defaillances de marche IDEA 2009

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Défaillances de marché
Lyon 2 – Licence 2
IDEA
Martin Fournier
[email protected]
Références
– Ivan Png, Managerial Economics, 2005, Pearson
– Pierre Picard, Éléments de Microéconomie (Tome 1 –
Théories et applications), 6ème édition, Domat
Economie, Montchrestien.
– Hal R. Varian, Introduction à la microéconomie,
2006, 6ème édition, De Boeck Université.
– Bernard Salanié, Microéconomie, Les défaillances du
marché, 1998, Economica.
Objectif général du cours
• Microéconomie 1 & 2 :
– Présentation des mécanismes de marché
(consommateur, producteur)
– Présentation de l’équilibre partiel
(Offre / Demande sur un marché)
– Présentation de l’équilibre général
(Équilibre sur plusieurs marchés)
Équilibre de marché sous les hypothèses de la
concurrence pure et parfaite
Efficacité des mécanismes de marché sous les
hypothèses de la concurrence pure et parfaite
1
Objectif général du cours (2)
• Introduction à l’économie industrielle et à
l’économie publique
– Retour sur les hypothèses de la CPP
– Que deviennent l’équilibre de marché et le
bien-être lorsque les hypothèses de la
concurrence pure et parfaite ne sont plus
vérifiées ?
– Quel sont alors les conditions permettant
d’obtenir l’équilibre souhaitable/optimal de
l’économie ?
– Qu’est-ce qu’un équilibre « optimal » ?
Plan prévisionnel du cours
•
I. Introduction et rappels (CPP)
A. Introduction à l’Économie Industrielle
•
II. Le pouvoir de marché
•
III. La tarification
•
IV. Éléments d’analyse stratégique
B. Introduction à l’Économie Publique
•
V. Les biens publics
•
VI. Les effets externes
Défaillances de marché
I. Introduction et Rappels
2
Introduction
• On parle de défaillances de marché lorsque
l’équilibre de marché n’aboutit pas à une
situation optimale. D’où 2 questions :
– Quelles sont les situations pour lesquelles les
hypothèses d’optimalité de l’équilibre de
marché sont violées ?
– Que signifie réellement cette « optimalité » ?
I.1. Les hypothèses
Les hypothèses sous-jacentes
Les résultats de l’analyse microéconomique
standard reposent sur des hypothèses fortes qui
sont souvent violées :
- Hypothèses de la Concurrence Pure et Parfaite (CPP)
- Existence d’un jeu complet de marchés
La remise en question de ces hypothèses
entraîne une remise en question de l’ensemble de
ces résultats Défaillances de marché
3
Les hypothèses sous-jacentes (2)
Deux approches complémentaires des
défaillances de marché :
- Analyse des comportements microéconomiques optimaux (entreprises, individus)
en situations de concurrence imparfaite
(Économie industrielle)
- Analyse des conséquences sur le bien-être
social (Économie publique, Welfare economics)
I.1.a La concurrence pure et
parfaite
Les hypothèses de la CPP (1)
H1. Homogénéité du produit
Hétérogénéité inhérente aux produits
- Exemples :
• Tour Eiffel
• Nicole Kidman
• Etc.
Stratégie de différentiation des produits
- Exemples :
•
•
•
•
•
Innovation
Clauses de forfaits de téléphonie mobile
Restrictions sur les billets d’avion
Options
Etc.
4
Les hypothèses de la CPP (2)
H1. Homogénéité du produit
Conséquences de l’hétérogénéité des produits étudiées par
l’économie industrielle
-
Théories de l’innovation
Brevets et droits de propriété intellectuelle
Segmentation des marchés
Etc.
Question : Trouvez des exemples de marchés où les produits sont
véritablement homogènes
Les hypothèses de la CPP (3)
H2. Atomicité
Situations de monopoles, oligopoles, monopsones ou
oligopsones
Exemples :
• SNCF (monopole)
• Téléphonie mobile, Secteur automobile (oligopoles)
• Achat de puces électroniques par Intel, Demande de travail de
Michelin à Clermont-Ferrand (pouvoir monopsonistique)
• Sous-traitance pour Airbus à Toulouse (monopsone).
