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Liaison Carbone Halogène
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La liaison Carbone-Halogène
Les halogénures d'alcanes R-X ont une grande importance en chimie organique car ils sont beaucoup plus réactifs
que les alcanes, et peuvent servir comme agent de synthèse organique.
I Caractéristiques de la liaison C-X
1 Données expérimentales
C
2,5
électronégativités
Données diverses
dC-X (nm)
µ (Debye)
Energie de la liaison C-X (kJ mol-1)
Pourcentage d'ionicité 
Polarisabilité  de C-X
Teb de R-X
F
4
C-F
0,135
1,92
485
30
Cl
3,1
C-Cl
0,177
2,05
327
24
Br
2,9
C-Br
0,194
2,01
285
21
I
2,6
C-I
0,214
1,87
213
18
Rappel : Le caractère ionique (ou pourcentage d'ionicité : )
d’une liaison A+B- est calculé ainsi :
 on détermine expérimentalement le moment dipolaire
 = (e)dAB de la molécule
 on en déduit par le calcul le pourcentage d'ionicité :  

e d AB
si la liaison est purement ionique ;  = 1 (charges entières)
si la liaison est purement covalente ;  = 0 (charges nulles)
2 Réactivité de la liaison C-X, généralités
+
H
L'halogène, plus électronégatif que C a un effet inductif attracteur (–I) sur C, qui se
propage jusqu'aux hydrogènes en position , c'est-à-dire ceux qui sont sur le carbone ,
voisin du carbone  fonctionnel (le porteur de X).
La molécule d'halogénure d'alcane présente donc les centres chargés suivants:
(Les fractions de charges  ne sont pas forcément les mêmes, c'est une notation).
C 
+
C X


Les centres positifs de la molécule (le carbone fonctionnel C et les hydrogènes en position ) vont pouvoir
attirer toutes espèces riches en électrons, ou présentant un pôle négatif.
 Les espèces réagissant sur C sont appelées des NUCLÉOPHILES (qui aime les noyaux, c'est-à-dire les
carbones positifs). Elles conduisent à une substitution nucléophile SN dont le bilan est :
R-X + Nu⊖ R-Nu + X⊖ dans le cas où le nucléophile est chargé
R-X + Nu-H R-Nu + X⊖ + H⊕ dans le cas où le nucléophile est neutre (du type Nu-H)
Voici des exemples de nucléophiles chargés ou neutres (X est n'importe quel halogène F, Cl, Br, I):
O
H
S
O
H H
eau
H
sulfure d'hydrogène
O H
hydroxyde
S
N
H
hydrogénosulfure
R
H
H
alcoolate
H
H
ammoniac
amine (I , II ou III)
N
H
H R
amidure
H
R
H
alcool (I, II ou III)
O R
N
N
H
C N
nitrile
X
halogénure
 Les espèces réagissant sur les H en position  sont tout simplement des bases: ⊖OH, ⊖SH, ⊖NH2.
Elles conduisent à une élimination dite -élimination E dont le bilan est:
R-CH-CH2-X + B⊖  R-C=CH2 + X⊖ (formation d'une double liaison par réaction acido-basique)
Rappel : Une même espèce peut être à la fois nucléophile et base.
Mais basicité et nucléophilie sont des notions différentes :
La notion de basicité est liée à un aspect thermodynamique des réactions, par exemple ⊖OH est meilleure
base que ⊖SH car pKa (H2S/⊖SH) = 7 tandis que pKa (H2O/⊖OH) = 14 ce qui signifie H2S est plus acide
que H2O donc que ⊖OH est meilleure base que ⊖SH.
Par contre la nucléophilie est liée à un aspect cinétique des réactions.
Par exemple: ⊖SH est meilleur nucléophile que ⊖OH car les doublets non liants de ⊖SH sont plus polarisables
(car moins liés au noyau de S) que ceux de ⊖OH. Ainsi ⊖SH sera plus réactive cinétiquement parlant.
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II Substitutions nucléophiles SN
Voyons tout d'abord les substitutions bien que les éliminations aient lieu en même temps (compétition).
Bilan:
RX +▐Nu⊖  RNu + X⊖
ou
RX +▐Nu-H  RNu + X⊖+ H⊕ dans le cas où le nucléophile est neutre et porte un H.
