avec la croissance en 2012, mais le rythme de la reprise dépendra de la capacité de l’État à gérer les
tensions sociales et politiques, de la matérialisation des effets d’une relance budgétaire importante et de
l’ampleur de la récession européenne qui pèsera sur le tourisme, les exportations et les IDE.
Compte tenu de l’incertitude qui pèse sur les perspectives économiques à court terme, la Tunisie est
confrontée à trois défis qui sont intimement liés entre eux : (i) prendre des mesures immédiates en vue de
stabiliser la situation sociale et économique, notamment en améliorant la sécurité et en renforçant les
programmes sociaux afin de lutter contre le fléau du chômage et atténuer les difficultés des familles les
plus pauvres et les plus vulnérables ; (ii) adopter des mesures audacieuses pour libérer la croissance et
faciliter la refonte du modèle économique en instaurant un environnement transparent et équitable pour
les entreprises privées ; et (iii) renforcer sensiblement la transparence, l’éthique de responsabilité et la
participation des citoyens au débat public afin de répondre aux fortes demandes exprimées par la
population.
Objectifs de l’opération
Pour sécuriser le processus de transition et accélérer le redressement économique, l’opération appuiera un
programme de mesures visant à consolider les réformes de gouvernance lancées dans le cadre du prêt de
politique de développement (PPD) « Gouvernance et opportunités 2011 », et à adopter des réformes
économiques en profondeur afin de relancer la croissance et la création d’emplois. L’opération proposée
est la première d’une série d’opérations programmatiques visant à soutenir la Tunisie pendant la période
de transition, en s’appuyant sur les progrès réalisés dans le cadre du PPD 2011 Gouvernance et
opportunités. L’opération est une composante essentielle de l’appui fourni par la Banque mondiale à la
Tunisie au cours de la période de transition, comme souligné dans la note de stratégie intérimaire 2012.
L’opération vient en appui d’un ensemble de mesures fondamentales envisagées par le gouvernement qui
portent sur quatre domaines clés : (i) promouvoir la mise en place d’un environnement favorisant la
concurrence et l’initiative du secteur privé ; (ii) prendre des mesures pour évaluer et renforcer la stabilité
du secteur financier ; (iii) introduire des réformes visant à renforcer l’intégration ainsi qu’à améliorer la
qualité et renforcer l’éthique de responsabilité dans les secteurs sociaux ; et (iv) améliorer la transparence,
l’éthique de responsabilité et la participation citoyenne dans l’élaboration des politiques publiques.
Ce programme se concentre sur quatre domaines clés :
Climat des affaires : Le programme prévoit notamment : (i) la simplification du cadre
réglementaire et administratif pour les investisseurs et la réduction des marges de manœuvre dans
l’application des réglementations ; (ii) le renforcement de la concurrence dans le secteur des TIC,
dans l’optique de réduire le prix national des appels à l’international.
Stabilité du secteur financier. Le programme prévoit notamment : (i) le lancement d’audits
stratégiques et financiers des principales banques publiques ; (ii) le durcissement de la
réglementation en matière de normes prudentielles bancaires en vue de les mettre
progressivement en phase avec les normes internationales.
Services sociaux : Le programme prévoit notamment : (i) la poursuite de la réforme du Fonds
national pour l’emploi, en particulier le regroupement et la rationalisation des programmes
d’insertion professionnelle, l’encouragement à la participation des ONG dans la sélection des
programmes de travaux publics et l’introduction d’un système de suivi et d’évaluation, (ii) la
mise en place d’horaires de travail flexibles dans la fonction publique, afin de faciliter les
conditions de travail des parents, notamment les femmes, (iii) la création d’une agence