Professeur Y. PACHECO MASTER IMMUNOLOGIE CLINIQUE 2013

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ASTHME
Professeur Y. PACHECO
MASTER IMMUNOLOGIE CLINIQUE 2013
DÉFINITION CLASSIQUE
L’asthme est une maladie liée à un dérèglement de la
broncho motricité, caractérisé par sa réversibilité
dans le temps et par l’hyperactivité bronchique en
associant :
¾ Un bronchospasme
¾ Un œdème de la muqueuse
¾ Une hypersécrétion de mucus
EPIDEMIOLOGIE ANALYTIQUE DE L’ASTHME
¾L’asthme est une maladie considérée comme résultant d’interactions
complexes entre des facteurs endogènes et exogènes.
FACTEURS ENDOGENES
¾ Génétiques
¾ Stress psychologiques
¾ RGO
¾ Hormonal
¾ Sinusite ou polypose nasale
FACTEURS EXOGENES
¾ Les allergènes
¾ La pollution domestique
¾ La pollution atmosphérique
¾ Les infections des voies respiratoires
ELEMENTS PHYSIOPATHOLOGIQUES
¾Les grands mécanismes
¾Les acteurs cellulaires
¾Une maladie aux confins de la génétique et
de l’environnement
PHYSIOPATHOLOGIE DE L’ASTHME
I.
DE LA BRONCHORÉACTIVITÉ À L’HRB
a.
Rappel sur les voies aérophores
b. Les voies neurovégétatives, les neuropeptides et les catécholamines
c.
Les mécanismes de l’HRB et la façon de la reconnaître
II. L’INFLAMMATION CHRONIQUE DE L’ASTHME : DE
L’INFLAMMATION À LA CICATRISATION
a.
Les événements cellulaires dans l’inflammation bronchique. Rôle des
cytokines et des molécules d’adhésion
b. L’hyperréactivité cellulaire conduit à l’hyperproduction des médiateurs
lipidiques
c.
Médiateurs lipidiques et poumon
LES DIFFÉRENTS CONSTITUANTS DES VOIES AÉROPHORES
¾Epithélium
¾Muscle lisse
¾Vaisseaux
¾Glandes
¾Structures immunologiques
DIFFERENTS ROLES DANS LA CELLULE EPITHELIALE
BRONCHIQUE
¾ Rôle de barrière
¾ Rôle immunobiochimique
¾ Rôle charnière dans l’orchestration de la défense
immunitaire
LES MOLECULES D’ADHESION
Molécules d’adhésion luminales
Molécules d’adhésion intercellulaire
Molécules d’adhésion à la matrice
LA REGULATION NEUROVEGETATIVE :VOIES AFFERENTES
Récepteurs
Fibres
Trajets
Tension
(stretch)
(muscles lisses)
X
R. Hering Breuer
BC
Myélinisées
X
Sensibles aux agents
irritants → toux
BC
Non
myélinisées
X
BC par réflexe
d’axone
Myélinisées
Irritation
(irritant)
(épithélium)
Terminaison C
Rôle
« Cellules neuroendocrines » au contact de l’épithélium
LA REGULATION NEUROVEGETATIVE: VOIES EFFERENTES
Nature
Origine
Trajet
Relai
Terminaison
Médiateur
Fonction
CHOLIN
Noyau du
X
Vague
gg
muraux
Muscle lisse
Glandes Vx
AC
BC
ADREN
Centreε
Nerfs ε
gg ε
gg muraux
NA
BC
?
Muscle lisse
Mastocyte
Glandes
VIP
P
BD
BC
NANC
Noyau X
Vague
LA REGULATION NEUROVEGETATIVE: LES NEUROPEPTIDES
Nerfs
VIP
PHI/PHM*
SP
Neurokines A et B
NPY***
CGRP***
Galanine
Cholécystokinine
Somatostatine
Cellules neuro-endocrines
Bombésine
Encéphalines
CGRP*** (uniquement chez le rat, 35)
Katacalcine
* Peptide histidine isoleucine / peptide histidine méthionine
** Neuropeptide Y
*** Calcitonin gene related peptide
VIP – INHIBITEUR NON ADRENERGIQUE
¾
Récepteurs VIP
¾
VIP exogène bronchodilatateur et vasodilatateur
¾
VIP stimule une relaxation non adrénergique
¾
Rôle dans les sécrétion de mucus?