On distingue deux mécanismes principaux: SN1 et SN2. Les substitutions réelles s'effectuent suivant une
combinaison des deux mécanismes précédents appelés mécanismes limites.
1 Substitutions nucléophiles SN1
 Mécanisme par stades:
k1

RX 
R⊕ + X⊖
k
1
(1) est l'étape lente.
R⊕ + Nu⊖  R-Nu
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 Vitesse de la réaction:
v = d[RNu]/dt = v2 = k2 [R⊕][⊖Nu]
L'approximation de l'état quasi stationnaire appliquée à l'intermédiaire
réactionnel R⊕ (très réactive) donne:
d[R⊕]/dt = v1 - v-1 - v2  0 soit [R⊕]( k-1 [X⊖] + k2 [Nu⊖])= k1[RX]
k k [ RX ][ Nu  ]
Donc v  1 2 . Le mécanisme SN1 est donc sans ordre.
k1[ X ]  k2 [ Nu  ]
k2
Approximation classique: au début de la réaction k-1 [X⊖] << k2 [Nu⊖] (et aussi car k-1 < k2, voir les Ea)
Par suite le mécanisme a sa vitesse v = k1 [RX] et la réaction admet un pseudo-ordre 1.
Par contre le nom SN1 vient de ce que l'étape lente (1) est monomoléculaire.
 Stéréochimie de la réaction
Il y a passage par un carbocation plan R⊕, donc, même si le carbone fonctionnel du
départ est asymétrique, il perdra sa configuration initiale, car l'attaque de Nu⊖ peut
se faire indifféremment sur chaque face. On obtiendra le mélange racémique.
Le mécanisme SN1 est non stéréospécifique.
 Influence de RX (influence de R et X)
1. Plus le carbocation intermédiaire est stable, plus RX est réactif (énergie d'activation plus faible)
On rappelle qu'il y a deux effets pouvant stabiliser R⊕ : +I et +M.
Par exemple (les composés sont rangés par ordre de réactivité croissante):
* la classe de l'alkyl R influence la réactivité: H3C < R (primaire) < R (secondaire) < R (tertiaire) (effet +I)
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* les doubles liaisons jouent également un rôle:
Br
H3C-CH2-CH2 < H2C=CH-CH2 (effet + M)
Br
* si le carbocation plan ne peut se former, la réaction (SN1) est
fortement ralentie, exemple de la molécule B :
k1(B)/k1(A)  10-12
A
B
2. Plus la liaison C-X est polarisable, plus elle peut se rompre facilement, et plus RX est réactif. On dit alors que
X⊖ est un bon nucléofuge
Réactivité croissante: C-F < C-Cl < C-Br < C-I (I⊖ meilleur nucléofuge)
Vidéo
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 Influence du solvant
On distingue plusieurs types de solvants:
Les solvants polaires, dont la molécule est polaire: eau, alcool, acides carboxyliques, amines, ammoniac
liquide, étheroxyde, cétone...
Les solvants protiques, dont la molécule peut perdre un proton (propriété acide): eau, alcool, acides , amine,...
Les solvants aprotiques qui ne peuvent perdre facilement de proton: étheroxyde, cétone, chloroforme , benzène,
dioxanne, diméthylformamide (DMF) ....
solvants non protiques
O
Cl
O
Cl
O
Cl
Cl
Cl
Cl
H
N
O
CH3
O
Cl
CH3
H
tétrachorométhane chloroforme N,N-diméthylformamide propanone
acétone
DMF
dioxanne
solvants non polaires
éthoxyéthyl
éther
solvants polaires
solvants protiques et polaires
O
H
O
eau
H
O
H
éthanol
H N
H
H
ammoniac
R N
H
H
amine
CH3
O
H
acide éthanoïque
L'étape lente du mécanisme SN1 est la rupture de la liaison C-X. Tout ce qui diminue l'énergie d'activation,
c'est-à-dire stabilise le nucléofuge X⊖, améliore la cinétique de la SN1.
