Introduction
Les espaces sym´etriques ont surtout ´et´e ´etudi´es dans le cadre de la g´eom´etrie riemannienne ou pseudo-
riemannienne, c’est `a dire dans un cadre m´etrique. Il est d`es lors tentant de d´efinir une notion d’espace
sym´etrique dans un cadre purement symplectique : un espace sym´etrique symplectique est une vari´et´e
sym´etrique munie d’une structure symplectique invariante par les sym´etries.
Mon travail constitue une premi`ere ´etude de ces espaces. Les m´ethodes utilis´ees sont celles de la g´eom´etrie
diff´erentielle classique, de la th´eorie des groupes et alg`ebres de Lie, de la g´eom´etrie symplectique. La
notion d’espace sym´etrique symplectique se place donc `a un point de confluence de diverses th´eories; ce
qui lui conf`ere, `a mon sens, un certain int´erˆet.
Le travail est divis´e en six chapitres.
Dans le premier, on trouve une d´efinition pr´ecise d’espace sym´etrique symplectique et les premiers outils
permettant l’´etude de ces espaces. Dans le second on trouve un th´eor`eme de d´ecomposition “`a la de Rham”
des espaces sym´etriques symplectiques . Le troisi`eme chapitre constitue une ´etude assez compl`ete des
espaces sym´etriques symplectiques dont le groupe des automorphismes est semisimple. Certains r´esultats
concernant les espaces sym´etriques symplectiques dont le groupe des automorphismes n’est ni r´esoluble
ni semisimple sont ´enonc´es dans le chapitre 4. Des exemples d’espaces sym´etriques symplectiques et
notement une classification en dimension 2 ou 4 sont expos´es dans les cinqui`eme et sixi`eme chapitres.
Le plan g´en´eral ´etant donn´e, je pr´ecise maintenant le contenu des diff´erents chapitres.
Chapitre 1. G´en´eralit´es
Dans son livre “Symmetric spaces” (1969) ([Lo]), O. Loos d´efinit la notion d’espace sym´etrique de la
mani`ere suivante.
Un espace sym´etrique est un couple (M, s) o`u Mest une vari´et´e diff´erentiable connexe et s:M×M→M
est une application diff´erentiable telle qu’en notant, pour tout xdans M,sx=s(x , .) on ait
(i) sxest un diff´eomorphisme involutif de Madmettant xcomme point fixe isol´e.
(ii) sxsysx=ssx(y)pour tous x, y dans M.
Il d´emontre l’existence et l’unicit´e d’une d´eriv´ee covariante affine ∇sur Mtelle que les “sym´etries”
({sx;x∈M}) soient des transformations affines de (M, ∇); (M, ∇) est alors une vari´et´e affine sym´etrique
([Ko-No]). D`es lors, dans le cas simplement connexe, ces espaces peuvent ˆetre d´ecrits de mani`ere totale-
ment alg´ebrique ([Lo],[Ko-No]).
Dans un cadre de g´eom´etrie symplectique, il est naturel de d´efinir la notion d’espace sym´etrique
symplectique .
Un espace sym´etrique symplectique (cf. D´efinition 1.1.) est un triple (M, ω, s) o`u (M, s) est un espace
sym´etrique et o`u ωest une forme symplectique sur Minvariante par les sym´etries.
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