1) ¿Qué es el argot? El argot francés es una jerga propia de la lengua francesa. Corresponde más o menos al “slang” del inglés y a la “jerga” española. Ante todo hay que saber que hoy en día no hay solo un argot sino varios tipos de argot. Originalmente en el siglo XVII era la lengua de los mendigos en Francia y un siglo después se convirtió en el idioma de los ladrones. Era un lenguaje secreto porque los ladrones y criminales de aquella época lo utilizaban para ocultar actividades ilegales y para no ser entendidos por otras personas. Las personas que formaban parte de aquellos grupos al hablar el argot afirmaban su adhesión al grupo, a sus objetivos y al lema del clan. En su acepción más general el argot es el lenguaje de un determinado grupo social o profesional y que sólo lo entiende parcialmente el resto de la comunidad lingüística. El argot francés, sin dejar de estar nutrido del lenguaje de los pícaros y maleantes, se ha introducido en otras esferas más nobles de la actividad humana como por ejemplo el derecho, la banca, la ciencia, la técnica, la enseñanza, los deportes, los espectáculos, el mundo militar etc.., dignificándose, y logrando una cierta universalidad. Sin embargo esta forma de hablar se refiere a todas las clases sociales y no solo a las profesiones prestigiosas, o sea se puede usar el término argot para hablar del lenguaje entre los niños, poblaciones de bajo nivel cultural, el lenguaje coloquial, del teatro, etc. Por esto, hoy en día el argot francés puede ser entendido como lenguaje coloquial y original entre jóvenes. Éste, tiene sentidos diferentes y para saber a qué nos referimos hay que entender la palabra en su contexto. No podemos aceptar para el español este vocablo francés, si lo que queremos es referirnos no sólo al lenguaje de los delincuentes, sino a ese conjunto de expresiones atrevidas, llenas de viveza, de ingenio y de colorido, creadas en gran parte por el pueblo, sin finalidad de ocultación de su pensamiento, sino por la necesidad de librarse del idioma oficial, que en ocasiones desconoce o en otras no hiere sus oídos tan exactamente como las que él inventa. En cuanto a la relación entre las jergas y la lengua general hay que decir que surge al examinar la lengua popular. A veces se confunden, los límites no están claros. Hay una corriente entre ellas, cuyo puente de unión es lo popular. 2) Características generales del argot común - Tienen como finalidad el disimular, el hacer incomprensibles las palabras a los no iniciados Poseen gran riqueza de sinónimos pero pobreza lexicográfica Las palabras se usan como metáforas e imágenes para referirse a algo concreto Está de moda sobre todo entre jóvenes Presencia de muchas palabras extranjeras Es la lengua de la gente rechaza por la sociedad (ej. originalmente mendigos ahora extranjeros en las ciudades) Lenguaje muy original, vivo, pintoresco, especial 3) Análisis de las técnicas utilizadas Existen varias técnicas diferentes para convertir una palabra de la lengua diaria y formal en una palabra del lenguaje argot. a) El “franglais” Son palabras o expresiones existentes en la lengua francesa que provienen del inglés y que se pronuncian con el acento y la fonética francesa. Existe desde hace cerca de una decena de años. Es una manera de estar a la moda y de quedar bien. La Academia Francesa lucha por rechazar toda palabra extranjera. Es un tipo de lenguaje dentro del argot que pertenece a los jóvenes sobre todo pero también al mundo de los negocios. Algunos ejemplos: un must/ le walkman /cool/ relax b) Las abreviaturas Es un fenómeno muy común en el francés coloquial. Consiste en quitar la última silaba de una palabra. Algunos ejemplos: sympathique → sympa / restaurant →resto/ manifestation→ manif c) El « verlan » Este fenómeno lingüístico demuestra la voluntad de crear una lengua secreta. El principio parece muy sencillo, se trata de invertir las silabas de una palabra pronunciándola el revés (à l’envers→ ver-lan). Pero no es tan fácil reconocer y entender este tipo de palabras porque a veces se alejan de la primera forma de la palabra. El “verlan” es un fenómeno muy popular en las afueras de París. Está muy de moda en todo el mundo francófono. Algunos ejemplos: mec→ keum/ beur o rebeu→ árabe/ zarbi →bizarre d) Estructura de la frase En la lengua coloquial no se pronuncian todas las silabas y palabras. Por ejemplo el “ne” de la negación no se pronuncia al hablar. Hay muchos “e” mudo y otras vocales que no se pronuncian al final de las palabras. Por ejemplo: “J’veux “ en lugar de “Je veux” etc. 4) Ejemplos de uso Cancion de Renaud « Dans mon H.L.M. » Au rez-d'-chaussée, dans mon HLM Y a une espèce de barbouze Qui surveille les entrées Qui tire sur tout c' qui bouge Surtout si c'est bronzé Passe ses nuits dans les caves, Avec son Beretta, Traque les mômes qui chouravent Le pinard aux bourgeois Y s' recrée l'Indochine Dans sa p'tite vie d' peigne cul. Sa femme sort pas d' la cuisine, Sinon y cogne dessus. Il est tellement givré Que même dans la Légion Z'ont fini par le j'ter, C'est vous dire s'il est con! Putain c' qu'il est blême, mon HLM! Et la môme du huitième, le hasch, elle aime! Au premier, dans mon HLM, Y a l' jeune cadre dynamique, Costard en alpaga, C'ui qu'a payé vingt briques Son deux pièces plus loggia. Il en a chié vingt ans Pour en arriver là, Maintenant il est content Mais y parle de s' casser. Toute façon, y peut pas, Y lui reste à payer Le lave vaisselle, la télé, Et la sciure pour ses chats, Parc' que naturellement C' bon contribuable centriste, Il aime pas les enfants, C'est vous dire s'il est triste! Putain c' qu'il est blême, mon HLM! Et la môme du huitième, le hasch, elle aime! Au deuxième, dans mon HLM, Y a une bande d'allumés Qui vivent à six ou huit Dans soixante mètres carrés, Y a tout l' temps d' la musique. Des anciens d' soixante-huit, Y'en a un qu'est chômeur Y'en a un qu'est instit', Y'en a une, c'est ma sœur. Y vivent comme ça, relax Y a des mat'lats par terre, Les voisins sont furax; Y font un boucan d'enfer, Y payent jamais leur loyer, Quand les huissiers déboulent Y écrivent à Libé, C'est vous dire s'ils sont cools! Putain, c' qu'il est blême, mon HLM! Et la môme du huitième, le hasch, elle aime! Au troisième, dans mon HLM, Y a l'espèce de connasse, Celle qui bosse dans la pub', L'hiver à Avoriaz, Le mois d' juillet au Club. Comme toutes les décolorées, Elle a sa Mini-Cooper, Elle allume tout l' quartier Quand elle sort son cocker. Aux manifs de gonzesses, Elle est au premier rang, Mais elle veut pas d'enfants Parc' que ça fait vieillir, Ça ramollit les fesses Et pi ça fout des rides, Elle l'a lu dans l'Express, C'est vous dire si elle lit! Putain c' qu'il est blême, mon HLM! Et la môme du huitième, le hasch, elle aime! Au quatrième, dans mon HLM, Y a celui qu' les voisins Appellent " le communiste ", Même qu'ça lui plaît pas bien, Y dit qu'il est trotskiste! J'ai jamais bien pigé La différence profonde, Y pourrait m'expliquer Mais ça prendrait des plombes. Depuis sa pétition, Y a trois ans pour l' Chili, Tout l'immeuble le soupçonne A chaque nouveau graffiti, N'empêche que " Mort aux cons " Dans la cage d'escalier, C'est moi qui l'ai marqué, C'est vous dire si j'ai raison! Putain c' qu'il est blême, mon HLM! Et la môme du huitième, le hasch, elle aime! Pi y a aussi, dans mon HLM, Un nouveau romantique, Un ancien combattant, Un loubard, et un flic Qui s' balade en survêtement Y fait chaque jour son jogging Avec son berger all'mand, De la cave au parking, C'est vachement