¾
Rôle dans le transport muco-ciliaire?
¾
VIP stimule la production d’IgM (IgA)
¾
VIP inhibe la prolifération des T lymphocytes
¾
Mise en évidence d’une tachyphylaxie in vitro
PHI et PHM effets et structure proche du VIP
SUBSTANCE P
¾
Contracte le muscle lisse bronchique
¾
Vasodilatateur puissant
¾
Perméabilité capillaire ↑
¾
Sécrétion mucus ↑
¾
↑ activité muco-ciliaire
¾
Facilite la libération des médiateurs mastocytaires
¾
Facilite la chémotaxie des cellules inflammatoires
¾
Facilite la phagocytose
¾
Stimule la prolifération des fibroblastes
INFLAMMATION NEUROGENIQUE
Stimulation des terminaisons
sensitives
Virus
Cigarette
Isocyanates
Phosphoramidon
Libération, tachykinines
(SP, Neurokinines, CGRP)
Thiorphan
INHIBITION
Endopeptidase neutre
(NEP)
Inflammation Neurogénique
•Extravasation plasmatique
•Adhésion des neutrophiles
•Hypersécrétion
•Bronchoconstriction
•Toux
ACTIVATION
Glucocorticoïdes
Endopeptidases
LES CATECHOLAMINES CIRCULANTES ET LES RECEPTEURS
ADRENERGIQUES
¾ L’ adrénaline est sécrétée par la médullo surrénale
¾ Elle est un puissant bronchodilatateur
¾ Elle agît sur des récepteurs adrénergiques de type α
et β
¾ Ses taux sériques suivent des variations
nycthémérales
LES RECEPTEURS β ADRENERGIQUES
¾ Ont une distribution ubiquitaire : muscle lisse,
cellules épithéliales, cellules immunitaires, cellules
ganglionnaires nerveuses,
¾ Ont une localisation membranaire,
¾ Ont une structure complexe : trois chaînes α, β et γ
avec 7 domaines transmembranaires,
¾ Sont reliés à l’adénylate cyclase par une G.
protéine,
¾ Règlent les taux d’AMP cyclique
LE MUSCLE LISSE BRONCHIQUE
Possède de nombreux récepteurs spécifiques vis-à-vis de
neuromédiateurs ou de substances médiatrices de
l’inflammation :
A fonction relaxatrice : Rβ2 adrénergique, RVIP, RPGE2
A fonction constrictrice : R Cholinergique, R Leucotriènes (LT1,
LT2) RPGF2α, R Histamine, R Tachykinines.
LES ALTERATIONS NEURO-VEGETATIVES
BRONCHODILATATION
NANC
ADRENALINE
BRONCHOCONSTRICTION
M. Cholinergiques
M. Adrénergiques
M. NANC
DES MECANISMES CHOLINERGIQUES
¾ Augmentation de la densité des récepteurs sensitifs
épithéliaux
¾ Hyperstimulation de ces récepteurs par la
destruction épithéliale,
¾ Facilitation de la transmission cholinergique au
niveau ganglionnaire par certains médiateurs de
l’inflammation (leucotrienes, bradykinine)
¾ Augmentation de la réponse cholinergique de
l’organe cible (l’acétylcholine reproduit l’action
du nerf vague)
LE REFLEXE D’AXONE
L’atteinte épithéliale bronchique favorise l’exposition des
terminaisons nerveuses sensitives aux médiateurs de
l’inflammation tels que certaines prostaglandines et
bradykinines.
Ceci déclenche un réflexe local dit « d’axone » dont le point de
départ se situe au niveau des terminaisons des fibres C, dont la
médiation est favorisée par la substance P et le « calcitonine gene
related peptide » et qui correspond à une stimulation nerveuse
antidromique activant différentes structures (vaisseaux, glandes,
mastocytes).
DES MECANISMES ADRENERGIQUES
¾
Défaut d’adaptation des taux d’adrénaline circulante, lors des situations de
stress chez le sujet asthmatique alors que les taux de base sont normaux,
¾
La perturbation du fonctionnement des récepteurs β adrénergiques comme
l’attestent :
‰ L’hypersensibilité des hyperréactifs bronchiques aux β bloquants. Les
réponses physiologiques (cardiaques, métaboliques) aux beta agonistes
sont différentes chez le sujet asthmatique,
‰ La diminution de la densité des récepteurs β adrénergiques
leucocytaires chez l’asthmatique.
