La tomoscintigraphie
à émission de positons
(TEP)
Sur quels principes repose la TEP ?
•
Elle repose sur l’injection intraveineuse d’une faible
dose d’un produit radioactif appelé radiotraceur et
fabriqué dans des cyclotrons. Celui-ci émet des électrons
positifs appelés positons. Actuellement, le produit le plus
utilisé est une substance proche du glucose (sucre)
appelée FDG (fluorodésoxyglucose) et marquée par un
atome radioactif, le fluor 18 dont la demi-vie (c’est-à-dire
le délai qui permet la disparition de la moitié de la
quantité de radioactivité) est courte (110 minutes).
•Le produit, une fois injecté, est localisé grâce à une
caméra à positons qui est peut être associée à un
scanner (machines hybrides) pour améliorer la
localisation des anomalies. Les images obtenues
en 3 dimensions sont des tomoscintigraphies.
Quel est l’intérêt de l’examen ?
•Le FDG, comme le glucose, se fixe dans les tissus qui
ont une activité importante, ce qui est le cas notamment
des tumeurs malignes, mais aussi des foyers infectieux
ou des régions atteintes par un processus inflammatoire.
•La FDG-TEP est donc actuellement utilisée surtout en
cancérologie dans le bilan d’extension ou la recherche
de récidives de certains cancers (mais non tous).
•Ce n’est pas un examen de dépistage systématique du
cancer, mais une technique à réserver aux diagnostics
difficiles d’autant qu’il est onéreux.
•Toute hyperfixation du FDG au sein d’un tissu ne
signifie pas que celui-ci soit malin, car il existe des
hyperfixations liées par exemple, à une inflammation ou
une infection.
•Il existe de nombreuses autres indications de la TEP en
cours de validation en particulier en neurologie.
Comment se déroule l’examen ?
•On doit prévoir 2 à 4 heures pour que la TEP soit
réalisée dans sa totalité.
•Il faut être à jeun depuis au moins 6 heures, mais il
convient de boire pour assurer une hydratation correcte
et faciliter l’élimination du produit injecté.
•En cas d’angoisse, une prémédication légère peut
s’envisager.
•A l’arrivée, une perfusion intraveineuse est posée et
un prélèvement au bout du doigt permet de doser la
glycémie.
•Le 18F-FDG est alors injecté dans la perfusion et il faut
rester ensuite allongé, au repos total, pendant environ
une heure sans parler, ni lire, ni s’agiter pour éviter une
fixation musculaire qui peut gêner l’interprétation de
l’examen.
•Avant l’examen, la perfusion est retirée et le patient vide
sa vessie.
•La caméra à positons qui ressemble à un scanner
n’a rien d’impressionnant. L’acquisition des images
nécessite actuellement 45 à 60 minutes avec les
caméras dédiées ou couplées à un scanner.
•Pour les diabétiques, une injection supplémentaire
d’insuline rapide peut être faite si la glycémie est élevée,
dans le seul but d’améliorer la qualité des images.
•L’examen, en lui-même, est totalement indolore et
l’irradiation est très faible.
Ya-t-il des contre-indications et
des précautions à prendre ?
•La seule contre-indication est la grossesse, comme pour
tous les examens qui exposent à des radiations
ionisantes, même si les doses sont très faibles. L’examen
ne doit donc pas être pratiqué en cas de retard de règles,
à moins qu’une grossesse soit exclue.
•Le diabète n’est pas une contre-indication : le dosage de
la glycémie ne vise qu’à assurer la qualité de l’examen.
•Tous les traitements en cours peuvent être maintenus.
•Le FDG n’a aucun effet indésirable et n’est pas
allergisant.
•Le patient peut même conduire après l’examen, à moins
que son état n’ait nécessité une prémédication légère.
La tomoscintigraphie à émission de positons
(TEP) (en anglais PET-scan pour Positon
Emission Tomography), parfois appelée
scintigraphie au 18F-FDG ou FDG-TEP,
est un nouvel examen médical très
performant qui permet de faire dans certaines
pathologies bien précises des diagnostics
plus fins et plus précoces que les explorations
habituelles. La FDG-TEP est réalisée dans les
services de médecine nucléaire.
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