Syndromes parkinsoniens
C Tranchant
Service de Neurologie, Hôpitaux Universitaires, Strasbourg
Le diagnostic positif et étiologique d’un syndrome parkinsonien (SP) est le plus souvent facile.
Il faut cependant distinguer à côté de la maladie de Parkinson , qui justifie un traitement adapté, les
autres causes de SP (iatrogène, vasculaire, toxique, dégénératifs..) dont la prise en charge et le
pronostic sont très différents.
Définition :
Un SP se définit par la présence d’au moins 2 des signes de la triade:
-tremblement de repos (potentialisé par le calcul mental ou la marche, respectant le chef, mais
pouvant toucher le menton ou la langue)
-akinésie, caractérisée par une diminution de la vitesse et de l’amplitude des mouvements, et
par un trouble de la motricité automatique. Une amimie du visage, une micrographie, une diminution
du ballant des bras à la marche, une difficulté à la réalisation de gestes alternatifs, une marche à petits
pas peuvent en être des manifestations.
-hypertonie extrapyramidale ou hypertonie plastique, cédant par à coups (phénomène de la
roue dentée)
La présence de troubles posturaux associés (posture penchée vers l’avant, voire instabilité posturale)
n’est pas exceptionnelle.
Le diagnostic de syndrome parkinsonien est un diagnostic purement clinique. Le caractère uni ou
bilatéral de la symptomatologie, le mode évolutif et la présence éventuelle d’autres signes
neurologiques orientent le diagnostic étiologique.
- maladie de Parkinson idiopathique (MPI). Un SP unilatéral ou très asymétrique, pur,
d’installation progressive évoque une MPI. Les formes tremblantes asymétriques sont très
évocatrices, mais la symptomatologie peut aussi être purement akinéto-hypertonique, et le