¾
L’augmentation de l’activité a adrénergique broncho constrictrice chez
l’asthmatique
LES ALTERATIONS DU MUSCLE LISSE BRONCHIQUE
Différentes hypothèses ont été proposées pour expliquer le rôle du muscle lisse
bronchique dans l’HRB :
¾Une hypertrophie du muscle lisse bronchique a été décrite chez
l’asthmatique et dans la bronchite chronique,
¾Une perturbation de l’acétylcholinestérase musculaire,
¾Une hypersensibilité de la cellule musculaire par altération des protéines
contractiles.
La part des phénomènes innés et acquis dans l’HRB est difficile à préciser
dans l’état actuel de nos connaissances.
LES ATTEINTES DE LA MUQUEUSE BRONCHIQUE
CAUSES
¾Infectieuses
¾Allergiques
¾Toxiques
MECANISMES
¾Destruction épithéliale
¾Inflammation bronchique
DE
LA BRONCHOREACTIVITE
à l’HRB
ENVIRONNEMENT
HRB
NEURO
SYSTEME
EPITHELIUM
IMMUNITAIRE
GENETIQUE
ASTHME
ALLERGIE
GENES IMPLIQUES DANS L’ASTHME SEVERE
QUESTION ?
ASTHME
LEGER
ASTHME
SEVERE
βR : allèle GLY 16
TGF-β : allèle C-509T
TIMP1 : allèle 158 IL
IL4-IL4RA
EPIDEMIOLOGIE ET DEFINITION DE L’HYPERREACTIVITE
BRONCHIQUE
¾ L’hyperréactivité bronchique (HRB) se définit comme une tendance
excessive qu’ont certaines bronches à se contracter (bronchoconstriction)
en réponse à des stimuli pharmacologiques (histamine, métacholine…) ou
non (air froid et sec, exercice…) qui n’entraînent pas de réaction chez le
sujet normal.
¾ La prévalence en population générale est, chez les adultes jeunes,
presque le double de celle de l’asthme (15 % environ versus 8 %). Ceci
illustre l’hétérogénéité de l’HRB qui peut être en partie liée à des facteurs
environnementaux.
¾ Cliniquement, l’HRB peut être asymptomatique ou se manifester par de
la toux, de la dyspnée ou des sibilances.
EPIDEMIOLOGIE ET DEFINITION DE L’HYPERREACTIVITE
BRONCHIQUE
¾L’HRB est présente chez 70 à 93 % des asthmatiques
symptomatiques : elle est alors corrélée à la sévérité et à
l’activité de l’asthme.
¾ Elle est variable dans le temps, rythmée par l’exposition
allergénique et notamment elle apparaît ou elle s’aggrave avec
la survenue de la saison pollinique et elle diminue à distance de
la saison.
¾ L’HRB régresse sous traitement par glucocorticoïdes
inhalés sans toutefois disparaître totalement (l’efficacité est
moindre par voie orale).
EPIDEMIOLOGIE ET DEFINITION DE L’HYPERREACTIVITE
BRONCHIQUE
L’HRB est classiquement mesurée chez les sujets à risque d’asthme, mais
elle est également retrouvée dans d’autres circonstances :
1.Chez le sujet normal :
¾ Les infections virales basses sont capables d’induire, aussi bien
chez l’asthmatique que chez le sujet sain, une hyperréactivité
bronchique non spécifique liée à l’hypertonie vagale (celle-ci est
inhibée par l’atropine).
¾ La pollution par O3 peut induire une HRB (les résultats pour les
autres polluants sont plus contreversés).
¾ Le tabagisme peut induire une HRB (30 % des fumeurs ont une
HRB contre 10 % des sujets normaux non fumeurs). L’arrêt du
tabac stabilise cette hyperréactivité bronchique qui ne disparaît
cependant pas.