enrichissant. Quand j'en ai marre d' ces braves gens J' fais un saut au huitième Pour construire un moment 'vec ma copine Germaine, Un monde rempli d'enfants. Et quand l' jour se lève On s' quitte en y croyant, C'est vous dire si on rêve! Putain c' qu'il est blême, mon HLM! Et la môme du huitième, le hasch, elle aime! Análisis del vocabulario coloquial y del argot empleado Un H.L.M. : une habitation à loyer modéré, dans la banlieue Barbouze : agent secret Un Beretta : une marque de revolver Chouraver : voler, chiper Un pinard : un vin rouge ordinaire Un peigne-cul : un homme mesquin, ennuyeux ; grossier, inculte Cogner : taper Givré : fou Blême : pâle, il ne s’y passe rien Costard : un costume d’homme Alpaga : un tissu mixte de bonne qualité Une loggia : un balcon spacieux, souvent couvert, fermé sur les côtés La sciure : des déchets de bois pour mettre dans le bac des chats Un contribuable : qui paie des contributions Centriste : indique la couleur, conviction politique Allumé : fou, illuminé Instit’ : instituteur Furax : furieux Un boucan : du bruit Un huissier : Officier ministériel chargé de signifier les actes de procédure et de mettre à exécution les décisions de justice et les actes authentiques ayant force exécutoire Débouler : descendre précipitamment Un conasse : féminin de con, conard Bosser : travailler Décoloré : qui a perdu sa couleur (ici des cheveux – ils n’ont plus leur teinte naturelle) Ramollir : rendre mou, faire perdre sa forme Foutre : faire, ficher, fabriquer Une plombe : une heure Pi : puis Un loubard : Jeune homme vivant dans la banlieue, appartenant à une bande et affectant un comportement asocial Un survêtement : vêtement de sport ou de détente composé d’un blouson et d’un pantalon. 5) Más ejemplos Expresiones francesas del argot Traducción al Traducción francés formal española argot Gosse, môme Enfant Chaval Thune, blé, pognon, fric, sous, L’argent Pasta balles, ronds, maille, oseille, douille Tronche, gueule, face Figure, visage Careto Cinoche, ciné Godasse, shoes Nana, meuf, miss, gonzesse, gonze, gazelle, femelle Mec, keum, mister, gars, gaillard Flic, poulet, keuf Pote Clope Rancard, ranque, rembour Bof Frangin(e) Cinéma Chaussure Fille Garçon Policier Ami, copain Cigarette Rendez-vous Regulier Sœur, frere, ami(e), copain(e) Les parents camp, S’en aller, partir Les vieux Se casser, foutre le s’arracher Bagnole, caisse, Pieuter Se bourrer/se saouler (la gueule)/se prendre une cuite/se la mettre/prendre cher/ Chialer Baiser Bouffer, casser la croûte, damer Avoir un coup de pompe Voiture Dormir Se saouler Pleurer Faire l’amour Manger Être fatigué d’un coup Piger, capter, suivre Comprendre J’en ai plein le cul/le dos, ras-le- J’en ai cul/bol, ça me saoule marre/assez Être dans la dèche/être fauché Ne plus avoir d’argent Picoler Boire Ringard Démodé Chelou, zarbi, spéc’ Bizarre, louche C’est cool, fun, top, terrible, trop Quelque chose bon/fort, excellent/ ça déchire, de très bien ça décoiffe, ça gère Traducción al del español formal Niño Dinero Cara Cine Zapato Tía Cine Zapato Chica Tío Pasma Colega, Amigo Pitillo, piti Cita !Bah! Hermano(a), colega, amigo Viejos Irse, largarse Chico Policia Amigo Cigarrillo Cita Ordinario, regular Hermano(a), amigo, colega Padres Irse, marcharse Cacharro Dormir Coger un pedo Coche Dormir Emborracharse Llorar Follar Papear Sentirse cansado de repente Pillar, coger Estar hasta los cojones/narices No tener pasta Llorar Hacer el amor Comer Sentirse cansado de repente Entender Estar harto Beber Hortera No tener dinero Beber alcohol Pasado de moda Raro Mola, es de puta Algo que es muy madre, bueno estupendo, es la Bourré, beurré, plein, rond, Saoûl déchiré, défoncé, mort, Chiottes Toilettes Se casser la gueule/la tronche Tomber Chanmé