heureux si sa fortune augmente.
L’utilité dépend du contexte. Le plaisir que la consommation d’une pomme procure dépend de
différentes choses, comme de mon humeur du jour, ou des gens qui m’entourent.
L’information n’est pas parfaite. Je ne sais pas quel goût va avoir la pomme, donc il est difficile de
savoir à l’avance la satisfaction qu’elle va me procurer.
Il est parfois difficile de faire des choix. Qui n’a jamais passé 10 minutes à regarder la carte d’un
restaurant en se demandant quoi prendre.
1.2 Courbe d’indifférence
Présentation :
Une courbe d’indifférence indique toutes les combinaisons de deux biens qui procurent au
consommateur un niveau d’utilité identique. L’individu est indifférant entre chaque panier qui
trouve sur la courbe.
Panier
A
B
C
Bien 1
2
3
6
Bien 2
6
3
2
Hamburger
Pizza
Plus je consomme de Hamburger plus je suis heureux (pour une quantité de pizza donné)
Propriétés : les paniers situés sur des courbes d’indifférence plus élevées telles U3 sont préférés
sur des courbes d’indifférence plus basses, telles U2, U1.
Les courbes d’indifférence ne peuvent pas se croisées. Aucune combinaison de biens ne peut
avoir deux niveaux d’utilités différents.
Les courbes d’indifférences sont convexes. Cela indique une préférence pour la diversité
(illustré par le taux marginal de substitution).
Le taux marginal de substitution
Le taux marginal de substitution entre le bien X et Y mesure la quantité d’un bien Y que le
consommateur est prêt à abandonner pour obtenir une unité supplémentaire d’un bien X, tout
en gardant le même niveau d’utilité.
Plus un bien est rare, plus sa valeur relative est grande. Si un individu a dans son panier
beaucoup de hamburger et peu de pizza il demandera beaucoup de hamburger en échange
d’une pizza.
La contrainte budgétaire :
La contrainte budgétaire, appelée aussi droite de budget, montre les paniers que le
consommateur peut acheter, en fonction de son revenu et des prix établis sur le marché.
Soit R le revenu, PX le prix du bien Y et Y le prix du bien Y. QX la quantité de bien X consommée
et QY la quantité du bien Y consommée.
1.3 Optimum du consommateur
- L’individu consomme tout son budget PX.QX+PY.QY=R
- L’individu ne consomme pas tout son budget PX.QX+PY.QY<R
Hamburger (y)
L’iindividu ne consomme que du bien y en quantité R/py
Individu consomme tout son budget
Individu ne consomme pas tout son budget
L’individu
Déplacement de la droite budgétaire




La droite de budget se déplace si des variations se produisent dans le revenu du
consommateur ou dans les prix des produits
La droite du budget faire une translation si le revenu varie si pivote si les prix varient
Une augmentation du revenu relève la droite de budget
Une baisse de revenu abaisse la droite du budget
Hamburger
D1 le prix de la pizza augmente
Pizza
Panier d’équilibre
Il se situe à l’intersection entre la droite budgétaire et la courbe d’indifférence la plus haute.
A l’optimum les consommateurs choisissent la combinaison des biens qui maximise leur utilité,
dans la limite de leur budget.
Un panier optimal doit satisfaire les conditions suivantes
Il doit fournir au consommateur sa combinaison préférée de biens et services.
Max U(X, Y)
-
il doit se situer sur la droite de budget
PX.QX+PY.QY=R
2- La fonction de demande
2.1
Demande individuelle
Prenons deux biens X et Y. Si le prix d’un des deux biens naisse, le prix de ce bien devient moins cher
par rapport à l’autre. L’individu va vouloir en consommer plus de ce bien et moins de l’autre.
Il existe des exceptions.
- Les biens de luxe. Lorsque le prix augmente l’image du produit augmente
- Les biens dont la qualité est difficile est évalué cas poulet : si prix très bas gens peuvent avoir doute
sur qualité poulet et refuser de l’acheter
Il est possible de tracer la courbe
Prix
Quantité
2.2
Demande totale
C’est la somme de toutes les demandes individuelles. (schéma individu 1 individu 2 Total )
2.3
Elasticité

L’élasticité prix mesure l’effet d’une augmentation du prix sur la demande du bien. On la
calcule de la manière suivante :
∆𝑄
∆𝑃
eprix= ( 𝑄 )/( 𝑃 )

Lorsque l’élasticité est forte, une augmentation du prix baissera très fortement la demande.
L’entreprise aura donc intérêt à réduire au maximum ses prix afin d’attirer les
consommateurs. Si elle n’y parvient pas, elle pourra essayer de se différencier par la qualité
des produits.

