DIAGNOSTIC
Le cœur sémiologique de la maladie de Parkinson est un syndrome parkinsonien pur,
réversible sous traitement dopaminergique. L’évolution confirme le diagnostic par :
Le non développement de signes spécifiques d’autres syndromes parkinsoniens
La bonne réponse à la dopa
L’apparition de dyskinésies
FORMES CLINIQUES
Formes tremblantes : le tremblement constitue le signe plus spécifique de MP.
Formes akinéto-hypertoniques : le tremblement peut être absent.
Formes unilatérales (hémi-Parkinson).
ÉVOLUTION
Elle se fait progressivement vers l’aggravation en 4 phases.
La Phase de Début : fréquemment unilatéral, avant de se bilatéraliser (peut rester
longtemps unilatéral : hémi-Parkinson).
La Phase d’état ou « Lune de miel » : La L-dopa a transformé le pronostic fonctionnel
de la maladie, au moins à court terme.
La phase de Fluctuations : L-dopa perd son efficacité quelques années après le début du
traitement : apparition de fluctuations motrices avec alternance de blocages (phénomènes
ON/OFF) et de dyskinésies.
La Phase de déclin
– Déclin moteur : majoration des signes dits axiaux :
troubles de l’équilibre et de la posture ;
troubles de la marche avec :
* freezing : pieds collés au sol,
* festination : emballement de la marche qui devient incontrôlable ;
dysarthrie, avec, au maximum, un mutisme.
Déclin cognitive :
tardive et inconstante ;
déficit des fonctions frontales ;
d’importance variable : de troubles mnésiques jusqu’à une véritable
démence.
TRAITEMENT
A/ Le traitement médical
Dans tous les cas, le traitement doit être instauré de façon progressive, par paliers, jusqu’à la
dose minimale efficace.
Le choix thérapeutique initial dépend du patient (son âge et son degré de handicap) :
– chez le sujet jeune, ou avec une forme modérée : agoniste dopaminergique seul : si
efficacité insuffisante ou si effets indésirables empêchant
la progression posologique, le traitement sera complété par L-dopa.
– chez le sujet âgé (> 65 ans), ou avec forme sévère : L-dopa.
NB :L’absence de réponse thérapeutique peut orienter vers une autre cause qu’une maladie de
Parkinson. Un avis spécialisé est alors justifié.