Crises épileptiques et non épileptiques 24/11/2014 PAUL

SNP – Crises épileptiques et non épileptiques
24/11/2014
PAUL Mathilde L3
CR : REYNAUD Théo
Système neurosensoriel et psychiatrique
Pr. BARTOLOMEI - fabrice.b[email protected]
14 pages
Crises épileptiques et non épileptiques
NdCR : Le prof a passé durant le cours beaucoup d'exemples vidéos que l'on ne peut pas voir sur l'ENT.
Certaines crises épileptiques peuvent être retrouvées sur Youtube. Pour ceux qui auraient la flemme d'aller
voir, j'ai essayé de décrire au mieux les vidéos.
Définition d'une crise : « Manifestation violente d’un état morbide survenant en pleine santé apparente (crise
d'appendicite, de goutte, d’épilepsie, de colique néphrétique..) » Dictionnaire Larousse
Certaines pathologies cérébrales s'accompagnent de crises (accès paroxystique dans la sclérose en plaque, la
migraine...) mais le plus souvent le terme de crise se rapporte à l'épilepsie
Aspects historiques : « Epilepsia » en grec signifie « l'action de saisir ».
Caelius Aurélien : « l'épilepsie tiens son nom de ce qu'elle saisit : à la fois les sens et l'esprit »
L'épilepsie est aussi appelée mal comitial : vient du fait que les comices romains (assemblées politiques)
devaient être interrompus lorsque quelqu'un avait une crise d'épilepsie. C'était appelé dans l'antiquité le « mal
sacré » . Les descriptions les plus anciennes de l'épilepsie datent de 1000 ans av J-C.
A. Les crises épileptiques
I. Définitions
Crises : Manifestations cliniques transitoires, en rapport avec une décharge neuronale anormale d'une partie
plus ou moins importante du cortex cérébral : il s'agit d'une anomalie des rythmes cérébraux.
L'épileptologie est l'étude de la rythmologie cérébrale. Tout ce qui modifie le rythme cérébral peut donner une
crise d'épilepsie.
Épilepsie : Les épilepsies sont des maladies chroniques caractérisées par la répétition de crises d’épilepsie
(épilepsie en tant que maladie englobe les crises mais aussi d'autres symptômes éventuels : déficit
neurologique, troubles psychiatriques, psychologiques associés en rapport avec la cause).
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Plan :
A. Les crises épileptiques
I. Définitions
II. Contexte étiologique
III. Les crises épileptiques généralisées
IV. Les crises épileptiques partielles (focale)
B. Les crises non épileptiques
I. Les syncopes
II. Les crises psychogènes
C. Conclusion
SNP – Crises épileptiques et non épileptiques
a. Caractéristiques des épilepsies
Ce sont des entités hétérogènes (il n'y a pas qu'une épilepsie). Elles sont d'étiologies variables :
Acquises après traumatisme crânien, infection du SNC, tumeur cérébrale ...
Innées ou génétiques
Voire les deux : une interaction des deux causes
Il y a un point commun à toutes les crises d'épilepsie. C'est la survenue d'une crise sur une période appelée
état intercritique (« entre les crises ») .
On retrouve une hyperexcitabilité du cortex cérébral. Ces anomalies des rythmes cérébraux sont mesurées sur
l'EEG. D'un point de vue physiopathologique cette maladie est considérée comme la résultante d'un trouble de
la balance excitation/inhibition dans le cortex cérébral.
b. Quelques chiffres
1% de la population a une épilepsie active (qui nécessite un traitement).
500 000 épileptiques en France, soit environ 1 personne /100.
20 à 30 % sont pharmaco-résistants, ce sont les épileptiques les plus sévères. Les conséquences sont
importantes : décès, blessures...
Le risque d'avoir une crise occasionnelle dans sa vie, pour un individu qui n'est pas prédisposé à en
faire: est de 5 à 10%. Par exemple elles surviennent après un traumatisme crânien ou après avoir ingéré
un médicament ou une drogue très épileptogène. Elles se manifestent essentiellement après 70ans (10%).
c. Les crises occasionnelles symptomatiques aiguës et l'épilepsie
On fait la distinction entre les crises occasionnelles et les crises dans le cadre de l'épilepsie l’épilepsie.
Les crises occasionnelles symptomatiques aiguës. Elles sont dues à une agression cérébrale aiguë et
transitoire pouvant résulter :
- D'une infection
- D'un trouble métabolique comme l’hyponatrémie
- De la prise d'une drogue (comme la cocaïne) ou de médicaments pro-épileptogènes qui diminuent le
seuil d'excitabilité ; mais attention cela ne veut pas dire qu'elles sont la première crise d'une épilepsie
chronique.
Ici si on traite la cause , il n'y a plus de risque de crises.
Maladies épileptiques chroniques, ici la proportion a faire des crises d'épilepsie est chronique, elles
sont caractérisées par la répétition dans le temps des crises d’épilepsie.
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d. Différentes phases de l'épilepsie
On a 3 phases lors de l'épilepsie : la période ictale, la période intercritique et la période post-critique.
Phase critique (ou ictale) : elle dure quelque minutes. Elle expose le patient à des risque (accident,
chute, brûlure, décès). Il y a des signes neurologiques, psychiatriques .... l'EEG va être modifié on
observera des anomalies des rythmes cérébraux.
Phase intercritique (ou interictale) : Elle est plus longue que la phase ictale mais très variable. Elle est
caractérisée par des anomalies encéphalographiques interictales.