Conséquences (interaction stratégique) étudiées par
l’économie industrielle et l’économie publique
Les hypothèses de la CPP (4)
Remarque : Atomicité et concurrence
Le point clé est le problème d’absence de
concurrence induite. Mais ce point n’est pas
facile à vérifier.
On peut avoir un petit nombre de firmes sur le
marché avec forte concurrence (la menace
d’entrée peut suffire).
5
Les hypothèses de la CPP (5)
H3. Libre entrée et libre sortie
Barrières à l’entrée et à la sortie
– Exemples :
• Présence de coûts fixes élevés : Microsoft, Automobile, etc.
• Barrières à l’entrée administratives : licences, autorisations
administratives (SNCF)
• Numerus clausus (médecins, taxis, etc.)
• Coût d’une cessation d’activité (licenciements, revente du
capital à perte, etc.)
• Etc.
Conséquences étudiées par l’économie industrielle et
l’économie publique
Les hypothèses de la CPP (6)
H4. Transparence
Asymétrie d’information
– Exemples :
• Connaissance imparfaite des prix des concurrents (actions
commerciales).
• Connaissance imparfaite de la qualité des produits achetés :
téléphonie ou ADSL actuellement en France
• Connaissance imparfaite des technologies / des coûts des
concurrents
• Connaissance imparfaite de la productivité des travailleurs sur
le marché du travail
• Achat d’un service médical ou légal
• Etc.
Conséquences étudiées par l’économie industrielle et
l’économie publique
Les hypothèses de la CPP (7)
H5. Libre mobilité des facteurs
Rigidités
– Exemples :
• Réglementation sur les mouvements internationaux de travail
(immigration)
• Coûts liés aux mouvements intra-nationaux du travail
(déménagements, coûts induits)
• Problèmes informationnels et/ou culturels liés au mouvement
des capitaux
• Coûts de réalisation des actifs investis
• Etc.
Conséquences étudiées par l’économie industrielle (et
l’économie publique)
6
I.1.b Un ensemble complet de
marchés
Hypothèse
Une hypothèse clé sous-jacente aux analyses
microéconomiques porte sur le fait qu’il existe un
jeu complet de marchés.
Équilibre général = équilibre obtenu conjointement
sur l’ensemble des marchés.
Question : A-t-on toujours les conditions nécessaires
pour qu’un marché apparaisse spontanément ?
Les biens publics
Biens publics :
L’usage d’un bien par un consommateur n’interdit
pas aux autres agents de le consommer et le
producteur du bien ne peut pas exclure un
consommateur
– Exemples :
• Feu d’artifice
• Éclairage public
• Etc.
Il ne peut pas y avoir de marché spontané pour ce
type de bien
7
Les effets externes
Externalités :
L’action d’un agent influence directement les
possibilités de choix (production ou consommation)
d’un autre agent
– Exemples :
• Pollution (externalité négative)
• Effets de réseau (externalité positive)
• Etc.
Il ne peut pas y avoir de marché spontané pour ce
type de bien
I.2 Le rôle du gouvernement
L’État et les défaillances de marche
• Lorsque l’on observe une défaillance de marché,
il semble naturel d’envisager une intervention de
l’État pour palier cette défaillance et remettre
l’économie sur les rails de l’optimum.
• Si l’action de l’État et la mise en place
d’institutions appropriées peuvent effectivement
se montrer efficaces, il faut toutefois garder en
tête les limites de l’action de l’État.
8
I.2.a Les limites de
l’intervention publique
Les défaillances de l’État
• Un pouvoir limité :
– Le pouvoir de l’État est limité, ses outils peu
nombreux (taxation, dépenses publiques…, mise en
place d’institutions appropriées) et sa marge de
manœuvre (parfois) limitée (lobbies, directives
européennes, effets secondaires négatifs, etc.)
– L’État n’a pas (toujours) une bonne connaissance de la
situation et des mécanismes économiques en œuvre.
