
POINTS P´
ERIODIQUES D’APPLICATIONS BIRATIONNELLES DE P25
D´efinition 1.13.
Si V1∩V2={0}, on d´efinit la multiplicit´e de l’intersection de V1avec V2en 0
par µ(0, V1∩V2) := µ(I)o`u I=I(V1) + I(V2).
On peut aussi donner une d´efinition g´eom´etrique de cette multiplicit´e. Dans
un voisinage de 0 choisi convenablement, une perturbation lin´eaire de V1va
produire g´en´eriquement dpoints d’intersection avec V2, chaque intersection
´etant tranverse. Cet entier dest la multiplicit´e µ(0, V1∩V2) d´efinie ci-dessus.
Rappelons maintenant le th´eor`eme de Bezout dans Pk, qui sera l’outil prin-
cipal dans toute la suite.
Th´eor`eme 1.14. Th´eor`eme de Bezout
Soient donn´es k polynˆomes P1,··· , Pkhomog`enes en k+ 1 variables, et Vi=
P−1
i(0) ⊂Pk. Supposons que ∩k
i=1Visoit fini. Alors le syst`eme
∀i∈ {1,··· , k}, Pi(z0,··· , zk) = 0
admet exactement Qk
i=1 deg(Pi)solutions dans Pk, compt´ees avec multiplicit´e.
La multiplicit´e en un point pest celle de l’id´eal engendr´e par les germes de
fonctions en pd´efinies par les kpolynˆomes dans une carte locale.
1.2. Produit ext´erieur de courants. Enfin, rappelons quelques d´efinitions
de produits ext´erieurs de courants positifs ferm´es. Nous nous pla¸cons ici dans
le cadre pr´ecis dont nous aurons besoin dans la suite. Pour de plus de d´etails
on se r´ef´erera `a [FS95] ou [De92].
Soient T1et T2deux courants positifs ferm´es d´efinis dans C2. On note ui
(i= 1,2) des potentiels psh tels que ddcui=Ti, et σTi=Ti∧ωleur mesure
trace, avec ωla forme de kahler canonique. On note aussi L(ui) l’ensemble
des points au voisinage desquels uin’est pas born´ee. Si u1∈L1(σT2), on peut
d´efinir le courant que l’on notera ddcu1∧T2=T1∧T2par la formule
T1∧T2:= ddc(u1T2).
On a le crit`ere d’existence suivant:
Proposition 1.15.
Si L(u1)admet un voisinage Stein, u1∈L(σT2). On peut donc dans ce cas
d´efinir le produit ext´erieur T1∧T2.
On a alors le th´eor`eme de convergence suivant:
Th´eor`eme 1.16.
Supposons que L(u1)admette un voisinage Stein, et soient un
1et un
2deux suites
de fonctions psh d´ecroissantes respectivement vers u1et u2. Alors on a conver-
gence faible au sens des courants
ddcun
1∧ddcun
2→ddcu1∧ddcu2.
2. Points p´
eriodiques d’une application birationnelle de P2
Soit f:P299K P2,f= [f0:f1:f2] que l’on supposera toujours dominante
(i.e. g´en´eriquement de rang 2). Les fisont des polynˆomes homog`enes de
degr´e d, et on peut les supposer premiers dans leur ensemble. L’ensemble
I(f) des points d’ind´etermination de fest d´efini par l’intersection ∩2
i=0f−1
i(0),