Phase post-critique (ou post-ictale) : dure quelques secondes voire quelques heures. C'est une phase de
récupération. Il peut y avoir un coma post-critique, des déficits...
e. L'électroencéphalogramme
Les anomalies épileptiques sont un phénomène électrique enregistrable par EEG.
L'EEG enregistre des courants ioniques extra-cellulaires créés par l'activité neuronale.
En épileptologie on l'enregistre surtout entre les crises : on détecte les anomalies inter-critiques (pointes,
pointes-ondes ponctuelles) qui indiquent que le patient est épileptique.
Lors de la phase ictale on enregistre les anomalies critiques (donc pendant la crise). Il y a des modifications
majeures de l’activité électrique à l'EEG, avec apparition d'activités rythmiques prolongées.
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Exploration par l'EEG des épilepsies :
EEG standard de veille: il dure 20min et enregistre l'activité électrique avec des électrodes placées
selon un schéma standardisé.
EEG de sommeil (sieste/nuit) : le sommeil a pour caractéristique d'activer les anomalies épileptiques.
Enregistrement vidéo-EEG des crises :pour des sujets qui font des crises malgré le traitement , lors de
suspicion de diagnostic différentiel ou lors d'un bilan pré-chirurgical. Elle se fait sur plusieurs jours.
f. Deux grands types d'épilepsie
Crises focales (partielles) : elles démarrent d'une zone focalisée du cortexrébral. Toutes les régions du cortex
peuvent initier le départ d'une crise. (temporales, frontales, occipitales, rolandiques etc ...)
Crises généralisées : Pas de point de départ précis, la décharge est d'emblée très diffuse, à l'ensemble du cortex
cérébral.
II. Contexte étiologique, notions de classification
Il y a deux types d'épilepsies :
Les épilepsies généralisées
– Les épilepsies partielles
– Les autres cadres syndromique (crises ocasionnelles, convulsives fébriles …)
On distingue également deux grands groupes étiologiques des épilepsies :
Epilepsies idiopathiques, généralisées le plus souvent.
Elles ont pour origine une prédisposition génétique souvent retrouvée (suspectées lors d'ATCD familiaux) et
parfois prouvée.
Les syndromes sont âge-dépendants : débuts dans l'enfance ou adolescent/ jeune adulte.
Elles ont des caractéristiques électro-cliniques particulières et quelque syndromes connus.
Epilepsies non-idiopathiques, partielles le plus souvent.
Ce sont toutes les autres formes. On y retrouve les épilepsies dues à des lésions cérébrales ou des maladies
neurologiques. Dans 30% des cas il n'y a pas de lésion visible, on parlait dans l'ancienne classification de crise
« cryptogénique ».
III. Les crises généralisées
Ce sont des crises ayant un départ simultané et diffus aux 2 hémisphères avec un aspect généralisé sur l'EEG.
On retrouve sur ce dernier des anomalies critiques bilatérales et synchrones aux 2 hémisphères.
L'étiologie s’intègre le plus souvent dans le cadre de crises occasionnelles ou de crises épileptiques généralisées
idiopathiques. 95% des crises généralisées se voient dans les crises généralisées idiopathiques.
Elles sont fréquentes et touchent l'enfant et le sujet jeune. Elles sont le plus souvent d'origine génétique
3 grandes formes :
– Crises généralisées tonico-cloniques : la plus spectaculaire, mais pas la plus fréquente.
– Crises à type d’absence
– Crises myocloniques
– Autres.. Crises toniques, crises atoniques ...
Elles peuvent s'observer chez un même sujet mais elles sont souvent dissociées.
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SNP – Crises épileptiques et non épileptiques
a. Crise généralisée tonico-clonique (CGTC) = crise convulsive ou « Grand mMal »
Elle évolue en 3 phases : Après l'état intercritique
Phase tonique : cri, contraction du diaphragme, chute avec contraction en flexion de la musculature
puis en extension. Dure environ 20 secondes.
Phase clonique (les contractions musculaires en flexion vont être entrecoupées de relâchements
musculaires). Phase d'une durée de 20 à 30 secondes et qui ralentit progressivement.
Phase post-critique de coma : Respiration profonde avec une hypersécrétion bronchique qui donne
un stertor, réveil avec confusion (d'une minute à 1 heure) et amnésie complète de la crise, il n'y a pas de
souvenirs précis de la crise car le passage de l'état intercritique à l'état critique est brutal. Il y a une perte de
conscience d'emblée.
Elle ont souvent lieu le matin au réveil.
Il ne faut rien mettre dans la bouche du patient, on n'avale pas sa langue durant ces crises, c'est un mythe !
Il faut mettre juste mettre le patient sur le coté et attendre.
Exemple vidéo : Jeune femme qui a une épilepsie généralisée idiopathique, avec une prédisposition génétique
et des antécédents familiaux. On la voit pousser un grand cri, ses bras se tendent, ses jambes se fléchissent, elle
s'arrête de respirer. Elle est prise de secousses musculaires (=clonies) qui ralentissent progressivement jusqu'à
s'arrêter.
La crise entraîne des modifications du système végétatif qui va être très stimulé :
Tension artérielle augmentée ; il y a une hypertension pendant la crise.
Hypertension vésicale avec un relâchement sphinctérien à la fin de la phase ictale et donc énurésie
(= perte d'urine) possible.
Apnée lors de la phase tonique qui entraîne une cyanose. Reprise de la respiration dans la phase de
récupération.
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