Elisa Bonaparte-Baciocchi
Mobilier national
Elisa, aînée des trois sœurs de
Napoléon, grande duchesse de
Toscane en 1809, gouverne
efficacement avec son époux.
Le bronze doré s’allie au marbre
jaune de Sienne dans ce buste,
commandé à un sculpteur
italien en 1809.
Sur le cadran, outre l’heure et
les minutes, on peut lire les
phases de la Lune.
II
Ce buste de Napoléon est l’œuvre
du sculpteur Chaudet. Reproduit
en marbre de Carrare, il fut la
plus diffusée des effigies
officielles.
Besançon, Musée des beaux-arts
et d’archéologie.
Napoléon Bonaparte est le cadet d’une
famille corse de huit enfants, qu’il dotera
tous richement :
- Joseph, roi de Naples puis d’Espagne,
- Lucien, président du Conseil des Cinq
cents, puis prince de Canino,
- Maria Anna, dite Elisa, épouse de Félix
Baciocchi, duchesse de Toscane,
- Louis, roi de Hollande, père du futur
Napoléon III,
- Pauline, épouse du prince Borghèse
- Caroline, épouse de Murat. Ils sont
reine et roi de Naples,
- Jérôme, roi de Westphalie.
En 1809, les Etats pontificaux sont
annexés par la France. Rome devient une
ville impériale et la seconde capitale de
l’Empire ; elle doit rivaliser avec Paris
tout en conservant le souvenir de sa
grandeur passée.
A la fin du XVIIIesiècle, les habitations
bourgeoises évoluent vers plus
d’intimité, avec des pièces plus petites.
Les cheminées monumentales sont
abandonnées au profit d’élégantes
cheminées en marbre ; les pendules
deviennent des éléments essentiels du
décor de la maison.
A Paris, les horlogers mettent au point un
nouveau modèle de mécanisme, le
“mouvement de Paris”. De forme ronde,
alors qu’auparavant la forme carrée était
de mise, il s’intègre au mieux dans la
décoration surabondante des pendules.
Ce mouvement est à deux corps de
rouages (horaire et sonnerie) ;
l’échappement à ancre à recul est de
rigueur dans les mouvements courants,
remplacé par l’échappement à chevilles
dans le haut de gamme.
La déesse Rome
Mobilier national
Dans l’Antiquité, la ville de Rome fut de
bonne heure divinisée sous les traits d’une
guerrière, comme Minerve, le plus souvent
armée d’une lance et coiffée d’un casque.
Elle est représentée assise sur les sept
collines de la ville. A ses pieds, le fleuve
Tibre s’appuie sur une urne renversée
dont l’eau s’écoule ; Rémus et Romulus,
les deux fondateurs de Rome, sont sauvés
et allaités par la Louve, devenue symbole
de l’Empire. Elle tenait le palladium
(attribut de Pallas, déesse de la guerre
dans l’Antiquité) et une lance, aujourd’hui
disparus.
Le bronzier Vittoz et l’horloger Lepaute
signent ensemble cette pendule,
commandée pour le grand salon du roi de
Rome, fils de Napoléon Ier, au palais des
Tuileries.
Diane de Poitiers
Mobilier national
Reproduction par le fondeur
Barbedienne, de la tête
de Diane de Poitiers,
XVIesiècle
(musée du Louvre).
Ce buste représentant Diane,
célèbre maîtresse du roi de
France Henri II, est réalisé
sous le Second Empire,
soixante ans après
celui d’Elisa.
L’austérité n’est plus de mise.
L’art officiel
de l’Empire
Le style Empire est
l’aboutissement
de l’art néo-classique.
Pour les portraits de
l’empereur et de ses
proches, les artistes
s’inscrivent dans
la tradition de la Rome
antique et signent
des bustes austères.
Y
LA TECHNIQUE
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