C’est la r`egle du modus ponens :
(Pet (P=⇒Q)) =⇒Q.
a-b bis) Ne pas perdre de vue, pour a) comme pour b), qu’il est parfois avantageux de remplacer
l’implication par sa contrapos´ee ( non Q) =⇒(non P).
2. et : la conjonction
c) Pour d´emontrer une conjonction Pet Q, on d´emontre s´epar´ement la propri´et´e Pet la propri´et´e
Qdans l’ordre de son choix. Autrement dit on fait deux d´emonstrations avec pour but Pdans un
cas et Qdans l’autre.
d) Pour utiliser une hypoth`ese Pet Q, on la remplace par les hypoth`eses Pd’une part et Qd’autre
part.
3. ou : la disjonction logique
e) Pour d´emontrer une disjonction Pou Q, on d´emontre que l’une au moins des propri´et´es est
vraie. Dans la pratique on suppose que Ppar exemple est fausse, et on d´emontre Q. Proc´eder ainsi
revient `a remplacer Pou Qpar l’implication ´equivalente ( non P) =⇒Q.
f) Pour utiliser une hypoth`ese Pou Q, on fait deux d´emonstrations s´epar´ees : d’une part on
d´emontre que Pimplique la conclusion, d’autre part que Qaussi. C’est ce qu’on appelle la disjonction
des cas ; on l’exprime de la fa¸con suivante : “ Premier cas : on suppose que Pest vraie... Deuxi`eme
cas : on suppose que Qest vraie... ”
4. ⇐⇒ : l’´equivalence
Remplacer syst´ematiquement P⇐⇒ Qpar la conjonction (P=⇒Q)et (Q=⇒P).
5. non : la n´egation
Pour une n´egation pas de r`egles g´en´erales sauf qu’il est adroit de rentrer au maximum les n´egations
`a l’int´erieur des formules. par exemple s’il s’agit de non (P=⇒Q), transformer cette formule en
Pet non Q. Quand les n´egations sont arriv´ees au stade atomique, c’est-`a-dire sous la forme a6=b,
ou x /∈E, il n’y a plus de gros probl`eme de logique.
Un exemple
On consid`ere deux nombre r´eels xet a. On suppose que (x6=a) =⇒(x= 1). Montrer que
((x6=a) =⇒(x6= 1)) =⇒(x=a).
D´emonstration : D´emontrons la contrapos´ee. On suppose donc que x6=aet on veut d´emontrer
non ((x6=a) =⇒(x6= 1)) c’est-`a-dire (x6=a)et (x= 1).Il suffit donc de d´emontrer que x= 1 ce
qui d´ecoule de l’hypoth`ese puisque x6=a, ce qui ach`eve la d´emonstration.
6. Une exception : la d´emonstration par l’absurde
Il est quelquefois n´ecessaire d’utiliser cette technique particuli`ere de d´emonstration. Elle consiste `a
ajouter comme hypoth`ese la n´egation du but, le nouveau but ´etant alors une contradiction, c’est-`a-
dire une propri´et´e du type “ Zet non Z” o`u Zest une propri´et´e quelconque, pas n´ecessairement
dans les hypoth`eses.
Ne pas abuser des d´emonstrations par l’absurde. On voit des d´emonstrations par l’absurde qui se
ram`enent `a la d´emonstration de la contrapos´ee, ce qui est beaucoup moins lourd.
Un autre exemple
Montrer que √2 n’est pas rationnel
D´emonstration : D´emontrons cette propri´et´e par l’absurde : supposons que √2 est rationnel, alors
il existe p, q ∈N∗, tels que √2 = p
q(on introduit donc deux nouveaux objets). Quitte `a diviser p
et qun nombre de fois suffisant on peut supposer que pet qne sont pas pairs tout les deux. On a
alors p2= 2q2, ainsi, puisque le second membre de l’´egalit´e est pair, le premier l’est aussi, donc p
est pair. Il existe donc un entier p0tel que p= 2p0, et on a 4p02= 2q2soit 2p02=q2, ce qui montre
que qcomme pest pair. On a obtenu la contradiction cherch´ee.
4