EPIDEMIOLOGIE ET DEFINITION DE L’HYPERREACTIVITE
BRONCHIQUE
2. Associée à d’autres pathologies, l’HRB est présente chez :
¾ 40 % des rhinitiques
¾ 46 % des BPCO
¾ 58 % des sujets souffrant de mucoviscidose,
¾ 48 % des sujets atteints de dilatation des bronches,
¾ 15 % des cas de sarcoïdose
LES MOYENS D’ETUDE DE L’HRB
¾ TECHNIQUES EFR
o Test pharmacodynamiques de Bronchoconstriction
o Test de Bronchoconstriction spécifique
o Test de réversibilité du bronchospasme
¾ TECHNIQUES ENDOSCOPIQUES
¾ TECHNIQUES ALLERGOLOGIQUES
¾ METHODES NON INVASIVES:
NO,
EXPECTORATIONS INDUITES,
CONDENSATS D’AIR EXHALE
DE L’INFLAMMATION A LA CICATRISATION
HRB
INFLAMMATION
BRONCHIQUE
REMODELAGE
BRONCHIQUE
L’ATOPIE
¾
C’est la capacité d’un patient à synthétiser une quantité anormale
d’anticorps IgE en réponse à un allergène, elle a souvent un caractère
familial,
¾
Elle s’accompagne souvent d’une Hyperéosinophilie sanguine,
¾
La réaction immunitaire en cause est l’hypersensibilité immédiate ou
anaphylaxie médiée par des IgE fixés à la surface des mastocytes
tissulaires et des basophiles circulants,
¾
L’atopie peut être responsable d’autres syndromes : urticaires,
œdème de Quincke, rhinite allergique, conjonctivite allergique, eczéma
à rechercher par l’interrogatoire.
(cf. documents attachés : immunologie de l’asthme)
INFLAMMATION ALLERGIQUE
La stimulation du système immunitaire est une étape
nécessaire dans le développement des allergies. Au moins 50 %
des asthmatiques ont une composante allergique décelable par
les méthodes actuelles.
Dans l’asthme allergique, l’allergène pénétrant dans les voies
aériennes est pris en charge pour aboutir à la réaction
immunitaire et inflammatoire.
Cette réponse immunitaire se déroule en 3 phases successives.
INFLAMMATION ALLERGIQUE
¾Phase afférente : captation de l’antigène par les cellules présentatrices
d’antigène, principalement cellules des lignées mono-macrophagique et
dendritique (mais la cellule épithéliale bronchique serait également capable
de capter directement l’antigène), puis remaniement de l’antigène afin de
le présenter aux lymphocytes T,
¾Phase effectrice : c’est la phase d’activation des lymphocytes T, de leur
prolifération et de leur différenciation en lymphocytes sécréteur de
lymphokines ou en lymphocytes cytotoxiques,
¾Phase efférente : il ya recrutement des lymphocytes T dans le poumon
qui libèrent leurs lymphokines et déclenchent une série d’interactions
cellulaires et moléculaires en cascade déterminant l’inflammation
allergique. Cette réaction inflammatoire explique l’obstruction bronchique
par un effet mécanique chimique ou neurologique.
SENSIBILISATION
Environnement
Allergène
Epithélium
DC
Capture de l’allergène
Migration de DC vers
Ganglion (MHC II, B7-1,
B7-2)
Lymphatique
afférent
DC
B
Ganglion
nTh
Sang
mTh
IgE
Présentation de l’allergène
à des cellules
T naïves → activation
Génération de Th mémoire
Passage de Th mémoire et
d’IgE solubles
Bε
P
MAC
Pré
THε
IgE
THε
MASTOCYTE
SNV
NEURO
PEPTIDES
MEDIATEURS
ORGANE CIBLE
CELLULE PRESENTATRICE d’ANTIGENE
• A l’interface entre l’immunité innée et
l’immunité adaptative
• Fabrique des cytokines potentialisant la
réaction TH2
• Important travail de l’équipe de Lambrecht
sur le rôle de TLR4 des cellules épithéliales
dans l’allergie aux acariens (Nat Med)
AG
Cellules épithéliale
LE FILTRE
APC
AG
T
Orientation type I ou II
CYTOKINES
B
IgE
MASTOCYTE
Médiateurs
CELLULE DE L ’ENVIRONNEMENT
POLARISATION (?)
