Exercice 4. Soient X, Y , deux ensembles et f:X→Yune application. Soient
(Ui)i∈Iune famille de parties de X.
1. Montrer que f∪i∈IUi=∪i∈If(Ui).
2. Montrer que f∩i∈IUi⊂ ∩i∈If(Ui) et que l’inclusion peut ˆetre stricte. A quelle
condition sur fa-t-on ´egalit´e ?
3. Soit Aun sous-ensemble de Y. Montrer que f−1(Y−A) = X−f−1(A).
Correction 4. 1 Si x∈∪i∈IUi, alors il existe i∈Itel que x∈Ui. Il suit que
f(x)∈f(Ui)⊂ ∪i∈If(Ui). R´eciproquement, si y∈ ∪i∈If(Ui), il existe i∈I
tel que y∈f(Ui)⊂f∪i∈IUi.
2Soit x∈∩i∈IUi, alors pour tout i∈I,x∈Uidonc, pour tout i∈I,f(x)∈
f(Ui). On a ´egalit´e si fest injective. En effet si x6=yet f(x) = f(y),
alors {x}∩{y}=∅ 6={f(x)}(ce qui fournit un contre-exemple si fn’est pas
injective). R´eciproquement, si fest injective, alors que que soit y∈ ∩i∈If(Ui),
il existe une famille (xi∈Ui)i∈Itelle que y=f(xi). Par injectivit´e, tous les
xicoincident. On peut donc les noter xqui, par construction, appartient `a
chaque Ui. Il suit que y=f(x)∈f∩i∈IUi.
3on a f−1(Y−A) = {x∈X / f(x)/∈A}=X−f−1(A).
Soit Eun espace topologique et Aune partie de E. Rappelons que l’adh´erence
de A, not´ee Aest le plus petit ferm´e de Econtenant A.L’int´erieur de A, not´e ˚
A
est le plus grand ouvert de Econtenu dans A.
Exercice 5. On consid`ere Rmuni de sa topologie usuelle. D´eterminer l’int´erieur
et l’adh´erence de Qet R−Q.
Correction 5. On utilise que Qest dense dans R. Il suit que Q=R. Montrons que
˚
Q=∅. En effet si p/q ∈Q, tout intervalle ]a, b[ contenant p/q est non-d{enombrable,
donc contient des ´el´ements de R−Q. Il suti qu’aucun point de Qest int´erieur `a Q;
c’est `a dire ˚
Q=∅. On montre de mˆeme que R−Q=Ret ˚
R−Q=∅.
Exercice 6. On consid`ere R2muni de sa topologie usuelle. D´eterminer l’int´erieur
et l’adh´erence des sous-ensembles suivants:
A={(x, y)∈R2/2x>y+ 1}B={(x, y)∈R2/0<x<2 et 0 ≤y≤1}
C={(x, y)∈R2/0≤x2+y2≤1}D={(x, y)∈R2/ x2+y2≥4} ∩ Q2.
Correction 6. L’ensemble Aest ouvert. En effet A= (2p1−p2)−1(]1,+∞[) o`u
p1(x, y) = xet p2(x, y) = ysont les projections canonique des R2dans R. D’apr`es
le cours, elles sont continues. Il suit que Aest la pr´e-image d’un ouvert par une
fonction continue, donc est ouvert. Par cons´equent ˚
A=A. On a A={(x, y)∈
R2/2x≥y+ 1}. En effet ce dernier ensemble est ferm´e (mˆeme raisonement que
pour Aouvert) et de plus tout point de {(x, y)∈R2/2x≥y+ 1}est adh´erent `a
A. En effet si (x, y)∈ {(x, y)∈R2/2x≥y+ 1}, la suite (x+ 1/n, y) est dans Aet
converge vers (x, y).
Des raisonements analogues montrent que B={(x, y)∈R2/0≤x≤2 et 0 ≤
y≤1},˚
B={(x, y)∈R2/0< x < 2 et 0 < y < 1},C=C(Cest ferm´e) et
˚
C={(x, y)∈R2/0≤x2+y2<1}(attention, ici 0 est bien un point int´erieur `a
C.)
Comme tout disque ouvert non vide de R2contient des points de Q2, on voit
que l’adh´erence de Dest {(x, y) : x2+y2≥4}. Et comme tout ouvert non vide de
R2contient des points `a coordonn´ees irrationnelles, l’int´erieur de Dest l’ensemble
vide.
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