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Toutefois, ce risque est très faible de l’ordre de 1.6 pour 1 000 femmes et par an. L’apparition de saignements
gynécologiques doit vous conduire à aller consulter votre médecin.
Le tamoxifène peut augmenter le taux de certains lipides. En cas d’hypertriglycéridémie, il faudra surveiller
régulièrement votre bilan lipidique.
Rarement enfin, peuvent survenir des troubles visuels justifiant un bilan ophtalmologique.
Comme tout traitement, le tamoxifène a donc des bénéfices et des risques. Ce composé est actuellement très
largement prescrit dans le monde chez les femmes ayant un cancer du sein, car les médecins considèrent
que le bénéfice à prendre un traitement par le tamoxifène est bien supérieur à ses inconvénients, à condition
d’en respecter les contre-indications et les précautions d’emploi.
QUELS SONT LES EFFETS SECONDAIRES DU TAMOXIFÈNE ?
Chez certaines femmes, qu’elles soient ménopausées ou non, le tamoxifène peut favoriser la survenue de
bouffées de chaleur et de sueurs nocturnes. Des traitements permettant de réduire ces effets pourront vous
être proposés.
Le tamoxifène peut provoquer des sécrétions vaginales et, chez certaines femmes, des sensations de
démangeaisons. En revanche, il existe rarement une sècheresse vaginale.
Le tamoxifène peut également être responsable de douleurs musculaires (myalgies).
Certaines femmes peuvent prendre 2 à 3 kgs sous tamoxifène : une précaution simple pour éviter cet
inconvénient consiste à être très attentive à son alimentation pendant les 2 à 3 premiers mois du traitement.
Enfin, le tamoxifène peut entraîner des nausées au début du traitement : il est alors utile de fractionner les
prises en deux (10 mg matin et soir).
QUELS SONT LES EFFETS DU TAMOXIFÈNE SUR LE PLAN GYNÉCOLOGIQUE ?
Le tamoxifène stimule les ovaires.
Il est donc très important d’adjoindre au tamoxifène une contraception efficace : une grossesse n’est en effet
pas conseillée dans les suites immédiates d’un cancer du sein.
Par ailleurs, la stimulation des ovaires peut induire des kystes ovariens et une sécrétion anormalement élevée
d’oestrogènes.
Peuvent s’ensuivre des douleurs du bas ventre, une tension mammaire ou des troubles des règles.
Ces troubles ne sont pas graves s’ils sont dépistés tôt : on peut alors proposer un blocage des ovaires pendant
quelques mois, qui suffit à faire régresser les kystes, et diminuer la sécrétion d’estrogènes.
QUELLES SONT LES PRECAUTIONS À PRENDRE AVANT DE COMMENCER
UN TRAITEMENT PAR TAMOXIFÈNE ?
Il faut effectuer un examen gynécologique complet chez son gynécologue, et un frottis cervico-vaginal (si
celui-ci n’est pas récent).
Il est utile d’effectuer un examen appelé échographie pelvienne pour apprécier l’aspect de l’utérus et des
ovaires, et avoir un examen de « référence ».
Enfin on effectue parfois un dosage sanguin des hormones ovariennes (l’estradiol) et hypophysaire (la FSH)
afin d’apprécier l’état hormonal : ceci est particulièrement utile après une chimiothérapie, qui altère le
fonctionnement des ovaires.
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