médicaments en vente libre), le FSS doit
absolument se renseigner sur tous les autres
médicaments que prend le patient et lui fournir
des renseignements sur les interactions néfastes
potentielles qu’il ne connaîtrait pas.3
“La reconnaissance précoce des symptômes est d’une
importance majeure pour les autosoins en raison de la
nécessité d’intervention pour éviter les hospitalisations
pour cause d’IC et du fait que les patients atteints d’IC
retardent fréquemment, voire pendant de nombreux jours,
la demande de traitement pour une décompensation de
l’état.” 3
La reconnaissance précoce des symptômes est
d’une importance majeure pour les autosoins en
raison de la nécessité d’intervention pour éviter
les hospitalisations pour cause d’IC et du fait que
les patients atteints d’IC retardent fréquemment,
voire pendant de nombreux jours, la demande
de traitement pour une décompensation de
l’état.3 Les symptômes d’une IC qui se détériore
peuvent être subtiles et variables,2 le patient peut
donc avoir de la difculté à les reconnaître ou à
les interpréter. Les patients âgés ou les patients
ayant des problèmes cognitifs peuvent éprouver
encore davantage de difcultés à cet égard.3 Les
patients et les fournisseurs de soins doivent
comprendre la cause de l’IC et les raisons pour
lesquelles les symptômes se présentent; ils doivent
obtenir des renseignements personnalisés sur les
signes à repérer et les mesures à prendre lors de
l’apparition des symptômes.2 L’un des éléments
essentiels de la vigilance des symptômes en
matière d’autosoins est la pesée quotidienne.
Une prise de poids de plus de 2 kg sur trois jours
signie habituellement une rétention hydrique
et nécessite un appel à l’équipe de soins de
santé.2 Une perte de poids rapide peut être un
signe d’une déplétion plasmatique associée
au diurétique, un état qui nécessite également
une intervention.2 D’autres symptômes à
surveiller comprennent les niveaux de dyspnée,
l’œdème, la douleur thoracique, les palpitations,
les étourdissements, la fatigue et la faiblesse,
particulièrement si ceux ci sont nouveaux ou si
leur intensité a augmenté depuis l’état de base
du patient. Puisque la décompensation de l’IC
peut se produire sans rétention hydrique,2 il est
essentiel que les patients soient conscients de
leur niveau de fonctionnement habituel et de
l’importance d’avertir rapidement leur FSS si
ce niveau change. Pour la plupart des patients
atteints d’IC, il est également crucial de faire
participer la famille et les fournisseurs de soins
à la vigilance des symptômes, à la reconnaissance
précoce, à la prise de décision et à l’établissement
d’un plan d’action.3
Voici des recommandations supplémentaires
sur les états comorbides et les facteurs de risque
soutenues par les lignes directrices sur l’IC
examinées : l’immunisation contre la grippe et la
pneumonie pneumococcique;1-3 le renoncement
au tabac;1-3 la faible consommation d’alcool
(moins de 2 oz par jour) et l’abstinence pour
les personnes souffrant de myocardiopathie
éthylique;2,3 l’évitement de l’obésité et de la
malnutrition;2,3 la demande de renseignements
sur la dépression et le traitement de celle ci;2,3
la surveillance et le traitement agressif des états
comorbides comme le diabète et l’hypertension
artérielle;3,4 et la pratique modérée et régulière
d’exercices après l’épreuve d’effort évaluative
pour les patients atteints d’IC dont les symptômes
sont stables.1-3
Avec autant de renseignements sur les
autosoins en matière d’IC; vous pourriez vous
demander « par où dois je commencer? ». Dans
mon expérience dans une clinique externe d’IC,
les patients bénécient de petites quantités de
renseignements liés à leur état en particulier
et au prol des symptômes. Pour apporter le
maximum d’avantages, il faut passer du temps
structuré et personnalisé avec le patient à chaque
contact clinique sur des sujets qui sont associés
directement aux symptômes ou au niveau de
fonctionnement du patient (p. ex. limiter la
consommation de sodium après une prise de
poids attribuable aux uides). La participation,
lorsqu’elle est possible, d’un membre de la
famille ou d’un fournisseur de soins est étayée
par les faits4 et essentielle à la réussite des efforts
d’autosoins du patient. Il est extrêmement utile de
fournir des renseignements écrits conrmant ce
qui a été communiqué pendant la rencontre an
de renforcer le message. Enn, le mot d’ordre
des soins d’IC est « répéter, répéter, répéter »
puisqu’on ne sait jamais quand le message (p. ex.
renoncement au tabac) sera assimilé ou intégré au
mode de vie d’un patient.
Reconnaissance des symptômes
Références
Aspects psychosociaux de la réadaptation cardiaque 5
1.ARNOLD, M., et coll. « Recommandations de la Conférence
consensuelle de la Société canadienne de cardiologie 2006
sur l’insufsance cardiaque : Diagnostic et prise en charge
», Journal canadien de cardiologie, vol. 22 (2006), p. 23 45.