1.2 Méthode générale
1. Formulation des hypothèses nulle H0et alternative H1;
2. Choix de la statistique discriminante Z=φ(X1, . . . , Xn);
3. Détermination de Rα(X1, . . . , Xn);
4. Règle de décision :
— Calcul de z;
— Calcul de la zone de rejet Rα(x1, . . . , xn);
— Décision (acceptation ou rejet).
Remarque. 1. Le résultat d’un test dépend du choix de l’hypothèse nulle H0et de la statistique Z.
2. En pratique, le choix de Zest fait de telle sorte que ce dernier, ainsi que la zone de rejet, soient faciles à
calculer.
2 Test de conformité à un paramètre
2.1 Test de conformité à une moyenne
But : étant donnée une variable aléatoire Xde moyenne µ, on souhaite tester l’hypothèse µ=µ0au vu d’un
échantillon de nvaleurs de X. On considère un échantillon X1, . . . , Xnde variables aléatoires (indépendantes) ayant
la même loi que X.
— Hypothèse nulle H0= ”µ=µ0”contre hypothèse alternative H1= ”µ6=µ0”, pour un test bilatéral, ou
H1= ”µ < µ0”(resp. H1= ”µ > µ0”), pour un test unilatéral.
— Statistique discriminante : Z=Xn.
Cas d’une loi normale Ici, on considère une variable aléatoire Xsuivant une loi normale N(µ, σ2)de moyenne
µnon connue.
Test bilatéral Dans le même esprit que pour l’estimation, on envisage divers cas selon que la variance de X
soit connue ou non.
Proposition 3. Les zones de rejet associés à un test bilatéral (symétrique), au risque α, de conformité à une
moyenne pour une loi normale sont données par :
1. cas où σ2est connue : Rα(x1, . . . , xn) = −∞, µ0−u1−α/2·qσ2
n∪µ0+u1−α/2·qσ2
n,∞;
2. cas où σ2n’est pas connue : Rα(x1, . . . , xn) = −∞, µ0−t1−α/2;n−1·qS2
n
n−1∪µ0+t1−α/2;n−1·qS2
n
n−1,∞.
Remarque. 1. Les zones de rejet ressemblent très fortement aux intervalles de confiance associés à l’estimation
de la moyenne pour une loi normale (cela vient du fait que ces deux ensembles reposent sur les mêmes égalités
en loi).
2. Pour le test, la moyenne hypothétique µ0apparaît dans les intervalles en question tandis que, pour l’estimation,
c’est la moyenne empirique ˆµ=xnqui intervient.
Exercice 1. Une entreprise agroalimentaire produit des yaourts allégés dont la valeur énergétique étiquetée est
de 60 kilocalories. La répression des fraudes souhaite vérifier la validité de ce chiffre. Elle prélève un échantillon
aléatoire de 13 yaourts dans la fabrication. On obtient les résultats suivants : 60.4, 62.2, 61.1, 59.6, 62, 60.1, 61.2,
59.4, 60.4, 58.9, 59.1, 61.3 et 61.1. On suppose que la variable aléatoire Xégale à la valeur énergétique, exprimée
en Kcal, d’un yaourt prélevé au hasard dans cette fabrication, est distribuée selon la loi normale de moyenne µet
d’écart-type σ(connu) égal à 1. Au vu de ces résultats, peut-on considérer que la valeur énergétique moyenne des
yaourts de cette fabrication est égale à 60 Kcal ?
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