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4  POUMONS
ASTHME  5
A
Asthme
propice à déclencher des crises.
D’autres produits utilisés au quotidien sont également mis en cause
comme le Formaldéhyde et les
Isocyanates présents dans le bois
aggloméré, les colles ou encore les
laques et les parfums.
Lutter contre l’inflammation
Dans les asthmes simples la
muqueuse bronchique est peu
inflammée et la bronche redevient
normale après la crise. Dans les
asthmes permanents et sévères les
réactions inflammatoires sont toujours actives.
Peut-il se déclencher à l’âge
adulte?
Souvent associé à l’enfance,
l’asthme peut être provoqué par les
variations hormonales, un changement de climat, de nouvelles
habitudes de vie… et apparaître à
n’importe quel âge.
Maladie fluctuante liée à l’inflammation des bronches, l’asthme
évolue entre des phases calmes et
des crises. En dehors des crises,
l’inflammation bronchique peut
persister et favoriser la prochaine
crise. L’évolution de la maladie est
variable selon les périodes de la
vie, autant pour sa gravité (intensité des crises) que pour sa sévérité (fréquence des crises).
Une origine parfois hormonale
Le plus souvent, il existe une susceptibilité individuelle à développer la maladie : la plupart des
asthmes sont associés à l’allergie
sur un terrain atopique, souvent
familial. Mais les modifications
hormonales jouent également un
rôle. Les cycles menstruels peuvent
ainsi influencer les crises. On
constate que les garçons font plus
d’asthme dans l’enfance et que les
filles à l’adolescence.
Il existe aussi un asthme non allergique des femmes après la ménopause. Autres facteurs aggravants :
l’obésité, de même que certaines
circonstances comme le froid, l’humidité, la pollution, les infections
respiratoires, le stress, certains
aliments, le sport … Sans oublier
la pollution et le tabac qui entretiennent un terrain inflammatoire
Cela entraine au niveau de la
muqueuse bronchique et du
muscle, des lésions peu ou pas
réversibles : la muqueuse devient
de plus en plus irritable et sécrète
des mucus qui encombrent, la
muqueuse bronchique et les fibres
musculaires se détériorent et se
figent en position plus ou moins
fermée. A long terme la maladie
peut évoluer vers l’insuffisance respiratoire. Il est donc important de
soigner les crises et stabiliser l’inflammation en évitant les facteurs
déclenchants et prenant régulièrement ses traitements.
Déjà sensibilisé in utero
Le tabagisme passif est un facteur
déclencheur, notamment chez
l’enfant. En effet, si une future
maman fume pendant sa grossesse
et continue ensuite durant les pre-
Des médicaments à risques
Les bétabloquants utilisés
en cardiologie favorisent un
spasme des bronches qui peut
être responsable de crise aigu
ou d’une gêne permanente.
Certains antibiotiques (pénicillines, sulfamides) et tous les
médicaments susceptibles de
provoquer des allergies peuvent
déclencher de l’asthme. Par
exemple : 5% des asthmatiques
sont allergiques à l’aspirine mières années de la vie du bébé,
celui-ci présente plus de risques
de déclencher la maladie. Les virus
et certaines bactéries ou les infections sévères avant l’âge de 3 ans
sont aussi des facteurs d’asthme.
Dans 80 % des crises d’asthme, on
retrouve une rhinite allergique ou
virale.
Certaines professions exposent à
des toxiques qui peuvent déclencher la maladie chez des personnes,
pourtant sans terrain favorisant.
Parmi les principaux polluants mis
en cause, on trouve le formaldéhyde, le tabac, les isocyanates.
D’origine souvent industrielle, ils
sont également très présents dans
nos maisons.
6  POUMONS
BRONCHOPNEUMOPATHIE OBSTRUCTIVE  7
B
BronchoPneumopathie
Obstructive
respiratoire chronique qui évoluer
vers une insuffisance respiratoire
aigüe si se surajoute une infection,
une embolie ou une autre maladie. Les poumons étant fragilisés,
les infections respiratoires sont
plus fréquentes et plus sévères…
Pour éviter les complications, il
faut avoir le réflexe de consulter
son médecin lorsque la toux ou les
expectorations changent (aspect
quantité) et que l’état respiratoire
se dégrade.
C’est une bronchite qui se
complique?
Si la toux chronique est le point
commun entre la bronchite chronique et la Broncho-Pneumopathie
Obstructive, l’évolution de ces deux
maladies sont différentes.
BPCO ou bronchite chronique?
On parle de bronchite chronique
lorsqu’on tousse tous les matins
pendant 3 mois et durant 2 années
de suite. Cette toux matinale est
provoquée par des sécrétions
provenant des grosses bronches
et secondaires à l’inflammation.
L’arrêt du tabac améliore la toux et
l’inflammation en quelques mois.
La BPCO s’installe progressivement sous l’effet de l’inflammation
entretenue notamment par le tabagisme : 20% des fumeurs en sont
atteints, en particulier les femmes.
L’inflammation se propage en profondeur, aux petites bronches et
aux alvéoles, induisant leur obstruction et de l’emphysème (eau
Les éléments du diagnostic
dans les poumons). A ce stade,
l’arrêt du tabac est indispensable
pour ralentir l’évolution et éviter
l’aggravation de la maladie.
La BPCO,c’est sérieux!
Lorsque la maladie évolue, la destruction des poumons s’installe
progressivement. Il en résulte une
perte d’élasticité pulmonaire et
une altération de la ventilation. Les
poumons se figent : les volumes
d’air inspirés deviennent insuffisants pour que le sang soit bien
oxygéné.
Au fur et à mesure de son évolution, l’obstruction retentit sur la vie
quotidienne : on est essoufflé pour
des efforts de plus en plus modérés… Il s’installe une insuffisance
Le médecin évoque le diagnostic si
vous êtes fumeur, que vous toussez
le matin, êtes facilement essoufflé
et si les infections respiratoires
virales se transforment en bronchites « asthmatiformes ».
Des examens permettant de montrer l’obstruction pulmonaire et
la radiographie des poumons
viennent confirmer le diagnostic.
Selon le contexte, le pneumologue
peut prescrire d’autres examens :
fibroscopie bronchique, scanner
thoracique, consultation auprès
du cardiologue, test de marche,
enregistrement du sommeil… afin
de rechercher les maladies fréquemment associées (artérite des
membres inférieurs, coronaropathie, cancers).
En prévention :
de bonnes résolutions
Le tabac étant le principal responsable de la maladie, le premier traitement est d’arrêter
de fumer… Avoir une activité
physique modérée mais régulière, par exemple la marche.
Perdre quelques kilos si on est
en surcharge pondérale soulage également. Il faut éviter les
sorties et les efforts en cas de
pic de pollution, penser à soigner les sinusites et surveiller
l’état dentaire qui sont source
d’infections
bronchiques.
Attention aux sirops antitussifs
qui peuvent aggraver l’encombrement.
Parfois une maladie
professionnelle
La mucoviscidose, l’emphysème peuvent donner de la
BPCO. Par ailleurs, certaines
BPCO sont reconnues comme
maladies professionnelles : en
cas d’inhalation de poussières
textiles végétales, de charbon ou de fer. La pollution et
l’hyper-réactivité bronchique
aggravent la BPCO.
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