(NB : les économistes non plus…)
– L’action de l’État peut également avoir des effets
négatifs sur l’équilibre final du marché (cf. impôt sur
les portes et fenêtres sous l’Ancien Régime),
Les défaillances de l’État
• Une bienveillance limitée :
– Normativité de toute décision
gouvernementale : quelle est la fonction de
bien-être social sous-jacente ?
– L’État n’est pas (toujours) bienveillant
(objectif des dirigeants, effets pervers de la
tenue d’élections rapprochées, etc.),
– L’État n’est pas (forcément) représentatif de
l’ensemble de la population (même en régime
démocratique).
9
I.2.b Le problème de l’agrégation
des préférences
Le paradoxe de Condorcet
Un exemple (évidemment fictif)
• Soit une élection à la majorité absolue au
deuxième tour avec 3 candidats (Sylviane,
Félicien et Norbert).
• 35% des électeurs ont l’ordre de préférences
suivant :
– S>F>N
• 30% des électeurs ont l’ordre de préférences
suivant :
– F>S>N
• 35% des électeurs ont l’ordre de préférences
suivant :
– N>F>S
Un exemple (évidemment fictif) (2)
• Résultat du premier tour :
– S : 35%
– F : 30%
– N : 35%
2ème tour : Sylviane contre Norbert
• Alors que les préférences donnent :
– F > S pour 65%
– F > N pour 65%
10
Un exemple (évidemment fictif) (3)
• Solution de Condorcet : comparaison par
paires de candidats :
– F > S pour 65%
– F > N pour 65%
Félicien doit être choisi
• Question : Seriez-vous prêts à accepter ce
mode de scrutin ? Pensez-vous que les
électeurs seraient satisfaits ?
Un exemple (plus ancien) du
Paradoxe de Condorcet
• Élections de 1974 : 3 candidats
– Chaban-Delmas
– Giscard d’Estaing
– Mitterrand
• Préférences :
– Mitterrand > Chaban-Delmas
– Chaban-Delmas > Giscard d’Estaing
– Giscard d’Estaing > Mitterrand
• « Solution »
– Certaines personnalités politiques de droite ont quitté
Chaban-Delmas (candidat favori de la droite) pour
rejoindre l’outsider Giscard d’Estaing
Enseignements du paradoxe de
Condorcet
• La question de l’agrégation des préférences
est une question complexe
• Des procédures qui apparaissent comme
« justes » peuvent mener à des résultats
non optimaux
• Question subsidiaire : représentativité d’un
gouvernement ?
11
Autres procédures
• Le vote à la majorité n’est pas la seule procédure à
rencontrer ce type de résultat paradoxal.
• Procédure de classement de Borda : chaque électeur
alloue un nombre de points à chaque candidat en fonction
de l’ordre de ses préférences.
• Problème : la présence ou non d’un petit candidat (qui a
ou n’a pas ses 500 signatures…) peut modifier le résultat
final du vote…
• NB : Solution retenue dans le monde sportif (championnat
du monde automobile, maillot à pois du Tour de France,
etc.)
Nouvel exemple (fictif)
• 3 candidats :
Sylviane, Félicien et
Norbert.
–N>S>F
–N>F>S
–S>N>F
–S>F>N
–F>N>S
–F>S>N
12
25
30
10
10
13
S > N 53%
S > F 52%
Solution de Condorcet :
Sylviane
Vote de Borda (2,1,0)
N : 114 points
S : 105 points
F : 81 points
Solution de Borda :
Norbert
Théorème de l’électeur médian
• Hypothèses :
– Supposons que les agents peuvent réduire les
différents candidats à une seule dimension (valeur sur
une échelle gauche-droite par exemple).
– Chaque individu a une valeur optimale sur cette
échelle (son positionnement personnel sur l’échelle
gauche-droite par exemple).
– Chaque individu vote en fonction de la distance entre
les candidats et sa valeur optimale.