MATURATION
Cellule présentatrice
d ’antigène
POLARISATION
LYMPHOCYTE T
TH1
TH0
Profil cytokines
B
TH2
HDM
TLR4
ENDOTOXIN
CELLULE DE L ’ENVIRONNEMENT
POLARISATION
MATURATION
Cellule présentatrice
d ’antigène
TSL,
GMCSF,IL25,IL33
POLARISATION
LYMPHOCYTE T
TH1
TH0
Profil cytokines
BN LAMBRECHT. Nat MED
2009;15(4):410-16
B
TH2
CELLULE DENDRITIQUE
IL10
DC
IL12
DC1
DC2
TH0
TH1
TH2
LYMPHOCYTE T
TH0
TH1
TH2
IL4
IL2
IL5
IFNγ
IL10
TNFβ
IL3, IL6,
GMCSF, TNFα
IL13
TH0
TH1
THREG
TH2
Amplification
+
TGFβ
Homing
Immunorégulation
Tissu allergique
NOUVEAUTES CONCERNANT LES LYMPHOCYTES T dans
l’ASTHME
• TH9 et accumulation de mastocytes
Wenzel S. Am J Resp Crit Care Med 2011
• TH17 et afflux de neutrophiles dans
l’asthme sévère
• TH favorisent la prolifération musculaire
lisse
JG MARTIN.Am J Respir Crit Cre Med 2010
Relations lymphocytes T et cellules musculaires
• Colocalisation de lymphocytes T avec des
cellules à propriétés proliférentes alphaactin + dans la muqueuse bronchique
• Interactions directes entre ces 2 cellules par
des molécules d’adhésion VCAM
• Inhibition par le peptide RGDS
MEDIATEURS MASTOCYTAIRES
IgE
FcεR
CELLULE CIBLE
MEDIATEURS
NEOFORMES
- SRSA : LTC4, LTD4, LTE4
- HETE, HPETE
- Prostaglandines
- Thromboxanes
- PAF
MEDIATEURS PREFORMES
- Histamine
- NCF
- Sérotonine
- LTB4
- Anions superoxydes
- Enzymes (exoglycosidases arylsulfatase,
peroxydase, chymotrypsine)
L’EOSINOPHILE
DIFFERENTES PROTEINES ONT ETE ISOLEES DANS LES GRANULATIONS
- Major basic protein (MBP) toxique pour les parasites, mais aussi pour
les tissus où elle se dépose
- Eosinophil cationic protein (ECP) toxique pour les parasites et pour le
système nerveux
- Eosinophil derived neurotoxin toxique (EDN)
- Eosinophil peroxydase (EPO) :
EPO + H2O2
dégranulation mastocytaire
PROTEINES MEMBRANAIRES
- Recepteurs pour IgG
pour C3
pour l’IgE
- Lysophospilipase
DOUBLE VISAGE DE L’EOSINOPHILE
histaminase
Réaction anaphylactique
arysulfalase
lysophospholipase
R.A.
LTC4
EPO
H2O2
MATURATION DE L’EOSINOPHILE
RXO2
MBP
CD34+
EDN
ECP
IL3
IL5 GMCSF
RXO2
DEGRANULATION DE L’EOSINOPHILE
IL3
IL5
GMCSF
TNFα
RANTES
DEGRANULATION
ROLE DES CHEMOKINES de la CEB: EXEMPLE
CEB
EOTAXINE
CCR3
Eo
TH2
Baso
LES ALLERGENES
¾Les PNEUMALLERGENES : saisonniers (pollens), perannuels (acariens)
¾ LA SEVERITE DE L’ASTHME est corrélée à l’intensité de l’exposition
aux allergènes
ƒ Augmentation du pool allergénique domestique (occidentalisation
du mode de vie)
ƒ Allergènes professionnels multiples
POLLUTION
DOMESTIQUE
Concerne plus particulièrement les petits enfants :
¾ Tabagisme passif,
¾ Combustion des chauffages et des cuisinières,
¾ Allergènes domestiques.
ATMOSPHERIQUE
Sujet controverse :
¾ Relation aves les crises (NO2, SO2, H2SO4, O3, Particules),
¾ Pas de rôle sur l’apparition de l’asthme
LES INFECTIONS DES VOIES RESPIRATOIRES
¾La responsabilité des épisodes viraux dans
l’exacerbation de l’asthme est unanimement
reconnue chez l’enfant comme chez l’adulte
¾Ils sont responsables d’une altération de
l’épithelium bronchique
¾Relations étroites entre ASTHME et
SINUSITE
ASTHME SEVERE – EXACERBATIONS - VIRUS
NORMAL
Réponse antivirale
ASTHMATIQUE
Réponse antivirale
déficiente ( IFN β α)
Clairance virale
Disparition de
l’inflammation
Diminution Clairance
virale
Inflammation persistante
Remodelage
INFORMATIONS ENDOSCOPIQUES : HISTOLOGIQUES
BRONCHIQUES OU NASALES
Elles ont permis d’illustrer les phénomènes inflammatoires bronchiques et le
principe du remodelage.
