UBA EXECUTIVE FORUM “Comment gérer le phénomène d’Ad Avoidance” 12 mai 2016 Contexte Les consommateurs évitent de plus en plus la publicité. Ce n’est pas vraiment un phénomène nouveau, mais l’augmentation sensible de l’utilisation d’AdBlockers en est un signe probant. Et cela peut mettre tout l’écosystème publicitaire en danger. La question se pose dès lors d’elle-même : comment les annonceurs doivent-ils gérer ce problème ? L’Executive Forum a pour objet l’analyse de cette problématique dans l’optique, d’une part, d’alimenter le débat vers un point de vue constructif de la part des annonceurs, et d’autre part, d’initier des actions concrètes en vue d’avoir un impact sur la situation. Cette note donne un aperçu des points qui ont été discutés. Évolution négative dans le média online Le média online a été présenté comme étant le média offrant de nombreux avantages : - Collecte d’informations sur les consommateurs - Publicité personnalisée sur base des données collectées - Moins de « waste » grâce notamment au « targeting » - Meilleure mesure du ROCI - Nouvelles possibilités créatives et techniques Malheureusement, il faut aujourd’hui réaliser les limites du média online : - Les limites des standards proposés, notamment en terme de Viewability - Le manque de contrôle sur le placement des publicités dans des contextes qualitatifs - Le manque de transparence, notamment en Programmatic - La fraude, notamment l’utilisation massive de robots. À côté de ces éléments, il convient de rappeler que l’expérience du consommateur est de plus en plus négative, et que la publicité online est trop souvent perçue comme trop intrusive. L’UBA va explorer des réponses possibles pour : - Exiger de mettre en place de meilleurs standards online pour les formats et en viewability, avec une attention particulière sur la vidéo online - Mieux identifier l’Ad Fraud et agir contre le phénomène AdBlockers L’UBA a déjà rédigé un Position Paper sur le sujet (disponible via notre Knowledge Center), qui est toujours d’actualité. L’importance du consommateur ainsi que l’établissement et l’entretien d’une relation de confiance entre lui et les marques ont été remis au centre des préoccupations. À côté de cela, le business model des sociétés produisant des AdBlockers devra également être examiné de manière critique. Il faut remettre en question la pratique de ces sociétés demandant aux marques une rétribution pour être reprises dans une « White List », et ainsi autoriser la publicité sur certains médias. L’UBA travaille avec la WFA sur un plan d’action tel que décrit dans le Position Paper. Le Native Advertising Le Native Advertising est considéré comme une « nouvelle » forme de publicité dans laquelle les marques proposent du contenu premium aux consommateurs, le tout en partenariat avec le média. Cette forme de publicité existe tant en média dit « classique » qu’en média online. D’après l’ICC et les directives européennes, la communication commerciale et le contenu rédactionnel doivent être distincts. Par ailleurs, la société à l’origine du message commercial doit pouvoir être identifiable de manière visible par le consommateur. Ce point peut causer un problème pour le Native Advertising. Le Conseil de la Publicité a déjà formulé une recommandation à ce sujet. Les annonceurs souscrivent au principe général qu’un message commercial doit être reconnaissable comme tel, et que l’émetteur doit être identifiable. Le Native Advertising existe cependant sous différentes formes et ne répond dès lors plus toujours à la définition du message commercial tel que décrit dans les règlementations. La frontière entre la communication rédactionnelle, commerciale et le Native Advertising devient très fine et dépend du contexte dans lequel elle est diffusée. Les annonceurs ne souhaitent pas l’utilisation d’éléments visuels pour distinguer le Native Advertising. Des règles évidentes et des standards sont difficilement définissables, vu le fait que le caractère même du Native Advertising et son niveau d’acceptation sont directement liés au contexte du média dans lequel il apparaît. Le principe de base est que la publicité ne génère pas de confusion. Il est évident que la mention de la marque doit rester. Le rédacteur en chef est, en fin de compte, la personne la mieux placée pour juger de la pertinence du contenu Native Advertising en rapport avec le public cible du média dont il est responsable. Dans ce but, il peut rédiger ensemble avec sa rédaction et sa régie publicitaire, une sorte de « fiche technique » reprenant ce qui est possible et ce qui ne l’est pas. Il est évident que le JEP, en tant qu’organe d’autorégulation, pourra traiter les plaintes liées au Native Advertising. L’UBA va demander aux différentes régies média belges la possibilité d’établir des « fiches techniques » autour du Native Advertising. L’UBA transmettra de manière transparente ces fiches à ses membres-annonceurs. L’UBA va collaborer activement avec le Conseil de la Publicité et le JEP sur la définition du Native Advertising et renforcer l’efficacité de l’autorégulation en la matière. L’UBA publiera dans les mois à venir un Position Paper sur le Native Advertising. Dans le cadre de la révision des directives européenne AVMS (Audio Visual Media Services), l’UBA soutiendra le point de vue des annonceurs auprès des autorités politiques compétentes. L’UBA a d’ailleurs publié un Position Paper sur le sujet, disponible via le Knowledge Center. Pour plus d’info : Chris Van Roey, [email protected] CEO UBA Karim Debbah, [email protected] Media Manager UBA