
MAPAR 2015
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fracture est un marqueur de gravité[4]. Une anomalie artérielle est trouvée chez 
14% des patients ayant cette fracture[5]. Les fractures de la dernière côte sont 
associées à des lésions abdominales.
Un volet costal se produit quand un segment de la paroi thoracique se détache 
du reste de la paroi. Cela nécessite de multiples fractures des côtes adjacentes à plu-
sieurs endroits et la séparation d’un segment provoquant un mouvement paradoxal. 
Ceci augmente le travail respiratoire et les douleurs. Le volet costal est accompagné 
par une contusion pulmonaire et éventuellement un hémopneumothorax.
Les fractures  sternales  sont  observées chez les  victimes  d’accidents  de la 
route subissant un choc dans le volant. Les coussins gonables sont actuellement 
protecteurs de ce type de lésion. Les autres causes sont les chutes ou les coups 
directs. Des fractures des côtes, contusions myocardiques et pulmonaires sont 
associées dans 30% des cas[6].
Dans une série post-mortem, l’incidence des ruptures diaphragmatiques était 
de 3,7% [7]. Ces lésions sont facilement manquées en l’absence d’indications de 
chirurgie immédiate, générant des complications tardives [8]. Cependant, l’utilisation 
de la tomodensitométrie (TDM) spiralée améliore les performances de diagnostic. 
L’hémidiaphragme droit est rompu dans 15-20% des cas, le gauche dans 70-80%.
Cliniquement, les patients peuvent être asymptomatiques. Ils éprouvent 
souvent dyspnée, des douleurs thoraciques, des douleurs abdominales et des 
vomissements. La diminution des bruits respiratoires est le premier constat. Des 
bruits intestinaux dans le thorax sont pathognomoniques des hernies intestinales. En 
réanimation, une rupture du diaphragme est potentiellement une cause d’échec du 
sevrage du ventilateur. La radiographie du thorax initiale est douteuse dans 20-34% 
des cas [9]. La radiographie du thorax est répétée pour augmenter la sensibilité. 
Une  échographie  thoraco-abdominale  apporte  des  informations  précieuses.  La 
TDM est utilisée secondairement. L’imagerie par résonance magnétique sagittale 
et coronale peut être utile pour certains patients.
L’hémothorax est une collection de sang dans l’espace entre la paroi thoracique 
et  le  poumon,  dite  cavité  pleurale.  Il  est  présent  dans  50 %  des  cas [1].  Il  est 
secondaire à des fractures de côtes, des fractures vertébrales ou une lacération du 
poumon. Les signes classiques de tachycardie, hypotension artérielle, pâleur, sueurs 
et de la faim d’air sont difciles à interpréter en réanimation. Le tableau clinique peut 
se résumer à un choc hypovolémique. Le diagnostic est suspecté selon le contexte 
d’un traumatisme et l’examen clinique. La radiographie thoracique, l’échographie 
thoracique  et  la  tomodensitométrie  conrment  le  diagnostic.  Les  radiographies 
thoraciques identient un volume de sang au-dessus de 200 à 300ml. La sensibilité 
et la spécicité de tomodensitométrie sont 100%. 
Le pneumothorax est une collection d’air dans la cavité pleurale, survenant 
chez environ 70% des patients atteints d’un traumatisme thoracique[1]. L’étiologie 
la plus fréquente est une fracture de côte qui déchire la plèvre pariétale. Le tensio- 
pneumothorax est une affection menaçant le pronostic vital qui résulte de l’aggrava-
tion d’un pneumothorax simple, associée à la formation d’une soupape à une voie 
au niveau du point de rupture dans le poumon. L’air est piégé dans la cavité pleurale, 
mettant la pression sur le poumon. Cela conduit à une compression du cœur et une 
chute du débit cardiaque. En raison de la pression intra-thoracique augmentée, le 
retour veineux vers le cœur est altéré. Plusieurs signes suggèrent le diagnostic. La 
radiographie thoracique et l’échographie thoracique le conrment[10].