SNP – Crises épileptiques
IV. Phases de la vie d'un épileptique
Chez un patient épileptique, on a une alternance de phases
ictales, où il fait sa crise avec une phase de récupération
(post-ictale), et de phases interictales.
- Période critique/ictale : quelques minutes. Elle expose le
patient à des risques (si les crises existent et se répètent malgré
les traitements anti-épileptiques).
De nombreux accidents surviennent, liés à la crise et sa perte
de conscience (noyade, brûlure, accident de voiture, voir
décès brutal lors de crise généralisée = mort subite de
l’épileptique).
- Période post-critique/ictale : elle peut être plus longue que la crise elle-même (quelques secondes à quelques
heures). Il s'agit d'une phase de récupération.
Exemple de symptômes liés à la phase de récupération : coma post-critique, déficits, etc. Ce sont des signes
orientant vers le déficit.
- Période inter-critique/ictale : très variable (jours, semaines, voire mois). Elle est caractérisée par des
anomalies encéphalographiques interictales.
Le plus souvent quand on fait un EEG à un patient on est dans cet état intercrital, on recherche donc des
anomalies EEG qui nous renseignent sur la possibilité éventuelle que le malade soit épileptique et risque de
faire des crises.
On peut également faire des enregistrements vidéo-EEG (sur une longue durée) et donc enregistrer pendant les
crises.
Il peut y avoir des signes cliniques pendant cette période ; le patient peut avoir des troubles de la mémoire, un
déficit moteur, des troubles psychiatriques, etc. suivant la localisation de l’épilepsie.
L’état inter-ictal n'est pas toujours un état de repos complet (ça peut être le cas, dans les épilepsies bénignes).
→ 3 intervalles temporaires rythmant la vie des patients épileptiques
V. l'EEG : électroencéphalogramme
Petit rappel sur l'EEG (indispensable en épileptologie) / + voir cours sur l'EEG.
(il est très peu appris par les médecins (moins que l'ECG) car nécessite un matériel complexe, est dur à interpréter, et très peu
rentable → du coup il n'y a pas d'EEG dans le privé, voir même dans certains hôpitaux.)
Mais il est très important car c'est la seule façon d’étudier l'activité électrique cérébrale ! (imaginez la cardio sans
l'ECG)
→ Les anomalies épileptiques sont un phénomène électrique enregistrable par l'EEG
L'électroencéphalographie (EEG) enregistre les courants ioniques extracellulaires créés par l'activité
neuronale.
En épileptologie on l'enregistre surtout entre les crises ; on détecte des anomalies intercritiques ou anomalies
paroxystiques (l’équivalent des extrasystoles sur l'ECG en dehors des crises de tachycardie) :
pointes, ou pointes-ondes (pointe suivie d'une onde) ponctuelles. Ce sont des signes indiquant que le patient
est épileptique.
Si on arrive à enregistrer une crise d’épilepsie on aura des modifications majeures de l'activité EEG, avec
l'apparition d'activité rythmique prolongée (anomalies critiques).
Chaque ligne d'EEG enregistre le courant entre deux électrodes (dérivation bipolaire).
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