Mais cette technique reste agressive en routine
L’INFLAMMATION BRONCHIQUE :
DE L’INFLAMMATION A LA CICATRISATION
I.
Les altérations de l’épithélium bronchique
A. La désépithélialisation, différents aspects :
¾
Observée en MO et ME autant sur les prélèvements
autopsiques que sur les biopsies perfibroscopiques
(LAITINEN 1985),
¾
Gonflement des cellules épithéliales et élargissement des
espaces intercellulaires (altération des « tight junctions » Hogg),
¾
Métaplasie malpighienne + prolifération de cellules à mucus
par plages,
¾
Présence de mastocytes, d’éosinophiles et de lymphocytes T
au contact des cellules épithéliales au dessus de la
membrane basale,
¾
Augmentation de l’expression de certaines intégrines
comme la molécule ICAM, qui participe aux phénomènes
d’adhésivité cellulaire.
INFORMATIONS ENDOSCOPIQUES : HISTOLOGIQUES
BRONCHIQUES OU NASALES
B. ALTERATION DE L’EPITHELIUM
INFORMATIONS ENDOSCOPIQUES : HISOTOLOGIQUES
BRONCHIQUES
B. EOSINOPHILES. LYMPHOCYTES. NEUTROPHILES. PLAQUETTES
L’INFLAMMATION BRONCHIQUE :
DE L’INFLAMMATION A LA CICATRISATION
II. Infiltration de la muqueuse par des cellules inflammatoires
¾
Eosinophiles, neutrophiles, lymphocytes et plasmocytes
participent à cette inflammation muqueuse,
¾
L’éosinophile apparaît cependant comme la cellule prédominant
« Bronchite Chronique à Eosinophiles »,
¾
La cellule éosinophile infiltre toute l’épaisseur de la muqueuse,
traverse la MB et se retrouve au contact des cellules épithéliales.
Elle est retrouvée aussi dans les régions périvasculaires et au
contact des cartilages,
¾
Neutrophiles et monocytes et lymphocytes sont retrouvés dans les
régions périvasculaires.
L’INFLAMMATION BRONCHIQUE :
DE L’INFLAMMATION A LA CICATRISATION
D - Un faux aspect d’épaississement de la
membrane basale :
¾ Il s’agit en fait d’une « FIBROSE sous
EPITHELIALE » faite de collagène III et
V et de fibronectine; alors que la
membrane basale contient du collagène IV
et de la lamine (travaux
d’immunomarquage de Holgate),
¾ Résultats de l’activation de fibroblastes
sous épithéliaux.
INFORMATIONS ENDOSCOPIQUES : HISOTOLOGIQUES
BRONCHIQUES OU NASALES
D. FIBROSE SOUS EPITHELIALE
L’INFLAMMATION BRONCHIQUE :
DE L’INFLAMMATION A LA CICATRISATION
Conséquences possible de cette fibrose localisée
« Processus régionaux » de cicatrisation
¾
Modifications des propriétés mécaniques de la bronche,
¾
Perturbations des relations entre épithélium et structures sousjacentes,
¾
Retentissement sur les terminaisons neuro-végétatives.
LES MULTIPLES CONSEQUENCES DE CETTE INFLAMMATION
¾Cliniques : la réaction bronchique non immédiate et
l’hyperréactivité bronchique sont en parties liées à
cette inflammation
¾Pronostiques : degré d’inflammation bronchique et
sévérité de l’asthme sont souvent corrélées
¾Thérapeutiques : l’inflammation est la principale
cible des traitements antiasthmatiques, le contrôle de
l’inflammation ayant comme conséquence le contrôle
de la destruction de la muqueuse bronchique.
