
J. Monteil, S. Verbeke, B. Melloni, F. Bertin, Th. Ducloux, J.C. Vandroux
Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2004 - vol.28 - n°11 573
Autre méthode :Autre méthode :
Autre méthode :Autre méthode :
Autre méthode :
apprappr
apprappr
approche comparoche compar
oche comparoche compar
oche compartimentaletimentale
timentaletimentale
timentale
Le SUV correspond à un paramètre
de dilution du FDG dans le volume
de l’organisme. Il est possible de cal-
culer un indice correspondant à une
densité de récepteurs cellulaires de
glucose par une approche comparti-
mentale avec une détermination des
taux d’échange entre les différents
compartiments. Les compartiments
correspondent en fait, soit à une étape
du métabolisme du traceur, soit à une
étape de la fixation du traceur. La ci-
nétique d’échange du traceur entre
les différents compartiments est dé-
crite par des équations différentielles
du premier ordre avec des taux
d’échange constants qu’il faut préci-
ser. Pour résoudre les équations dif-
férentielles par la méthode des pen-
tes [21,22], il faut connaître les taux
d’échange et obtenir des données
concrètes de variations dans le temps
des concentrations du radiotraceur
dans le plasma artériel. Il faut donc
obtenir des prélèvements artériels et
réaliser des acquisitions dynamiques,
ce qui représente des contraintes in-
compatibles avec des examens clini-
ques en routine.
Cas particuliers
et variantes histologiques
Les tumeurLes tumeur
Les tumeurLes tumeur
Les tumeurs cars car
s cars car
s carcinoidescinoides
cinoidescinoides
cinoides
Les tumeurs carcinoïdes fixent peu
ou pas le FDG avec des valeurs le plus
souvent inférieures à 2,5 SUV.
Les tumeurLes tumeur
Les tumeurLes tumeur
Les tumeurs brs br
s brs br
s bronchioloalvéolaironchioloalvéolair
onchioloalvéolaironchioloalvéolair
onchioloalvéolaireses
eses
es
Les fixations des tumeurs bronchiolo-
alvéolaires sont en général inférieu-
res à celles des autres tumeurs pul-
monaires tant en visuel qu’en SUV. Il
est donc reconnu que les lésions
bronchioloavéolaires sont souvent
des échecs de détection par la TEP
au FDG.
Les carLes car
Les carLes car
Les carcinomes à petites cellulescinomes à petites cellules
cinomes à petites cellulescinomes à petites cellules
cinomes à petites cellules
Par contre, les carcinomes à petites
cellules ont des niveaux de fixation
tout à fait équivalents aux tumeurs
non à petites cellules.
Problèmes particuliers de détection
!Plusieurs raisons peuvent expli-
quer la diminution des performances
de l’imagerie au FDG en fonction de
la localisation anatomique de la lé-
sion. Il est généralement admis que
des petites lésions basales sont plus
difficiles à détecter car :
- la respiration entraîne des mouve-
ments dont l’amplitude augmente
vers la base et la périphérie du pou-
mon,
- la fixation du bruit de fond (BDF)
augmente dans le poumon ventro-
basal et dans le poumon cranio-cau-
dal (autrement dit le BDF est plus fai-
ble en haut et en avant du poumon),
- et de plus la région basale droite re-
çoit plus de photons diffusés du foie
et la région para-cardiaque et basale
gauche reçoit plus de photons diffu-
sés du cœur.
Les petites lésions basales sont lesLes petites lésions basales sont les
Les petites lésions basales sont lesLes petites lésions basales sont les
Les petites lésions basales sont les
plus difplus dif
plus difplus dif
plus difff
ff
ficiles à détecter à cause deiciles à détecter à cause de
iciles à détecter à cause deiciles à détecter à cause de
iciles à détecter à cause de
la respiration et de l’augmentationla respiration et de l’augmentation
la respiration et de l’augmentationla respiration et de l’augmentation
la respiration et de l’augmentation
du brdu br
du brdu br
du bruit de fuit de f
uit de fuit de f
uit de fond en parond en par
ond en parond en par
ond en particulier particulier par
ticulier particulier par
ticulier par
les photons difles photons dif
les photons difles photons dif
les photons diffusés d’orfusés d’or
fusés d’orfusés d’or
fusés d’origig
igig
igine aine a
ine aine a
ine abdo-bdo-
bdo-bdo-
bdo-
minale.minale.
minale.minale.
minale.
