148 | La Lettre du Pneumologue Vol. XIX - n° 4 - juillet-août 2016
ÉDITORIAL
Avancées récentes en imagerie
thoracique
Recent advances in thoracic imaging
Pr Gilbert Ferretti
Clinique universitaire
de radiologie et imagerie médicale,
CHU Albert-Michallon, Grenoble ;
université Grenoble-Alpes, Grenoble.
L’imagerie thoracique bénéficie depuis plusieurs années deprogrès
incessants, liés à la recherche technologique et clinique,
tant dansses applications diagnostiques que thérapeutiques.
LaSociété d’imagerie thoracique, filiale de la Société française
deradiologie, propose dans ce numéro unemise au point concernant
différents sujets d’actualité en oncologie.
Létude NLST, publiée en 2011, a montré une réduction de 20 %
delamortalité spécifique par cancer pulmonaire dans le groupe dépistage
par la tomodensitométrie par rapport à celui ayant eu un dépistage
parla radiographie. De nombreuses questions restent en débat et seront
abordées.
Cependant, l’expérience acquise grâce au dépistage permet d’améliorer
la prise en charge de nos patients chez qui un nodule pulmonaire
est découvert de manière fortuite. Pour les nodules indéterminés de
5à10mm de diamètre, l’expérience acquise par l’étude NELSON fait
proposer en routine clinique l’utilisation de la volumétrie nodulaire.
Desalgorithmes de prise en charge sont proposés en fonction du type
denodule et de sa croissance.
Le scanner thoraco-abdominal reste l’examen de première intention
dans le bilan initial des cancers bronchopulmonaires, afin de distinguer
une extension locale exclusive potentiellement opérable d’une extension
locorégionale ou à distance inopérable. Laclassification TNM joue un rôle
fondamental, et une nouvelle classification sera proposée cette année.
Le cancer pulmonaire non à petites cellules avancé fait l’objet
detypages moléculaires dont l’objectif est de proposer des thérapies
ciblées. La réponse à ces traitements personnalisés doit être évaluée, mais
il faut que le système RECIST 1.1 soit lui aussi personnalisé en fonction
du type de traitement, car les réponses sont différentes de celles obseres
après les chimiothérapies cytotoxiques.
Le traitement par radiofréquence sous contrôle par scanner
etanesthésie générale est une technique minimalement invasive dont
lesindications et les résultats se précisent. Il se positionne en parallèle
ouen complément de la radiothérapie stéréotaxique.
Bonne lecture !
© La Lettre du Cancérologue
2016;XXV(5):237.
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