DES MEDIATEURS INFLAMMATOIRES NOMBREUX
¾ Cytokines orchestrant les réactions immunitaires
¾ Molécules d’adhésion intervenant dans les relations
intercellulaires
¾ Immunoglobulines en particulier IgE
¾ Protéines diverses: MBP, ECP,MMP…
¾ Médiateurs de l’inflammation de petite taille:
-histamine , sérotonine
-leucotrienes
-prostaglandines
HISTAMINE
HISTAMINE
RECEPTEURS
H1
H2
Muscle lisse
Vaisseaux
Glandes
Estomac
H3
Cerveau
Mastocyte
GLYCEROPHOSPHOLIPIDES
Lecithines
Acetal PC
Plasmalogènes
PLA2
LIPIDES (esters du cholestérol, TG)
Lyso GPL
ACIDE GRAS
Estérase
Lyso PAF acether
PAF acether
ACIDE ARACHIDONIQUE
Lipooxygenase
5 HPETE
LEUCOTRIENES
Cyclooxygenase
PROSTANOIDES
LTB4
ORIGINE
* Neutrophiles, monocytes, macrophages
* Parenchyme pulmonaire après challenge allergénique,
après stimulation par ionophore A23187 ou PGFA
PROPRIETES
* Activité chimiotactante pour les neutrophiles, éosinophiles,
monocytes (rôle du macrophage dans l’alvéole pulmonaire)
*
perméabilité vasculaire
*
adhérence des PMN aux cellules endothéliales
* Contraction du muscle lisse en favorisant la libération de
TXA2
* Récepteurs spécifiques sur les leucocytes(BLT1 et BLT2)
LES SULFIDOPEPTIDO LEUCOTRIENES (LTC4, LTD4, LTE4)
ORIGINE
• LTC4- LTD4 proviennent surtout des éosinophiles (A23187)
• Dans le système IgE dépendant, LTC4 provient des mastocytes
et macrophages
PROPRIETES
• Contraction du muscle lisse LTC4 et LTD4 sont 1000 fois plus
actifs que l’histamine
• Les sujets asthmatiques sont plus sensibles que les sujets
normaux à ces deux substances en terme de bronchoconstriction
•
perméabilité vasculaire
• Secretagogue LTD4 > LTC4 > PGF2α = PGD2 = PGI2 = PGE1 = PGA2
> Histamine
• Rôle dans l’asthme à l’Aspirine
ACTIONS SUR LES ORGANES CIBLES
Étant donnée la distribution périvasculaire ubiquitaire des mastocytes
de nombreux tissus peuvent être concernés par les réactions d’HI : la
peau, les muqueuses : respiratoire, digestive, conjonctivale… Si bien
que l’HI peut réaliser de multiples tableaux cliniques.
Les fausses réactions ou phénomènes anaphylactoïdes sont très
fréquents.
Les phénomènes observés sont la conséquence de l ’ action des
médiateurs de l’inflammation sur :
- la perméabilité vasculaire
- la contraction musculaire lisse
- la sécretion des glandes muqueuses
- l’attraction des cellules à potentialité inflammatoire
HISTOIRE NATURELLE DE L’ASTHME
LES FACTEURS DECLENCHANTS
¾Allergie : 70 % des cas de l’enfant, 50 % des cas de
l’adulte
¾Facteurs infectieux
¾Facteurs environnementaux :
ƒ Professionnels tabac, pollution
¾Facteurs neuropsychologiques
ƒ Stress inobservance thérapeutique
¾Facteurs digestifs : RGO
¾Facteurs médicamenteux
¾Facteurs hormonaux
LES LIMITES DES INFORMATIONS
CLINIQUES : patients situés aux extrêmes, les hypersensibles et au
contraire ceux qui ne perçoivent pas leur obstruction bronchique
SPIROMETRIQUES :
- souvent normales chez des sujets gênés
- problème du TVO fixé
- les difficultés de répéter l’examen
- mesure une réduction du calibre bronchique qui n’est qu’un paramètre de
de l’asthme
SANGUINES : Elles sont un reflet lointain et très partiel de l’inflammation
bronchique
METHODES D’EXPLORATION NON INVASIVES DANS L’ASTHME
PERTUBATIONS
INFLAMMATOIRES
DANS L’ASTHME
TT
CLINIQUE
Toux, sifflements
Eveils nocturnes
Limitation d’activité
Exacerbations
Hospitalisation
Décès
?
