13 avril 2017
Table des matières
Ce que nous surveillons ............. p. 4
Calendrier économique ............. p. 5
Annexe – Tableaux économiques .... A1
Revue de la semaine
CANADA :
Les mises en chantier d’habitations ont bondi à
253.7K unités en mars, ce qui représente le niveau le plus élevé
depuis septembre 2007. L’augmentation concerne surtout les
logements collectifs en zone urbaine, dont les mises en chantier
ont bondi de 37.3K unités (+30.2%) à 161.0K. Celles de maisons
individuelles en région urbaine ont crû de 2.2K (+3.1%) à 74.7K. En
région rurale, les mises en chantier ont diminué de 0.1K unités,
soit de 0.3%, à 18.0K. Sur une base régionale, les mises en chantier
ont augmenté de 16.8K en Colombie-Britannique, de 13.2K au
Québec, de 8.6K en Alberta et de 4.4K en Ontario. À Toronto, les
mises en chantier résidentielles étaient en hausse de 16.6K (toutes
pour des appartements en copropriété et unités locatives), mais
elles ont diminué dans le reste de l’Ontario de 11.7K, revenant à
un rythme plus normal après trois mois d’activité intense. Le bond
récent des prix immobiliers résidentiels à Toronto et dans la
plupart des régions urbaines de l’Ontario devrait inciter certains
constructeurs à continuer de mettre de nouveaux logements en
chantier à un rythme soutenu. Par conséquent, nous avons révisé
à la hausse notre prévision des mises en chantier au Canada, qui à
notre avis devrait atteindre 203K unités en 2017, dépassant le
rythme de 198K de l’an dernier. Pendant ce temps, les mises en
chantier au T1 étaient en hausse au rythme annualisé de 73% par
rapport au T4, contribuant fortement à la croissance économique.
L’Indice de prix de maison Teranet-Banque Nationale
MD
a
monté de 0.9% en mars, la plus forte hausse pour ce mois des
dix dernières années. Cette augmentation est attribuable à
quatre des 11 marchés métropolitains suivis : Hamilton
(+2.1%), Toronto (+1.8%), Victoria (+1.0%) et Vancouver
(+0.9%). Les prix ont aussi augmenté à Winnipeg (+0.6%) et à
Montréal (+0.5%), mais ont baissé dans chacun des cinq autres
marchés étudiés. D’une année à l’autre, l’indice national
était en hausse de 13.5%, soit la plus forte augmentation sur
12 mois depuis novembre 2006. Cette hausse était entraînée
par Toronto (un record de +24.8%), Hamilton (un record de
+21.5%) et Victoria (+18.0%). Les gains enregistrés ailleurs
étaient beaucoup plus faibles et les prix ont même baissé à
Edmonton (-2.8%) et à Québec (2.8%). Sur le marché de
Toronto, qui a le plus retenu l’attention des médias, les fortes
hausses des prix ne sont plus limitées aux seules maisons
individuelles. Au contraire, les prix des appartements en
copropriété affichent une hausse époustouflante de 17%
d’une année à l’autre en mars. Globalement, les prix ont
bondi de 25% dans la ville, un développement que la création
d’emplois et la formation de ménages ne peuvent expliquer
entièrement. Si le marché de Toronto a beaucoup retenu
l’attention dernièrement, les prix du logement ont aussi
augmenté dans plusieurs autres villes. Des indices suivant la
même méthodologie que celle de l’indice Teranet-Banque
Nationale ont été calculés pour 15 villes ne figurant pas dans
l’indice composé. Nous avons constaté une inflation des prix
de plus de dix pour cent dans 11 d’entre elles. Combinés aux
régions métropolitaines couvertes par l’indice composé, on
constate donc que 58% des 26 marchés étudiés connaissent
une inflation des prix de plus de dix pour cent sur les derniers
12 mois disponibles. Cette proportion record est très similaire
à celle observée aux États-Unis en 2005, moment où le
marché a atteint son sommet.