12
Théorème de l’électeur médian (2)
C1
C2
Félicien
C3
C4
1 4 4 4 4 4 2 4 4 4 4 43
Électeurs
Électeur médian
• Théorème :
Le candidat élu est celui dont le positionnement
est le plus proche de la valeur optimale de
l’électeur médian
Un État parfaitement bienveillant
• Dans ce cours, nous ferons l’hypothèse
d’un État :
– Omniscient
– Aux très large pouvoir de décision,
– Parfaitement bienveillant,
– Représentatif
A. Économie Industrielle
13
Défaillances de marché
II. Le pouvoir de marché
Plan
• Les sources du pouvoir de marché
• La publicité
• Limiter la compétition
• Pouvoir de marché de l’acheteur
14
Eli Lilly : Prozac
• Lorsque la court d’appel américaine a limité la
durée du brevet du Prozac produit par Eli Lilly
– La valeur de marché de Eli Lilly s’est effondrée de
36 milliards de dollars
– La valeur de marché de Barr (producteur de
médicaments génériques) a augmenté de 1 milliard
de dollars
• Questions auxquelles on aimerait pouvoir
répondre :
– Comment Eli Lilly doit ajuster ses prix ?
– Comment Eli Lilly doit ajuster ses dépenses de
publicité ?
Pouvoir de marché
Définition : capacité à influencer les
conditions du marché (i.e., les actions des
autres agents et le prix de marché).
• Monopole – Un seul producteur d’un bien ou
service sans substitut proche
• Oligopole – Un nombre limité de producteurs
• Monopsone – Un seul acheteur
• Oligopsone – Un nombre limité d’acheteurs
Pouvoir de marché – Exemples
• Monopoles
– Électricité, gaz, eau ;
– Médicaments sous brevet ;
– SNCF...
• Oligopoles
– Téléphonie, Internet ;
– Microprocesseurs pour PC : Intel (70%+), AMD, Cyrix ;
– Transport aérien, industrie aéronautique…
• Oligopsones
– Intel pour l’achat de semi-conducteurs;
– Airbus et Boeing pour l’achat de réacteurs d’avions…
15
Oligopoles – Ventes mondiales
de téléphones portables
Sources de pouvoir de marché
• Ressources uniques
– Humaines (Nicole Kidman)
– Naturelles (Téléphérique pour l’aiguille
du midi)
• Propriété intellectuelle
– Brevets (Intel Pentium)
– Copyright (Microsoft Windows Vista)
Sources de pouvoir de marché (2)
• Économies d’échelle et d’envergure (scope)
– Réseau de télécommunication, Télévisions câblées locales
– Produits à fort investissement initial et à fort apprentissage par
l’expérience (Windows, Airbus…)
• Différenciation des produits
– Coca Cola / Pepsi Cola
– Montres Rolex
– Nike, Adidas
16
Sources de pouvoir de marché (3)
• Réglementation gouvernementale
– Électricité, gaz, eau,
– Télécommunications
– Énergie
– Tabac et alcool
• Autres justifications
– Bien public (éclairage public)
– Intérêts stratégiques (armée, police)…
Réglementation gouvernementale
Élasticité prix
de marché / de marque
Élasticité prix (USA)
Produit
Marché
Marque
Café
-1.42
-3.06
Crème glacée
-0.74
-2.58
Margarine
-0.12
-2.34
Serviettes en papier
-0.74
-4.74
Liquide détergent
-1.70
-5.66
17
Brève introduction au
programme du monopole
• Présentation formelle du programme de
maximisation du monopole présentée en cours
de microéconomie (Jean-Yves Lesueur)
• Brève présentation de l’intuition
Niveau d’activité du Monopole :
Revenu, coût et profit
Price ($)
Sales
Total
Revenue ($)
Marginal
Revenue ($)
Total
Cost ($)
Marginal
Cost ($)
Profit ($)
200
0.0
0
190
0.2
38
190
52
50
10
-40
-50
180
0.4
72
170
56
20
16
170
0.6
102
150
62
30
40
160
0.8
128
130
70
40
58
150
1.0
150
110
80
50
70
140
1.2
168
90
92
60
76
130
1.4
182
70
106
70
76
120
1.6
192
50
122
80
70
110
1.8
198
30
140
90
58
100
2.0
200
10
160
100
40
90
2.2
198
-10
182
110
16
Maximisation du profit par le
Monopole
• Le profit est maximum lorsque
Revenu marginal = Coût marginal
• Justification :
– Si le Revenu marginal > Coût marginal,
augmenter les ventes augmente le profit
– Si le Revenu marginal < Coût marginal,
diminuer les ventes augmente le profit
18
Maximisation du profit par le
Monopole (2)
2 remarques importantes :
• Le prix qui maximise le profit du monopole n’est
pas le « prix maximum », même si le monopole
peut fixer n’importe quel prix (cf. courbe de
demande).