Pour ce mécanisme SN1, on utilise un solvant polaire et protique (eau, alcool, ammoniac, acide acétique...):
1. un solvant polaire affaiblit la liaison C-X et stabilisant les cations en les anions
2. un solvant protique (Sol-H) facilitera la solvatation de l'anion halogénure formé X⊖ par formation de liaison
hydrogène (voir document sur la liaison H) : Sol-H---▐X⊖▐---H-Sol
2 Substitutions nucléophiles SN2
 Mécanisme en une seule étape élémentaire:
k
R-X + ▐Nu⊖  R-Nu + X⊖
(le profil réactionnel est montré avec Nu⊖ = ⊖OH)
Vidéo
 Vitesse de la réaction:
v = d[RNu]/dt =k [R-X][⊖Nu]
Réaction bimoléculaire (d'où le nom SN2).
 Stéréochimie de la réaction
Le nucléophile arrive de façon anticolinéaire à la liaison C-X
A mesure qu'il arrive, la liaison Nu-C se forme et la liaison C-X se
rompt. Il y a passage par un état de transition, où les trois liaisons du
carbone (autres que celles de Nu et X) sont dans un plan: le "parapluie"
s'est ouvert. Ensuite il se retourne dans l'autre sens et X⊖ s'éloigne
définitivement.
Ce retournement du parapluie au cours du mécanisme SN2 s'appelle l'inversion de Walden.
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Note: si le carbone initial est asymétrique, cette inversion
s'accompagne d'une inversion de la configuration
absolue du carbone à condition que l'ordre de priorité
des groupements ne soit pas changé.
Dans l'exemple I, il y a bien inversion de configuration,
mais pas dans l'exemple II. On retiendra qu'au cours du
mécanisme SN2, il y a toujours inversion de Walden,
mais pas toujours inversion de configuration.
 Influence de RX (influence de R et X)
1. Dans le mécanisme SN2, le nucléophile doit arriver sur le carbone. Il le pourra d'autant plus facilement que les
autres groupements portés par ce carbone sont peu volumineux. Ainsi, par ordre de réactivité décroissante:
H3C > R (primaire) > R (secondaire) > R (tertiaire)
2. Comme dans le mécanisme SN1, la SN2 est d'autant plus facile que la liaison C-X est polarisable, (elle se
cassera alors facilement), c'est-à-dire que X⊖ est un bon nucléofuge. On obtient le même ordre:
Réactivité croissante: R-F < R-Cl < R-Br < R-I (I⊖ meilleur nucléofuge)
 Influence du solvant (polarité et caractère protique)
1. Influence de la polarité du solvant: Elle est faible. La SN2 passe d'un état où la charge négative est petite: Nu⊖
à l'état de transition: (Nu...R...X)#⊖ où elle est plus grosse. L'augmentation de la polarité du solvant stabilisera
un peu plus l'état initial que l'état de transition, et augmentera légèrement l'énergie d'activation de la réaction.
On utilisera donc un solvant peu polaire. (suffisamment polaire pour aider la polarisation de la liaison C-X).
2. Influence du caractère protique du solvant: Un solvant protique va solvater le nucléophile par formation de
liaisons hydrogènes, et va diminuer son pouvoir nucléophile : Sol-H---X⊖---H-Sol
On utilisera un solvant aprotique: acétone, éther, dioxanne, DMF...
 Influence du nucléophile
Le nucléophile qui n'intervenait pas dans l'étape lente de la SN1, intervient dans la SN2. Elle est favorisée par
un nucléophile puissant. I⊖ > Br⊖> Cl⊖ > F⊖
3 Importance des substitutions nucléophiles en synthèse organique
Une grande variété de composés peut être préparée par une SN sur les RX : Nu⊖ + RX  RNu + X⊖
Nucléophile Nu⊖ ou NuH
Hydroxyde: HO⊖, eau: H2O
Alcoolate : R'O⊖, alcool : ROH
Carboxylate : R'COO⊖
Amidure: NH2⊖, ammoniac NH3
Amine primaire: R'NH2
Amine secondaire: R'NH-R''
Nitrite: NO2⊖
Cyanure : ⊖CN
Alcynure : R'-CC⊖
Organomagnésien: R'--Mg+-X
Halogénure: X'⊖
Liaison formée
C-O
C-N
C-C
Produit obtenu
Alcool : R-OH
Etheroxyde : R'OR
Esters: R'COOR
Amines primaires: RNH2
Amines secondaires: R-NH- R'
Amine tertiaire: RNR'R''
Nitroalcane : R-NO2
Nitrile: R-CN
Alcyne: R'-CC-R
Alcane : R'-R
Halogénure d'alcane: R-X'
Solvant
eau+alcool, dioxanne
alcool
acide acétique
NH3 liquide
éther
éther
DMF
acétone, DMF
NH3 liquide
éther
alcool, acétone
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III -Eliminations nucléophiles : EN
Bilan:
R-CH-CH2X + ▐B⊖  R-C=CH2 + BH + X⊖ (B est une base)
Il y a donc formation d'une double liaison C=C (alcène). Il y a là encore deux mécanismes principaux: E1 et E2
1 Règle de Zaitsev: régiosélectivité
L'élimination présente un aspect
inexistant dans la substitution,
celui du choix de l'hydrogène
arraché, ou régiosélectivité.
