14. Selon l'interprétation du GER, la règle 1.1(d) de l'EPTC porte, de façon très étroite, sur
l'évaluation du rendement des professeurs, sur les tests administrés aux étudiants ou sur
l'évaluation de la qualité d'un programme d'études ou d'un programme en général. Ces
exigences communes dans les établissements d'enseignement n'exigent pas une évaluation par
un Comité d'éthique de la recherche (CÉR).
15. Bien que les études d'assurance de qualité, l'évaluation de rendement et les tests dans le
contexte du processus pédagogique normal des établissements ou des organismes ont tous
certaines caractéristiques en commun avec la recherche (comme la collecte des données et
l'analyse des données), l'intention a priori et les objectifs de la collecte de données, de même que
leur utilisation ultérieure, peuvent être des facteurs déterminants pour décider s'il s'agit de
recherche et s'il doit y avoir une évaluation par un CÉR. C’est l’intention sous-jacente à une
enquête qu’il est essentiel de comprendre. Si l’objectif de l’enquête est de recueillir des
renseignements dans le cadre d’un processus de recherche dont les résultats de l’analyse
contribueront au perfectionnement des connaissances, comme le définit actuellement l’EPTC,
alors un CÉR doit l’évaluer conformément aux lignes directrices de l’EPTC; si l’objectif de
l’enquête n’est pas lié à la recherche, alors une telle évaluation n’est pas requise. Une telle
enquête, bien qu’il doive toujours respecter les normes éthiques, ne fait pas l’objet d’un examen
par un CÉR.
1 Le GER offre des conseils en matière de questions d’interprétation de l’EPTC, afin d’aider le milieu de
l'éthique de la recherche à appliquer l’EPTC aux enjeux éthiques auxquels le milieu fait face. Bien que
ses réponses aux questions d’interprétation de l’EPTC peuvent porter sur des aspects éthiques des
questions juridiques reliées à l’éthique de la recherche, le GER ne fournit pas d’avis juridiques; il n’agit
pas non plus à titre d’organisme d’appel des décisions des CÉR et des établissements.
2 Voir, à l’annexe ci-dessous, la distinction faite entre « recherche », « assurance de la qualité » et
« évaluation du rendement ».
3 Cependant, cela n’empêche pas le CÉR de déléguer l’évaluation par le biais de son processus d’examen
accéléré et l’imposition d’une obligation de faire rapport à l’ensemble du CÉR.
4 Voir American Association for Public Opinion Research, Protection of Human Participants in Survey
Research: A Source Document for Institutional Review Boards, mai 2003, sur le site :
http://www.aapor.org/.
5 Voir aussi le Council of American Survey Research Organizations (CASRO) : “It is essential that Survey
Research Organizations be responsible for protecting from disclosure to third parties—including Clients
and members of the Public—the identity of individual Respondents as well as Respondent-identifiable
information, unless the Respondent expressly requests or permits such disclosure.” Council of American
Survey Research Organizations, CASRO Code of Standards and Ethics for Survey Research, sur le site
www.casro.org/codeofstandards.cfm.
6 Voir, de façon générale, le site : http://www.pre.ethics.gc.ca/english/policyinitiatives/evolution.cfm.
7 Australian Health Ethics Committee (AHEC) de l'Australian National Health and Medical Research
Council, When Does Quality Assurance in Health Care Require Independent Ethical Review?, décembre
2002, p. 18. Voir aussi le rapport final : When Does Quality Assurance in Health Care Require
Independent Ethical Review? (février 2003). (http://www.nhmrc.gov.au/publications/synopses/e46syn.htm)
8 Conseil national d’éthique en recherche chez l’humain. « La vérification » par rapport à « la recherche »,
Communiqué du CNBRH, décembre 1996. Voir aussi AHEC (comité australien de l’éthique en santé)
2003, p. 3.
9 Voir à titre de comparaison : AHEC : [TRADUCTION] « L'activité dont l'objet principal consiste à surveiller,
évaluer ou améliorer la qualité des soins de santé prodigués par un fournisseur de soins de santé…
constitue une étude d'assurance de qualité. »
Voici la définition de l'assurance de qualité de l'Association des psychiatres du Canada : « l’ensemble des
activités visant à dispenser aux malades les meilleurs soins possibles, compte tenu des ressources
disponibles et compte tenu aussi des objectifs réalisables. C’est donc un examen systématique des soins,
où l'on s’attache à cerner les problèmes et à leur apporter des solutions, et qui est fondé sur des données
objectives et accessibles. En somme, l'assurance-qualité signifie à la fois l’évaluation de la qualité des
soins et, au besoin, l'amélioration des soins. » (http://publications.cpa-apc.org/media.php?mid=213)
4 / 4