20 2. LA DIVISION EUCLIDIENNE
Tous les ´el´ement de Xsont distincts car si ap=aqavec 0 ≤p≤q≤d−1 alors aq−p=eavec
0≤q−p<det donc q−p= 0. Soit ak∈Gavec k∈Z. Il existe (q, r)∈Z×Ntel que
k=qd +ret 0 ≤r≤d−1. On a ak= (ad)qar=ard’o`u ak∈Xet finalement G=X. On a
donc montr´e que si Gest un groupe cyclique ayant d´el´ements alors
G={a0=e, a, a2, . . . , ad−1}.
On peut montrer que tous les groupes cycliques d’ordre dsont isomorphes et en particulier
isomorphes `a Z/dZ.
Maintenant, soit Gun groupe fini d’ordre net aun ´el´ement de G. Le sous groupe engend´e
par aest cyclique et s’il est d’ordre dalors, par le th´eor`eme de Lagrange, ddivise n. On a donc
ad=eavec dun diviseur de n.
2.3. Num´eration. En g´en´eral, un syst`eme de num´eration est form´e par une suite finie de
symboles, appel´es chiffres, et d’un algorithme associant de fa¸con injective `a chaque entier une
suite finie de ces symboles. Cette suite est appel´ee l’´ecriture de l’entier (dans le syst`eme de
num´eration donn´e). Par exemple dans la num´eration romaine, les chiffres sont I, V, X, C, M,
..... , `a l’entier neuf on associe IX, `a l’entier douze est associ´e XII. En principe, un bon syst`eme
de num´eration permet de d´eterminer par un algorithme simple l’´ecriture de la somme ou du
produit de deux entiers `a l’aide des ´ecritures de chacun de ces entiers. Il doit aussi ˆetre facile
de comparer deux entiers en utilisant uniquement leurs ´ecritures.
Nous allons d’abord d´emontrer le r´esultat math´ematique qui est le fondement du syst`eme
de num´eration en base b,b≥2, et plus particuli`erement du syst`eme d´ecimal.
Proposition 2.2.Soit (a, b)∈N2avec b≥2et ((qn, rn))nla suite de N2d´efinie par
r´ecurrence de la fa¸con suivante :
•(q0, r0)est form´e par le quotient et le reste de la division euclidienne de apar b;
•(qn+1, rn+1)est form´e par le quotient et le reste de la division euclidienne de qnpar b.
a) Il existe un plus petit entier n0tel que k≥n0entraine qk=rk+1 = 0.
b) On a : a=rn0bn0+... +r2b2+r1b+r0.
c) Si a=spbp+... +s2b2+s1b+s0avec 0≤si< b alors, pour tout entier k,rk=sk.
Preuve.
Remarque pr´eliminaire. Soit (a, b)∈N×N∗. Il existe (q, r)∈N2tel que a=bq +ret
0≤r < b. Si b≥2 alors on a a≥bq = (b−1)q+q≥qet a=qentraine (b−1)q= 0 d’o`u
q= 0 = aet aussi r= 0.
a) La remarque pr´eliminaire implique que la suite (qn) est d´ecroissante. Elle est donc sta-
tionnaire `a partir d’un certain rang car l’ensemble de ses termes poss`ede un plus petit ´el´ement.
Soit n0le plus petit entier tel que qn0=qn0+1. La remarque entraine qn0=qn0+1 = 0 et, comme
(qn) d´ecroit, qn= 0 si n≥n0. On a aussi rn= 0 si n≥n0+ 1 et rn06= 0.
Disons que n0est le rang de a. Une remarque, essentielle pour la suite de la preuve, est que
la suite de N2associ´ee `a l’entier q0est ((qn+1, rn+1)) et si n06= 0 alors le rang de q0est n0−1.
On peut aussi remarquer que les entiers de rang 0 sont ceux compris entre 0 et b−1.
b) La d´emonstration se fait par r´ecurrence sur le rang n0de a. Si n0= 0 alors a=r0=rn0
et le r´esultat est vrai. Supposons le r´esultat vrai pour tout entier de rang n0−1 et soit ade
rang n0. L’entier q0´etant de rang n0−1 on a
q0=rn0bn0−1+rn0−1bn0−2+... +r2b+r1