L'exemple montre qu'il y a deux types d'hydrogène concernés par l'élimination, qui conduisent à deux produits
A et B dans des proportions différentes. On obtient plus d'alcène B. C'est aussi le plus stable, par effet inductif
donneur des méthyles qui stabilise la double liaison.
Généralisation: Règle de Zaitsev
Dans un contrôle thermodynamique d'une -élimination, (E1 ou E2) on obtient l'alcène le plus stable.
C'est souvent le plus substitué, l'hydrogène qui part est donc souvent celui lié au carbone  le plus substitué.
Remarque: il faut rechercher l'alcène le plus stable plutôt que le plus substitué
Les éliminations sont donc régiosélectives.
Dans l'exemple suivant, on n'obtient pas l'alcène le plus substitué mais un autre alcène plus stable car il
contient deux doubles liaisons conjuguées (stabilisé par mésomérie):
On peut même avoir une
CH3 CH CH CH2 CH CH2
CH3 C CH CH2 CH CH2
orientation anti-Zaitsev
sous contrôle cinétique
CH3 Cl
CH3
avec une base volumineuse
CH3 CH CH CH CH CH2
s'approche difficilement du
CH3
H le plus encombré.
⊖
⊖
Ex: B =(CH3)3CO
2 Elimination E1
Mécanisme par stades :
L'étape lente (réaction 1) est la même que celle du mécanisme SN1. Le profil réactionnel de cette étape ressemble
à donc celui de la SN1. Il y a passage par le même intermédiaire réactionnel (carbocation).
Toutefois la réaction libère plus de chaleur (plus exothermique) que la SN1 car l'alcène est plus stable que R-Nu.
 Vitesse de la réaction:
v = d[alcène]/dt = v2 = k2 [R⊕][⊖Nu]. Le même calcul que pour la SN1 conduit à:
k1k2 [ RX ][ B - ]
v
. Le mécanisme E1 est donc sans ordre.
k1[ X - ]  k2 [ B - ]
Approximation classique: au début de la réaction k-1 [X⊖] << k2 [B⊖],
Ainsi: v = k1 [RX] et la réaction est d'ordre 1 (d'où le nom E1).
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 Stéréochimie de la réaction
Il y a libre rotation autour de la liaison C-C⊕, donc l'étape suivante (2) aura lieu sur l'une ou l'autre des
conformations du carbocation, on obtiendra les deux stéréoisomères dans des proportions favorisant l'isomère
E (moins de répulsion des gros groupements), et ceci indépendamment de l'halogénure initial.
Le mécanisme E1 est non stéréospécifique.
 Influence de RX
Mêmes remarques que pour la SN1 (même étape lente: cassure de C-X):
1. il faut que le carbocation soit bien stable donc H3C < R (primaire) < R (secondaire) < R (tertiaire).
2. il faut une liaison C-X bien polarisable: R-F < R-Cl < R-Br < R-I (I⊖ meilleur nucléofuge)
3 Elimination E2
Mécanisme en une seule
étape :
Vidéo
 Stéréochimie de la réaction
L'approche de la base se fait de manière précise: tandis que la molécule choisit une conformation où les
liaisons C-X et C-H sont antiparallèles, B⊖ arrive sur H suivant la liaison C-H. On parle d'anti-élimination (H
et X anti)
Le mécanisme E2 est donc stéréospécifique, car on obtient un seul alcène, à partir d'un stéréoisomère de
départ.
IV Compétition entre les mécanismes SN2, SN1, E2, E1
1 Compétition SN2 / SN1
Les halogénoalcanes primaires favorisent SN2 (carbocation peu stable, et approche de Nu⊖ sur C facile)
Les halogénoalcanes tertiaires favorisent SN1 (carbocation stable, et approche de Nu⊖ sur C difficile)
Un solvant très polaire protique favorise SN1 (rupture C-X facilitée et Nu⊖ affaiblie).