• Le monopole est économiquement inefficace :
– Prix plus élevés que les prix de marché
– Quantités plus faibles que celles de l’équilibre de
marché
NB : Présentation formelle dans le cours de Micro 2.
Retour sur Eli Lilly et le Prozac
Les produits Barr et les autres médicaments
génériques vont diminuer la demande pour le
Prozac :
Eli Lilly doit anticiper en baissant ses prix
Le nouveau prix et la nouvelle échelle de
production dépendent conjointement de :
- La nouvelle demande (effets des génériques
sur la demande de Prozac)
- Les coûts marginaux de Eli Lilly (comment
décroissent-ils avec une baisse de la production ?)
Modification de la strucure de
coût d’un monopole
Le monopole doit déterminer le nouveau
niveau de production et de prix pour lequel :
Revenu marginal = Coût marginal (CM)
– Modification du CM Modification du prix
(mais moindre que la modification du CM)
– Modification du coût fixe Aucune
modification
19
Licences 3G
Les licences 3G ont été vendues aux opérateurs de
différentes manières dans les différents pays :
- Coût de licence fixe, payé sur une base temporelle
- Coût de licence en pourcentage du revenu brut
NB : France, fixe + 1 % du CA. 3 opérateurs
(Orange, SFR et Bouygues), prochainement un
4ème.
Dans quelle situation peut-on s’attendre à des
tarifs plus élevés ?
Licences 3G (2)
Licence annuelle = Coût fixe sur l’exercice.
Une fois payé, il s’agit d’un coût fixe
irrécupérable (Sunk cost) qui n’influe plus sur les
décisions de l’entreprise
Licence en pourcentage des ventes = coût
variable
Entre dans le calcul du prix optimum
Licences 3G (3)
Profit = Revenu – Coûts de production (CP) – Licence
Licence annuelle fixe :
Revenu = p x Volume
Revenu marginal = p
Coût total = CP - L
Coût marginal = Cm de production (CmP)
Maximisation du profit :
Revenu marginal = Coût marginal
p* = CmP
20
Licences 3G (4)
Profit = Revenu – Coûts de production (CP) – Licence
Licence annuelle au pourcentage du CA (1%)
Revenu = p x Volume
Revenu marginal = p
Coût total = CP + 0,01 x CA
Coût marginal = CmP -0,01 x p
:
Maximisation du profit :
Revenu marginal = Coût marginal
p** = CmP/0,99 > p*
Plan
• Les sources du pouvoir de marché
• La publicité
• Limiter la compétition
• Pouvoir de marché de l’acheteur
Pouvoir de marché et publicité
• Bénéfices espérés
de la publicité :
QuickTime™ and a
TIFF (Uncompressed) decompressor
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Augmentation
du profit
21
Publicité & Profit
Effets de la publicité sur les profits
Augmentation du revenu total (Augmentation de la
demande)
Augmentation des coûts (Coûts de publicité)
L’augmentation de la demande dépend de :
- La quantité de publicité
- L’élasticité de la demande à la publicité =
% d’augmentation de la demande suite à une augmentation
de 1% de la publicité
εD / P =
∆D
∆P
D=
P
∂D
D
∂P
P
Publicité & Profit
Effets de la publicité sur les profits
Augmentation du revenu total (Augmentation de la demande)
Augmentation des coûts (Coûts de publicité)
• L’augmentation des coûts dépend :
- La quantité de publicité
- Le coût unitaire de la publicité
- L’augmentation de coût variable induite par
l’augmentation de la demande
Publicité et maximisation du
Profit
• Définition 1 :
Marge de contribution (MC) = Revenu – Coûts Variables
Intuition : “Profit d’opération”, “profit” lorsque tous les
coûts fixes sont considérés comme irrécupérables.
