Cours : D – Electromagnétisme XI – Symétries et Electrostatique Sciences Physiques : PSI
Laurent Pietri ~ 1 ~ Lycée Henri Loritz - Nancy
XI-2) Champ électrostatique
En électromagnétisme, on étudie les effets induits par la présence de charges et de courants, qui modifient les propriétés de l'espace en
créant en chaque point un champ électrique et un champ magnétique. L'ensemble des deux champs constitue le champ électromagnétique
.
Par ailleurs, une charge située en un point où règne un champ électromagnétique subit une action qui dépend de ce champ. L'objet de
l'électromagnétisme est l'étude du champ électromagnétique en fonction de ses sources, et de son effet sur les charges et les courants. Ce premier
chapitre d'électromagnétisme est consacré à l'étude du champ électrique en régime stationnaire, dont les sources sont les charges stationnaires dans
le référentiel d’étude.
Dans un premier temps, les charges électriques sont mises en évidence, ainsi que les différentes façons dont elles peuvent être distribuées
dans l'espace. Puis on a pour but, étant donnée une distribution particulière, de déterminer le champ électrique qu'elle crée en tout point de l'espace.
I - Charges électriques
I-1) Charge électrique à l'échelle mésoscopique
Pour définir l'échelle mésoscopique de description de la charge électrique, on prend l'exemple d'un gaz ionisé, chaque ion porte une charge
q.
- Description microscopique :
Si on considère un volume élémentaire microscopique d, fixe dans le repère d'observation, c'est-à-dire un cube dont l'arête
est de
l'ordre de grandeur de quelques dizaines de rayons atomiques, alors le nombre de charges fluctue de façon importante au cours du temps, car les
particules franchissent en permanence la frontière de d. Le nombre N de particules chargées dans d fluctue.
Volume élémentaire microscopique d
contenant des ions de charge q.
- Description mésoscopique :
On considère désormais un volume élémentaire d, fixe dansle repère d'observation, dont le rayon typique
est de l'ordre du
micromètre : c'est l'ordre de grandeur de quelques libres parcours moyens entre deux collisions successives subies par les porteurs de charge. Le
nombre N de particules contenues dans d varie très peu, il y a quasiment autant de particules qui rentrent que de particules qui sortent de d. Les
fluctuations discrètes du nombre de charges contenues dans d, dues au mouvement microscopique incessant des particules qui franchissent la
frontière du volume d en entrant et en sortant, sont négligeables.
Volume élémentaire mésoscopique.
Bien que les particules microscopiques franchissent sans cesse la frontière du volume d, en régime stationnaire, la quantité N de particules
est indépendante du temps. On définit alors n, d'unité (m-3), densité des particules chargées au niveau du point M où se situe d :
avec N la
quantité de particules chargées dans .
L'échelle mésoscopique est une échelle intermédiaire entre l'échelle microscopique et l'échelle macroscopique. Dans un volume
élémentaire mésoscopique d'un milieu chargé, on néglige les fluctuations du nombre de panicules chargées dues à l'agitation microscopique. Le
volume est suffisamment petit pour qu'on puisse considérer que la densité de particules soit uniforme.
I-2) Distribution volumique de charge électrique
La notion de distribution volumique de charge électrique n'a de sens qu'au niveau mésoscopique. Soit un volume élémentaire
mésoscopique qui contient une charge Q, on définit la densité volumique de charges au niveau du point M au voisinage duquel se situe le volume
mésoscopique dt par :
L'unité d'une densité volumique de charge dans le système international est le coulomb par mètre cube : C.m-3.