Caillera Daron/darronne Babtou Vénère Boite-de-six Se faire rouler, C’est chaud C’est pourri, c’est naze, ca craint Blindé Se faire baiser Méchant Racaille Femme Française/ Personne européenne Enerver Voiture de police Se faire arnaquer C’est difficile C’est nul Trop Je m’en bats les cuilles, j’en ai rien à Je m’en fou foutre hostia Pedo Borracho Cagadero Romperse la crisma Malo Chusma, gentuza Servicios, aseos Caerse Cabrearse Enfadarse Coche de policia Que te timen Hacerse enganar Malo Chusma, gentuza Mujer Francesa/Europea Está jodido Es dificil Se jodió Se arruinó Mogollón Mucho Me follaron, me jodieron Me la suda No me importa 6) Ejemplos en frases "Après huit mois fermes pour cambriolage, mon cousin est sorti du collège." Il semblerait que l'école n'ait pas laissé de bons souvenirs à tout le monde. En effet, dans la langage des cités, le "collège" signifie la prison. On peut aussi dire la "kalesh" ou la "zonze". "Vas-y, on s'capte quand tu veux. Mon portable est toujours allumé." Le verbe "se capter" signifie "se rejoindre quelque part". Il peut aussi vouloir dire "rester en contact" mais dans les couloirs du métro, il est parfois difficile de capter et donc, de se capter ! "J'ai passé la nuit au comico pour une main courante, bonjour l'ambiance !" Et non, le comico n'est pas une boîte de nuit mais un commissariat. Cette contraction fait ironiquement dire à beaucoup de jeunes que l'on "rigole bien au comico". "Les mecs, si vous avez un problème, j'suis al, vous pouvez compter sur moi." L'adverbe "al" forme l'envers de "là". Le fait même que les jeunes se soient appropriés ce petit mot montre à quel point l'esprit d'entraide est important dans les cités. Employé avec le verbe être, "al" peut aussi vouloir dire "être à la hauteur" "Mon pote a déménagé. Ses parents ont pris un pavtar dans le quartier. C'est cool, mais ça va faire des jaloux." Le mot "Pavtar" désigne un pavillon. Il est dérivé de l'abréviation "pav". "Ils l'ont bien taillé, le pauvre, il savait plus où se mettre. C'est vrai qu'ils l'ont pas loupé." Tailler ou gazer quelqu'un veut dire se moquer de lui. Gare à la coupe, ça peut faire mal !"Ils l'ont bien taillé, le pauvre, il savait plus où se mettre. C'est vrai qu'ils l'ont pas loupé." Tailler ou gazer quelqu'un veut dire se moquer de lui. Gare à la coupe, ça peut faire mal ! "J'suis trop énervée, je me suis fait bébar mon portable et personne n'a bougé". Et non pas de rapport avec la barbe. Le verbe "bébar" signifie voler. L'origine de ce mot vient du verbe barboter qui figure le mouvement de doigts s'attardant dans une poche comme un canard barbote dans l'eau. On peut aussi dire "kia" ou "péta". "J'me suis fait carotte mes affaire dans les vestiaires !" Mais qu'est-ce qu'un légume a à voir là dedans ? L'origine de ce verbe provient de "tirer les carottes". Faisant référence à la patience des paysans pour cueillir les carottes, cette expression du XIXe siècle qualifie la technique travaillée des escrocs. "La moitié des gars du quartier sont en G.A.V. Faut croire que, par ici, la garde à vue est monnaie courante". Ce mot est tout droit venu du jargon policier. Attention, cette abréviation de garde à vue ne se prononce pas "gave" mais bien G.A.V. "Mais non, maman, j'perds pas mon froc ! Je fais bishop. C'est la mode !" La vogue des pantalons qui laissent apparaître slips et caleçons vient des prisonniers américains, privés de ceintures. "Bishop" est le nom du personnage joué par Tupac Shakur dans le film "Juice". Ce chanteur de gansta rap a lancé la tendance. "C'est chime, j'avais arrangé un bail avec une frolotine ce soir, mais ca va être auch de sortir". La traduction peut etre : C’est moche, j’avais arrange un rendez-vous avec une fille ce soir, mais ca va etre chaud de sortir.