Chapitre 3 Le fonctionnement des marchés 1 – Les Objectifs des agents L’achat vient du besoin, soit absolu soit relatif. Les Economistes considèrent que les agents sont rationnels et égoïstes. L’hypothèse de la maximisation du profit est l’objectif qui permet à la fois l’entente mutuelle sur une hypothèse et la résolution des problèmes : PROFIT = RECETTES – COUT TOTAL (prix de vente.(x)) - (coût variable + coût fixe) Si l’entreprise a pour objectif de faire un max de profit, la politique de l’entreprise sera conduite a partir du coût marginal. 1° condition : l’entreprise est soumise aux prix du marché 2° condition : coût marginal décroissant Mais cette hypothèse est réfutée par deux économistes anglais, Hall et Hitch. Ils ont mené une enquête et se sont rendu compte que la production des industriels est faite sous un autre critère, le COST PLUS. (CT/x = CM + marge normale). La rationalité attendue par le maximisateur n’est plus ici. Sinon on dit que les agents ont une rationalité limitée. Les chiffres du coût marginal sont difficiles à connaître. Les chiffres de la demande future sont encore inconnus. La maximisation du profit est concevable pour l’actionnaire mais n’a pas le même sens pour le directeur. Il existe une distinction entre les capitalistes et les dirigeants. Existence d’une technostructure composée de dirigeants non propriétaires avec intérêts divergents des capitalistes. L’entreprise est alors un agglomérat de catégories sociales différentes ayant des intérêts différents : - Actionnaires (dividendes, investissements) - Managers (salaires, avantages, prestige, croissance de l’entreprise et pouvoir) - Ingénieurs ( salaires, prestige technique et reconnaissance) - Salariés (salaires, progression et sécurité de la situation) L’entreprise est un agglomérat d’intérêts qui s’articulent et la loi intervient pour équilibrer. Le profit est indispensable dans le système économique libéral pour : - Les risques, car s’il n’y a pas de profit, il n’y a pas de risques à prendre. - Serrer les prix pour accroître la VA nette dans une économie de concurrence, le profit conduit à la baisse des prix. - Réinvestissement ; « Accumulez, accumulez, c’est la loi et les prophètes » Marx. Si ce profit est réinvestit, il devient facteur de la productivité, c’est l’essentiel de son utilisation. Le profit l’existence de l’entreprise marginale, c’est elle qui maintient les prix. 2 – Les différentes structures des marchés Nombre d’agent, nature du produit, image des produits, qualité. 3 – La concurrence pure et parfaite (CPP) Le concept d’économie pure a des applications très larges, mais est inapplicable. L’intérêt en théorie, permet de conduire à l’équilibre économique. Le problème est que cet équilibre est abordé sous un angle statique. Chez les classiques équilibre = état stationnaire de l’économie. Pour les classiques, l’équilibre assimile la satisfaction entre l’offreur et le demandeur. Pour les néoclassiques, l’équilibre représente un régime permanent de plusieurs marchés interdépendants. Pour les keynésiens, l’équilibre du sous-emploi est praticable, car la société est en état perpétuel de surproduction. La CPP va nous permettre de développer l’idée de l’équilibre. Marché et concurrence : La concurrence pure et parfaite fonctionne sous certaines conditions : Atomicité du marché (aucune entreprise ne peut influencer le prix ou le volume). Homogénéité des produits (produits standardisés). Libre entrée/libre sortie sur le marché (fluidité parfaite de l’offre et de la demande). Transparence du marché (chacun connaît les conditions du partenaire, possession des mêmes infos). Mobilité des facteurs de production [(capital, terre, organisation, connaissance)]. Rationalité des acteurs. Si ces conditions sont vérifiées, nous sommes dans une situation de CPP qui permet l’équilibre. Chaque industriel s’arrête de produire lorsque son coût marginal atteint le prix du marché. La concurrence pure et parfaite connaît certaines limites : Mauvais fonctionnement des points ci-dessus. Motif de la structure de l’industrie (loi de Moore) Barrière à l’entrée (difficultés d’arrivée sur le marché) Carences de l’Etat (l’Etat prend des décisions imposantes). Dans toutes les situations de marchés, il y a une situation de pouvoir. C’est la capacité d’un agent (ou groupe) d’influencer sur les prix ? Chaque firme aura son propre graphique de coût. En résumé, le prix du marché est établi en dehors de l’entreprise. Chaque firme détermine le niveau de production qui lui permet d’avoir le profit maximum. A long terme, le profit sera nul. Si il y a concurrence, il y aura équilibre à un niveau de profit nul. Autre limite, le risque. C’est un phénomène aléatoire qui modifie la situation à venir. Certains risques peuvent être probabilisés, d’autres non. Il y a un contrôle du risque. Dans notre société, nous sommes en permanence en déséquilibre. Avec la CPP, les pays sousdéveloppés et en voie de développement serait développés pour la plupart. Si la CPP était efficace, il n’y aura plus de chômage. 4 – La concurrence imparfaite Réalité économique Les Offreurs et Demandeurs sont de tailles différentes et ont des produits hétérogènes. L’épicier ne fait pas le poids face à Carrefour . Les PRICEMAKER font les prix, et les PRICETAKER adapte leur stratégie. Nous allons aujourd’hui de plus en plus vers la production de produits spécifiques avec des composants génériques. Il y a des marchés où dominent les FMN et d’autres où dominent les PME. 5 – Le monopole Le monopole est une situation où il existe un seul vendeur d’un produit unique, faisant face à une multitude d’acheteurs. Qu’est-ce qui y conduit ? les barrières à l’entrée les avantages en forme de coût Le monopole peut montrer une supériorité technique. Son avantage est qu’une seule firme produit à un coût sensiblement inférieur que s’il y avait d’autres concurrents. Les monopoles naturels ne le reste souvent pas éternellement. Le monopole n’a pas d’intérêts à innover, mais en plus gèle l’innovation. Le monopole n’est pas mauvais, mais conduit à des augmentations des prix. Dans notre société, les situations monopolistes ne sont pas si grave, car la monopolisation fait que si ces monopoles exploite un filon, la concurrence arrivera forcement.