MARQUEURS BIOLOGIQUES
- NO
- EOSINO (Expectorations induites)
- HRB
RECHERCHE DE MARQUEURS
- Eosinophilie
SANG
- Eos activés
- ECP
Techniques microarrays
- Protéomique
- acides nucléiques
BRONCHIQUES
BIOPSIES
INVASIFS
LBA
NON INVASIFS
- Test HRB
- NO et condensats
- Expect induites
LE LAVAGE BRONCHOALVEOLAIRE
A rendu de précieux service pour la compréhension de
l’orchestration immunitaire :
- Rôle, cinétique, activation des cellules immunitaires : éosinophile,
macrophage, lymphocyte ; et des cellules épithéliales
- Secrétion de cytokines, profil TH1 TH2
- Etude des molécules d’adhésion
- Médiateurs de l’inflammation : PGS, LTS, PAF…
ASTHME SEVERE : RESISTANCE AUX GLUCOCORTICOIDES
Mécanismes
1) Activation immunitaire :
-
réponse aux GCs des PBMC
-
CD25
-
production IL10
-
réponse inhibitrice à la dexamethasone pour IL2
HLADR sur les LT du sang
- Résistance de l’éosinophilie et des T actives au niveau du LBA
2) Anomalie du GR
- à distinguer des « syndrome généralisé de résistance aux GC » par
mutation du gène du GR
- Ici pas de différence de structure génétique
ASTHME SEVERE : PHYSIOPATHOLOGIE
I) EXTENSION du processus TH2 de l’asthme modéré
-
TH2 – Éosinophiles en grande quantité (2/3 MIRANDA)
-
IL4 et IL5
-
Persistance de l’inflammation
-
Affinité GR,
GRβ, compétition au niveau du GRE
II) PROCESSUS INFLAMMATOIRE DIFFERENT
- Présence de PNS peu sensibles à la corticothérapie
ASTHME SEVERE : PHYSIOPATHOLOGIE
III) REMODELAGE BRONCHIQUE
- Fibrose sous épithéliale
- Épaississement musculation lisse
IV) EXTENSION DU PROCESSUS INFLAMMATOIRE AUX PETITES
BRONCHES
ASTHME SEVERE : GRβ marqueur de résistance aux GCS
- Asthme mortel
GRβ des cellules immunocopétentes des biopsies bronchiques
- Asthme nocturne
GRβ sur les macrophages alvéolaires
ASTHME SEVERE : RESISTANCE AUX GLUCOCORTICOIDES
ANOMALIES DU GR
Type 1 :
Résistance induite par les cytokines IL2 – IL4 – IL12
(
AP,
cFos,
GRb)
Concerne uniquement les tissus inflammatoires
Les tissus non inflammatoires restent sensibles aux GCs
Type 2 :
Persistance généralisée associée à une mutation du gène
GR ou des gènes régulateurs
ASTHME SEVERE : AUTRES MECANISMES DE RESISTANCE
AUX GCs
TNFα
IL1β
+
+
IL4
p38 MAP KINASE
Phosphorylation
GR
Affinité aux GCs
Sβ 203580
IL2
+
ASTHME SEVERE : PHYSIOPATHOLOGIE
NO EXHALE
- Augmente dans les formes d’asthme les plus graves
- Corrèle surtout avec les exacerbations
EPAISSISSEMENT DES PAROIS BRONCHIQUES AU SCANNER
THORACIQUE
ASTHME SEVERE : ETUDES ENFUMOSA et SARP A LA
RECHERCHE de MARQUEURS NON INVASIFS
NON INVASIFS
- NO
exhalé
ENFUMOSA : pas de différence significative de NO exhalé entre
les différents groupes de sévérité
Mais dans le groupe CS oraux : NO > x 3 groupe CS Inhalés
- Expectorations induites
Persistance d’une hyper-éosinophilie malgré une corticothérapie
INVASIFS
- Biopsies bronchique
ASTHME SEVERE : Facteurs contribuant à la résistance aux GCs
- Génétique : IL4 variant (C-589
- Exposition allergénique :
- Superantigène microbien :
- Neutrophiles
T) (Burchard et col)
affinité du GR
sensibilité aux GL
GENES IMPLIQUES DANS L’ASTHME SEVERE
QUESTION ?
ASTHME
LEGER
ASTHME
SEVERE
βR : allèle GLY 16
TGF-β : allèle C-509T
TIMP1 : allèle 158 IL
IL4-IL4RA
ADAM 33
- Associé à HRB et dégradation accélérée de la fonction respiratoire
- Les variants F + 1 et ST + 7 sont associés à l’asthme (BLAKEY et col,
Thorax 2005) sur une population de 1299 patients/1665 contrôles
- Bon candidat car situation sur les cellules mesenchymateuses
UN TERRAIN GENETIQUE
¾Une génétique de l’allergie
¾Une génétique de l’asthme
¾Une génétique de l’HRB
L’interrogatoire permettra souvent de retrouver ces
différents paramètres dans la famille
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