• Définition 2 :
Marge incrémentale (MI) = (prix – coût marginal)
Intuition : “Profit marginal”, “profit” obtenu sur la dernière
unité produite.
22
Publicité et maximisation du
Profit (2)
• Augmentation de la marge de contribution (MC)
= (prix – coût marginal) x Augmentation de la demande
= MI x (élasticité de la publicité x dépenses de publicité)
NB: Marge Incrémentale (MI) = (prix – coût marginal)
• Maximum du profit atteint lorsque
– Augmentation du revenu induite par un
investissement supplémentaire d’un Euro en
publicité : ∆MC= 1 Euro
• Augmentation de la publicité si ∆MC > 1$
• Baisse de la publicité si ∆MC < 1$
Publicité : Une règle simple
• Le profit est maximum lorsque :
Dépenses de publicité / Ventes
=
Marge Incrémentale x Élasticité des ventes à la
publicité
NB: Marge Incrémentale = (prix – coût marginal)
Publicité : Une règle simple
(Preuve)
23
Publicité : Une règle simple
(Interprétation)
• Lorsque la règle est vérifiée :
Augmentation de profit permise par la vente
d’une unité supplémentaire
(Marge incrémentale)
=
Augmentation des dépenses publicitaires
nécessaire à la vente d’une unité
supplémentaire
Publicité : Une règle simple
(Conséquences)
• La règle :
Dépenses de publicité / Ventes
=
MI x Élasticité des ventes à la publicité
• Prédictions
– MI forte en cas de :
• Fort pouvoir de monopole (Microsoft), fortes protection par brevet
(Produits pharmaceutiques)…
– L’élasticité des ventes à la publicité est forte en cas de :
• Produits nouveaux (premiers services ADSL), pouvoir
oligopolistique en présence de concurrents directs (Coca/Pepsi,
Nike/Adidas)
Retour sur le cas du Prozac
• La compétition des génériques entraînera :
– Une baisse de la marge incrémentale
– Une augmentation de l’élasticité
Lilly devra augmenter / baisser ses dépenses de
publicité en fonction de l’importance des effets
concurrents.
NB:
- L’économétrie peut permettre à Lilly d’évaluer la
valeur de l’élasticité.
- La publicité devra probablement se déplacer des
médecins vers les patients.
24
Publicité :
Intel, Lancement du Pentium-III
Février 1999. Intel lance le Pentium III
– Prix fixés de manière à assurer une marge
incrémentale supérieure aux versions
précédentes
– Compétition importante du nouveau K6-III
-> Stratégie publicitaire de Intel ?
– Dépenses publicitaires doublées par rapport
aux précédents lancements de nouveaux
processeurs ($300 million)
Publicité :
Coke vs Pepsi, Nov. 1999
• Coke
– Augmente ses prix de 7%
– Augmente ses dépenses de
publicité et marketing
• Pepsi
– Augmente ses prix de 6.9%
Dépenses de publicité ?
Pepsi augmente également ses dépenses de publicité :
- Augmentation de prix Augmentation de la MI
- Importance des “brand-switchers” (forte élasticité à la publicité)
Publicité - Dollar General
(distributeur discount), 1998
• “Nos clients habitent à moins de 10 km de nos
magasins. Ils savent que nous sommes là.”
– Baisse de la publicité de 3.8% à 0.2% du CA
Baisse des ventes mais augmentation du profit
- Produits bons marché, vendus avec une marge faible (la
proximité crée le pouvoir de marché)
Très faible MI
- Magasins connus par les clients
Très faible élasticité des ventes à la publicité
25
Publicité – Effets de long terme
• Effets de la publicité à long terme / court terme
– L’élasticité de la demande à la publicité est plus
forte dans le court terme (effet « nouveau produit »).
– La publicité permet de modifier l’élasticité de la
demande dans le long terme.
• Consommateurs captifs.
• Effets de marque.
Différents types de publicité :
- Campagnes de court terme énergiques
- Campagnes de long terme moins visibles centrées sur
l’image de la marque.
26
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