Le ministre a rappelé que l'ancien code d'investissement, promulgué en 1993, n'est plus d'actualité et ne répond
plus aux exigences de l'économie tunisienne qui s'est beaucoup développée et diversifiée au cours de la
dernière décennie.
C'est ainsi qu'un nouveau projet de code a été déjà présenté en 2013 par le gouvernement, avant d'être retiré
après les nombreuses critiques qu'il a soulevées de la part des experts et parmi la communauté des affaires.
Considéré comme une priorité, ce projet a été remis, en 2015, sur la table du gouvernement, qui l'a soumis à
son tour à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), mais il tarde à être examiné et promulgué.
En adoptant ce nouveau code de l'investissement, l'ARP apportera la preuve que la Tunisie ne manque pas de
volonté pour mettre en oeuvre des réformes économiques. «Le problème, aujourd'hui, c'est qu'à travers cette
lenteur dans l'adoption des textes de lois, on commence à douter de notre capacité à faire les réformes
nécessaires pour la relance de la machine économique», a regretté le ministre.
Rassurer les investisseurs
Le nouveau code de l'investissement, qui comprend 25 articles, sera probablement débattu en plénière à l'ARP,
dans le courant de mars 2016, et il représente une partie des réformes économiques dont la mise en oeuvre est
prévue cette année, a expliqué M. Brahim. Et d'ajouter que l'adoption de ce texte de loi lancera un signal fort
en direction des investisseurs, aussi bien locaux qu'étrangers, qui attendent, à juste titre, un texte qui protège
leurs intérêts et les incite à lancer des projets à haute valeur ajoutée.
«Sur 660 activités économiques recensées, seules 162 seront soumises à des autorisations et 138 à la
procédure des cahiers des charges. Quant à l'autorisation du Comité supérieur de l'investissement, elle sera
éliminée pour 49 activités totalement exportatrices soumises à des autorisations pour les étrangers», a
annoncé Yassine Brahim. Et d'ajouter : «Le nouveau code permettra également aux entreprises étrangères
d'employer 10 cadres étrangers voire plus, si nécessaire, mais après autorisation du ministère de l'Emploi, au
lieu de 4 dans l'ancien code de 1993».
La Tunisie, qui espère relancer sa machine économique, grippée depuis la révolution de janvier 2011, pour
créer les emplois et impulser le processus de développement, n'a pas, aujourd'hui, d'autre choix que de faire
venir les investisseurs étrangers et, en même temps, d'inciter ceux déjà implantés à varier leurs activités et à