Un solvant peu polaire aprotique favorise SN2 (la nucléophilie de Nu⊖ n'est pas affaiblie).
Un bon nucléophile facilite SN2 (SN1 est peu influencée par la force du nucléophile).
2 Compétition E2 / E1
Une base puissante favorise E2 (l'étape lente de E2 est l'arrachement de H).
Un solvant très polaire favorise E1 (rupture C-X facilitée).
3 Compétition SN / E
 Influence du nucléophile ou de la base
Un même réactif peut être à la fois base et nucléophile, au contact d'un dérivé halogéné, il pourra conduire à
une substitution ou une élimination. La substitution demande un bon nucléophile. L'élimination nécessite
une bonne base pour arracher l'hydrogène.
Si l'on veut orienter la réaction vers une substitution, on choisira un réactif bon nucléophile mais faiblement
basique: I⊖, Br⊖, Cl⊖. Pour obtenir une élimination, il faut choisir une bonne base.
 Effet de la température
On pourra orienter la réaction vers une élimination en augmentant la température, (contrôle
thermodynamique) car elle conduit aux alcènes plus stables que les produits issus de la substitution.
 Encombrement des carbones C et C
Si le C est encombré (et C peu encombré), il y aura plutôt une élimination
Si le C est encombré (et C peu encombré), il y aura plutôt une substitution
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Résumé des mécanismes de substitutions et d'éliminations nucléophiles.
RX + Y⊖  produits + X⊖
où Y⊖ est un nucléophile Nu
Réaction Vitesse (initiale Ordre de
t1/2
pour SN1 et E1)
la
indépendant
réaction
des conc.
initiales
SN2
k [RX][Y⊖]
2
SN1
k [RX]
1
E2
k [RX][Y⊖]
2
E1
k [RX]
1
oui
oui
ou/et
une base B⊖.
Influence
de R
Influence Influence de
Conditions
⊖
de X
expérimentales
Nu
(groupe (nucléophile)
partant)
T ambiante
I⊖ > Br⊖ >
⊖
I > II > III I > Br >
exemple:
soude
Cl
Cl > F
NaOH diluée à
(augmente
froid.
avec la
nucléophilie)
peu
Y⊖ bon nucléophile
III > II > I I > Br >
d'influence
et base faible.
Cl > F
Exemples: I⊖ et
OH⊖ diluée.
III > II > I
augmente T élevée, Y⊖ bonne
faible
I > Br >
avec la
base. Exemple :
différence
Cl > F
nucléophilie KOH concentrée à
chaud dans l'alcool.
(exemple : potasse
alcoolique à chaud)
III > II > I I > Br >
peu
Base forte
Cl > F
d'influence
Exemple où l'on voit l'influence de T et du nucléophile :
(CH3)3C-Br + Y  (CH3)3COCH2CH3 + (CH3)2C=CH2 + ...
CH3CH2OH est un bon nucléophile, mais une base très faible : mécanisme SN.
CH3CH2O⊖ est une excellente base (et bon nucléophile) : mécanisme E favorisé (et à température plus élevée,
60°C, on obtient 100% d'élimination).
Température, nucléophile/base
à 25°C, Y = CH3CH2OH
à 25°C, Y = CH3CH2O⊖
à 60°C, Y = CH3CH2O⊖
(CH3)3C-OCH2CH3 (SN1,SN2)
80%
10%
0%
(CH3)2C=CH2 (E1, E2)
20%
90%
100%
Influence du solvant sur SN1 : complément
Les règles suivantes :
« SN1 est favorisée par un solvant polaire protique »
ou « SN2 est favorisée par un solvant apolaire aprotique »
ne sont vraies que pour les réactions du type :
RX + Nu⊖  produits + X⊖
dans laquelle RX est neutre et Nu est chargée <0.
Dans les autres cas, il faut refaire le calcul du cours (avec le profil réactionnel et l’étude de E a quand on change
de solvant)
Exemple :
La réaction SN2 : CH3X + EtOH  EtO⊕CH3 + X⊖ voit sa vitesse augmentée en solvant polaire (RX neutre et
nucléophile EtOH neutre)
H
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