HEC E1
ECONOMIE APPROFONDIE
DEVOIR N° 1 – PROPOSITION DE CORRECTION
1- Quelles est l’importance de l’hypothèse de rationalité pour l’analyse néo-classique ? Quels doutes peut-
on émettre à son encontre ?
L’hypothèse de rationalité permet de poser les bases de l'analyse néo-classique : les acteurs, qu'ils soient producteurs
ou consommateur, ont à réaliser des choix. Ils mettent en œuvre un calcul de maximisation tenant compte des coûts
et des avantages des décisions prises. L'hypothèse de rationalité permet de déterminer une méthode utilisée par les
acteurs et donc de modéliser le comportement humain.
Cette hypothèse est l'objet actuellement d'interrogations : Herbert Simon pose la difficulté d'un comportement
maximisateur pour l'individu compte tenu du coût de l'information à collecter. Ainsi les acteurs s'arrêtent à la
première solution satisfaisante atteinte. La rationalité est dite située ou limitée. D'autres remises en cause, plus
radicales, sont proposées aujourd'hui autour de la difficulté à traiter efficacement l'information ou de l'existence de
biais heuristiques dans la réflexion.
2- Présenter les caractéristiques de l’optimum du consommateur
L'optimum du consommateur correspond au panier de bien qui permet d'atteindre l'utilité la plus élevée possible
compte tenu de la contrainte budgétaire subie par l'acheteur.
Graphiquement, il se situe au point de tangence entre la droite de budget (le consommateur consacre la totalité de
son revenu à la consommation) et la courbe d'indifférence la plus éloignée possible de l'origine.
Ce point de tangence est tel que le Taux Marginal de Substitution (pente de la courbe d'indifférence) est égal au
rapport des prix des produits concernés (pente de la droite de budget). Le TMS étant égal au rapport des utilités
marginales des biens, à l'optimum le rapport des prix des biens est égal au rapport des utilités marginales, ce qui
signifie qu'il est indifférent pour le consommateur d'utiliser la dernière unité de monnaie à l'un ou l'autre des biens du
panier.
3- Commenter le graphique
Le graphique présente la courbe des coûts moyens de long terme pour une unité de production. A long terme, le
producteur a le choix entre différentes techniques de production. Cette courbe est donc une courbe «enveloppe» :
pour chaque niveau de production le producteur choisit la combinaison productive la moins coûteuse compte tenu
du prix des facteurs de production.
Cette courbe permet de mettre en évidence la dynamique des rendements d'échelle (les deux facteurs de production
sont variables) : la première phase est celle de rendements d'échelle croissants, lorsque les quantités produites sont
relativement faibles (entre les points A et B) sur le graphique. Lorsque les quantités produites sont plus importantes,
l'entreprise rentre dans une phase de rendements décroissants (à partir du point D) ; Entre ces deux phases se situe la
«Minimum Efficient Scale», taille efficace de l'entreprise compte tenu du marché.
4- Commenter le graphique
Le graphique présente les conditions de l'équilibre de l'entreprise. Le profit sera maximisé lorsque le coût marginal
sera équivalent à la recette marginale, c'est-à-dire le prix de vente du produit qui est une donnée pour l'entreprise.
A partir de cette règle, on peut identifier deux points significatifs : le seuil de rentabilité correspond au niveau de prix
au dessus duquel l'entreprise réalise un bénéfice. Il se situe au minimum de la courbe de Coût Moyen.
Le seuil de fermeture correspond au niveau de prix en dessous duquel l'entreprise doit cesser sa production. Il se
situe au minimum de la courbe de Coût Variable Moyen.
Entre le seuil de fermeture et le seuil de rentabilité, l'entreprise peut continuer à produire à court terme : elle subit des
pertes mais celles-ci sont inférieures au montant des coûts fixes. Par contre, à terme, elle devra soit cesser de
produire, soit modifier sa combinaison productive.
On peut alors déterminer, à partir du graphique, la courbe d'offre individuelle de l'entreprise : la partie croissante de
la courbe de coût marginal au delà du seuil de fermeture.
1 / 2 100%