Faible élasticité cigarettes
L’élasticité croisée mesure l’effet d’une augmentation du prix d’un bien sur la demande d’un
autre bien :
∆𝑄𝑥
∆𝑃𝑦
eprix =( 𝑄𝑥 )/( 𝑃𝑦 )
Si e>0 : les biens sont substituables. Une variation du prix de Y entraine une variation dans le
même sens des quantités demandées de X. (exemple la hausse du prix de l’avion fait
augmenter la demande pour le train)
Si e<0 : les biens sont complémentaires. Une variation du prix de Y entraine une variation de
sens contraire des quantités demandées de X(exemple la hausse du prix de l’essence
entraîne une réduction de la demande pour les autoroutes)
Si e=0 : les biens sont parfaitement indépendant. Une variation du prix de Y n’a pas d’eefet sur
la demande de X (exemple : la hausse du prix de cigarettes n’a pas d’effet sur la
demande des tracteurs)
Chapitre 3 : le comportement du producteur
1. Le court terme
1) Production et productivité
2) Loi des rendements
3) Coûts de production
2. Le long terme
1) Isoquants
2) Droite d’isocoût
3) Optimum du producteur
3. Capacités de production
1) Rendements d’échelle
2) Coûts moyens
3) Offre global
INTRODUCTION

Le producteur dispose de deux facteurs de production (input) pour fabriquer les biens et les services
(output) le travail et le capital.

A court terme, le facteur capital est fixe l’entreprise cherchera à déterminer la quantité de travail que
lui assure les profits maximums. A long terme, le facteur capital est variable. L’entreprise combinera
les deux facteurs de production de manière à assurer la croissance de l’entreprise.
1) LE COURT TERME
1.1 Production et productivités
Définition :
La fonction de production
 Elle spécifie la quantité maximale de production qui peut être obtenue à partir d’un
ensemble de facteurs de production :
Q =f (L, K)
 Elle est définie pour un état donné des connaissances et des contraintes technologiques
qui s’imposent à la firme. Lorsque K est fixé, la seule manière d’augmenter la production
est d’accroître l’utilisation du facteur travail.
Produit total
 C’est la quantité totale de bien produit (noté Q). A mesure que l’on augmente la quantité de
main d’œuvre de, le produit total augmente.
Productivité moyenne
 C’est le produit total divisé par la quantité de facteur utilisé pour obtenir le volume de
production. Soit PML =Q /L
Exemple si une entreprise de chaussure produit 5000 chaussures et emploi 50 travailleurs, la
productivité moyenne du travail est de 100 biens par remployé.

Productivité marginale
La productivité marginale d’un facteur de production est la quantité de bien supplémentaire
obtenue à une unité supplémentaire de ce facteur de production :
PmL=∆𝑄/∆𝐿
Illustration une entreprise de fabrique de chaussure
Quantité de MO
Production totale
Productivité
moyenne du travail
Productivité
marginale du travail
0
0
-
-
1
12
12
12
2
27
13,5
15
3
42
4
56
5
68
6
76
7
76
8
74
9,2
-2
La productivité marginale coupe la productivité moyenne en son maximum.
PML augmente si PML<Pml
PML diminue si PML>Pml
1.2 Loi des rendements décroissants
L’effet d’une embauche sur la production dépend du nombre d’individu.
Si l’entreprise continue d’embaucher alors que le capital reste fixe, la production augmente mais de
moins en moins vite. Elle finit même par décroître lorsque les individus sont trop nombreux.
1.3 Couts de production
Cout total
Le CT est la somme du cout fixe et du cout variable : CT(q)= CF+CV(q)
Cout variable
Le CV est le total des couts supportés par la firme pour ses facteurs variables. Il varie avec le niveau de
production.
EX : Matériaux nécessaires à la production (acier pour les automobiles…)
Coût fixe
Le CF correspond au coût occasionné par les facteurs fixes, par période de temps, pour la firme.
Ex : Location de locaux, remboursements d’intérêts sur les emprunts, impôts fonciers…
Coût moyen
Le CM mesure le coût total par unité produite pour une entreprise donnée. C’est CT divisé par la
quantité produite. CM=CT/Q
Coût marginal
Le CM correspond au coût supplémentaire induit par la production d’une unité supplémentaire. CM=dCT/dQ
CM
Cm
2. LE LONG TERME
A long terme, les deux facteurs de production sont variables. Il s’agit de combiner de manière optimale. Le
raisonnement à suivre est alors très similaire à celui du consommateur.
2.1 Isoquantes
• Courbe d’isoquantes : combinaisons des facteurs de productions L et K qui permet d’atteindre un même
niveau de production Q0.
• Les firmes peuvent atteindre un niveau donné de production en susbstituant un facteur de production à un
autre.
• Courbes de préférences : combinaisons des biens x et y qui permet d’atteindre un même niveau de
satisfaction.
• Les consommateurs peuvent atteindre un niveau donné de satisfaction en substituant un produit à un autre.
Propriétés



Il y autant d’isoquantes que de niveau de production possible
Plus l’isoquante est éloignée de l’origine, plus le niveau de production est élevé.
La forme des isoquantes traduit le caractère substituable ou complémentaire des facteurs de
production.
2.2 Isocoût
La droite d’isocoûts montre les diverses combinaisons de facteurs de production qui peuvent être obtenues
pour un coût total donné.
Si une firme emploie 2 facteurs de production, K et L, avec :
-
Pl= prix de la main d’œuvre
Pk= prix du capital
La fonction de CT est donc CT=Pl.L+Pk.K
Cette équation admet une infinité de valeurs de K et de L.
CT=40
CT=30
2.3 Optimum
L’entreprise cherche à réaliser un niveau donné de production coût minimum.
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