Problème des lésions non fixantes
!Le point faible de l’exploration par
TEP au FDG est sa valeur prédictive
négative. En effet, même en respec-
tant des critères de taille, la valeur
prédictive négative de l’imagerie au
FDG varie selon les études de 82 à
100 % soit en moyenne de 85 %. Ce
qui veut dire qu’approximativement
15 % des explorations négatives au
FDG sont des faux négatifs qui sont
en fait des lésions malignes.
Que faut-il faire de cette petite pro-Que faut-il faire de cette petite pro-
Que faut-il faire de cette petite pro-Que faut-il faire de cette petite pro-
Que faut-il faire de cette petite pro-
porpor
porpor
portion de nodules non ftion de nodules non f
tion de nodules non ftion de nodules non f
tion de nodules non fixant enixant en
ixant enixant en
ixant en
TEP et qui peuvent être potentiel-TEP et qui peuvent être potentiel-
TEP et qui peuvent être potentiel-TEP et qui peuvent être potentiel-
TEP et qui peuvent être potentiel-
lement malins?lement malins?
lement malins?lement malins?
lement malins?
SurSur
SurSur
Survv
vv
veillance par eillance par
eillance par eillance par
eillance par TDMTDM
TDMTDM
TDM
Dans la problématique de ne pas pas-
ser à côté d’un cancer, il faut insti-
tuer une surveillance régulière, par
des examens tomodensitométriques
(TDM). Une TEP initiale non fixante
élimine un carcinome pulmonaire de
haut grade d’évolution rapide, et une
surveillance de un à deux ans per-
mettra de détecter des tumeurs peu
évolutives et plutôt de bon pronos-
tic. Dans sa série de 185 patients avec
des nodules pulmonaires de 0,5 cm
à 3 cm, Marom à trouvé 5% de TEP
négatives correspondant à 9 patients
qu’il a suivis régulièrement. Après
une surveillance de deux ans en
moyenne et la progression du volume
lésionnel, la chirurgie a permis de
confirmer la nature tumorale des lé-
sions (9/9), mais toutes de stade li-
mité IA de bon pronostic. En effet, ces
patients qui ne fixaient pas le FDG
(faux négatifs du FDG initial) avaient
aussi une survie significativement
plus longue que les patients qui
fixaient le FDG dans le bilan initial
(p=0,04) [23].
Acquisition en 2 tempsAcquisition en 2 temps
Acquisition en 2 tempsAcquisition en 2 temps
Acquisition en 2 temps
Pour améliorer les performances de
l’imagerie au FDG, on peut essayer
d’augmenter le pouvoir discriminant
de la technique, en réalisant des étu-
des en deux temps. Le principe de la
sensibilisation de la méthode est d’uti-
liser la différence de captation entre
les cellules normales et les cellules
tumorales qui atteignent un plateau
de fixation souvent plus tardivement
que les cellules normales. Pour les
patients dont la fixation des nodules
est proche du seuil de 2,5 SUV, on
peut mesurer la captation du FDG, une
heure et trois heures après l’injection.
La fixation relative du FDG augmente
dans les lésions malignes et reste sta-
ble ou légèrement décroissante dans
les lésions non tumorales [24]. Dans
une étude sur 36 patients porteurs de
nodules pulmonaires et en utilisant
une valeur seuil de variation de 10 %
entre la captation précoce et tardive,
la sensibilité de l’imagerie TEP passe
de 80 à 100 %, au prix d’une diminu-
tion de la spécificité de 94 à 89 % [20].
L’augmentation de la fixation
médiastinale pourrait améliorer aussi
l’exactitude du bilan d’extension gan-
glionnaire dans le médiastin [25].
Synchronisation respiratoireSynchronisation respiratoire
Synchronisation respiratoireSynchronisation respiratoire
Synchronisation respiratoire
Sur les machines récentes, il est main-
tenant possible d’utiliser des dispo-
sitifs qui permettent de réaliser des
acquisitions synchronisées à la res-