z Une appréciation des effets secondaires indésirables qu'il faudra éliminer ou réduire. La prise régulière du traitement est une contrainte indispensable parfois difficile à supporter par l'enfant, surtout par l'adolescent (qui doit être responsable de son traitement), ou même par la famille. De même la nécessité d'une vie régulière, avec respect du temps de sommeil, et l'abstention de boissons alcoolisées sont des tentations permanentes de "transgression" pour les adolescents. Déroulement ultérieur z Au début la surveillance de l'efficacité et de la bonne tolérance du traitement par le médecin, va nécessiter des consultations répétées qui s'espaceront progressivement. z La surveillance du tracé E E G pourra être nécessaire mais sa fréquence z Dans certains cas, des dosages sanguins seront utiles. z Si un médicament n'est pas suffisant pour éviter les crises le médecin pourra changer de médicament ou encore ajouter un autre médicament complémentaire. C'est une attitude normale. La maladie est venue perturber la vie familiale, et selon l'âge de début des crises, la vie scolaire, étudiante, ou professionnelle, mais aussi la vie relationnelle et sociale. Il faut tenter d'équilibrer une vie qui tienne compte de la maladie parfois envahissante, et savoir que le mode relationnel familial est souvent remis en question à cette occasion. Un soutien psychothérapique momentané peut s'avérer utile. Une vie normale est tout à fait possible, lorsque l'épilepsie est bien contrôlée, et si les contraintes de traitement régulier, vie régulière, avec temps de sommeil suffisant sont acceptées et respectées. Lorsque l'épilepsie est difficile à équilibrer ou non contrôlée, il faudra aussi trouver des accommodements avec l'entourage entre une tendance au " rejet" et/ou "à la surprotection" que la crainte d'une crise peut engendrer. Seule cette recherche d'équilibre permettra à une personne épileptique de pouvoir malgré tout s'épanouir dans sa vie familiale, sociale et professionnelle. Nous avons réalisé une revue rapide des traitements de l'épilepsie, en ayant bien conscience des limites de ce bref exposé. Beaucoup de questions restent en suspens et beaucoup de sujets n'ont pas été abordés. Si vous avez des questions, faites les connaître à votre médecin pour qu'il puisse y répondre… les traitements Le plus souvent on ne peut soigner que les symptômes : les crises, avec un traitement médical . Parfois on peut intervenir sur la cause : s'il existe une lésion abordable par la chirurgie. Les différentes possibilités de traitement > Le traitement médical Traitement par des médicaments antiépileptiques, comportant nous le verrons des molécules dont certaines sont anciennes et toute une série beaucoup plus récente. Les médicaments existent sous formes de gouttes, sirop, gélules, sachets, comprimés, de dosage différent, comprimés de diffusion progressive et prolongée:"chrono" ou "LP".Enfin il existe des formes injectables réservées habituellement à l'hôpital ou en cas d’urgence . Le traitement n'est débuté que si on a la certitude du diagnostic d'épilepsie, ce qui explique qu'habituellement, on ne traite pas une première crise. Le patient doit être informé de l'importance de la régularité de ce traitement et de sa bonne observance. La mise en route du traitement en fonction des médicaments utilisés pourra être très progressive afin d'éviter des effets indésirables. Un changement de traitement , parfois délicate nécessitera de suivre les consignes du médecin et de signaler toute modification imprévue. S'il devient possible d'arrêter le traitement, la diminution devra être très progressive, jamais brutalement, pour éviter un risque de reprise des crises et une aggravation Le nombre de médicaments dont on peut disposer a considérablement augmenté depuis plusieurs années et de nouvelles molécules sont en cours de validation. Parmi les plus anciens, et toujours utilisés : Le Phénobarbital (Gardénal®, Kaneuron®, Alepsal®…) La Diphénylhydantoïne (Dihydan®, Dilantin® ) L'Ethosuccimide (Zarontin®) La Carbamazépine (Tégrétol®) Le valproate de sodium (Dépakine®) Et depuis 1991 de nouveaux médicaments sont apparus : > Les Traitements chirurgicaux (après bilans approfondis en centre spécialisé) Le Vigabatrin (Sabril®) La Tiagabine (Gabitril®) Le Felbamate (Taloxa®) La Gabapentine (Neurontin®) La Lamotrigine (Lamictal®) L'Oxcarbazepine (Trileptal®) Le Topiramate (Epitomax®) La Phosphénitoïne (Prodilantin®) Le Levetiracetam (Keppra®) Le Zonisamide (Zonegran®) Le Pregabalin (Lyrica®) Le Diacomit (Stiripentol®) en 2006 pas encore l'AMM Certains n'ont pas encore l'autorisation de mise sur le marché et ne sont prescrits que par des neurologues hospitaliers. Quelques médicaments ont également une action antiépileptique : les benzodiazépines. Certains sont utilisés par voie orale : clobazam (urbanyl®), nitrazepam (mogadon®), clonazepam (rivotril®). D'autres sont ceux des situations d'urgence : le diazépam (valium®) utilisé par voie intra rectale chez le jeune enfant, et le clonazepam (rivotril®). Enfin certains médicaments d'urgence, ne sont utilisés qu'en centre hospitalier et par voie intra-veineuse. Il faut également citer les corticoïdes toujours utilisés dans certaines épilepsies rebelles, mais ce traitement n'est débuté qu'à l'hôpital. Les génériques ne devraient être utilisés qu'avec l'accord du neurologue et non du seul pharmacien. Si le principe actif est le même que la molécule originale, la pharmacocinétique est variable et les excipients sont différents. En outre pour un même médicament plusieurs génériques peuvent exister. (cf article dans la lettre BFE de Novembre 2005 et site Internet). > Traitement dans certains cas très précis Le régime cétogène (épilepsies rebelles ou qui s'aggravent, états de Mal résistant aux thérapeutiques usuelles) est institué à l'hôpital. z Quand celui-ci peut être proposé : essentiellement pour les épilepsies partielles pharmaco-résistantes, "curatif"s'il existe une lésion dont l'ablation ne risque pas de perturber des fonctions importantes : motrices, visuelles, langage (il implique cependant un traitement médical associé, au moins pendant un certain temps) Un soutien psychothérapique est nécessaire (conférence de Consensus mars 2004) z Il peut être proposé chez l'enfant sous certaines conditions, et après bilans en services spécialisés. z Il peut être proposé chez l'enfant sous certaines conditions, et après bilans en services spécialisés. -Parfois la lésion n'est pas facile à mettre en évidence et des bilans répétés seront nécessaires, ce qui peut être difficile à supporter par l'entourage. -Dans certains cas, très limités, après bilans prolongés, et exploration par électrodes profondes, il peut être proposé une chirurgie de "la zone épileptogène". C'est dans le cas des épilepsies sévères, et résistant aux traitements. Un soutien psychothérapique est nécessaire (conférence de Consensus mars 2004) z L'acte chirurgical peut n'être que"palliatif", dans le but de limiter le nombre et la dangerosité des crises, des chutes en particulier. z La stimulation vagale peut aussi permettre de limiter les crises. z D'autres types d'interventions sont à l'étude. La mise en route du traitement médical Lorsque le traitement est débuté il implique un choix par le médecin du médicament correspondant le mieux au type des crises et aux"syndromes" épileptiques qui varient selon l'âge. z Une adaptation de la dose nécessaire se fait avec une montée progressive, en fonction de la tolérance et de l'efficacité ;