0
5
1
0
15
2
0
25
3
0
35
40
4
5
5
0
55
6
0
65
7
0
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018
Canada : Inflation de plus de 10 % sur une majorité de marchés
Part des marchés régionaux* sur lesquels l’inflation des prix à la revente égale ou dépasse 10% a/a
%
* 26 marchés pour le Canada, 20 marchés pour les États-Unis
FBN Économie et Stratégie (Teranet-Banque National, Case Shiller données de Datastream)
CanadaÉtats-Unis
L’Hebdo économique
2
Les livraisons du secteur de la fabrication ont recu de 0.2% en
février alors que le chiffre du mois précédent a été fortement
révisé à la baisse, de +0.6% à seulement +0.1%. Les ventes ont
reculé dans 10 des 21 grands secteurs. La diminution des ventes
de produits du pétrole et du charbon ainsi que d’autos, entre
autres, a largement contrebalancé les augmentations dans le
secteur aérospatial (+27%, un bond qui explique pourquoi le
Québec était en tête du pays avec une augmentation des ventes
de 2.1% pendant le mois). Les augmentations des ventes en
Alberta et en Saskatchewan étaient encourageantes et ont
apporté une preuve de plus du bon rétablissement de ces deux
provinces après le choc pétrolier, au bout de deux années
difficiles. Le repli global des ventes était attribuable aux prix
parce que, en termes réels, les livraisons manufacturières
canadiennes ont augmenté de 0.1%. Les stocks réels ont gagné
1.6%, soit la plus forte hausse en deux ans. L’augmentation des
ventes et des stocks réels laisse entrevoir que les usines ont
contribué à la croissance du PIB du Canada en février. Cependant,
cela ne veut pas dire que la croissance du PIB de février sera
positive nous attendons encore un certain recul après les gains
démesurés de janvier.
Comme on s’y attendait, la Banque du Canada a maintenu son
taux de financement à un jour à 0.50%. Tout en reconnaissant
que la croissance économique du Canada a été bien meilleure que
prévu, la BdC a attribué l’embellie en partie à un coup de pouce
temporaire des effets de l’Allocation canadienne pour enfants et
à la reprise des dépenses dans le secteur du pétrole et du gaz.
Conservant son ton conciliant, la BdC a dit que « bien que le
redressement du PIB observé dernièrement soit encourageant, il
est trop tôt pour conclure que l’économie suit une trajectoire de
croissance soutenable ». Néanmoins, au vu de statistiques
supérieures aux prévisions, elle a décidé de réviser à la hausse sa
prévision de croissance pour 2017 à 2.6%. Mais, elle a diminué celle
pour 2018 de deux dixièmes à 1.9%. Les prévisions de la BdC
situent la croissance du T1 au niveau spectaculaire de 3.8% en
termes annualisés, alors que celle du T2 est estimée à 2.5%. La
croissance du PIB potentiel a été réduite à 1-1.6% pour cette année
(en raison de la faiblesse des investissements) et à 1.1-1.7% pour
2018. La BdC a estimé que l’écart de production à la fin du T1
2017 s’établissait à 0.75% et a indiqué qu’elle s’attendait à ce que
la marge inutilisée soit éliminée au premier semestre de 2018, c.-
à-d. un peu plus tôt que ce qui avait été estimé en janvier. La BdC
a réduit son estimation du taux directeur neutre de 25 points de
base à 2.50-3.50% pour refléter la diminution de la croissance du
PIB potentiel et des « facteurs mondiaux ». Les prévisions d’in-
flation de la banque centrale étaient essentiellement inchangées,
à un niveau voisin de 2% en 2017 et pendant les deux années
suivantes.
Selon la Banque, la principale source d’incertitude pour ses
prévisions d’inflation est la perspective d’une transition vers des
politiques commerciales internationales protectionnistes. Si ces
risques ne se matérialisent pas (p. ex., par une détérioration des
relations commerciales avec les États-Unis), la BdC devra à terme
abandonner son discours conciliant plus tard cet été.
ÉTATS-UNIS : L’indice de l’optimisme des petites entre-
prises de la NFIB du mois de mars (NFIB Small Business Optimism
Index) a baissé de 105.3 le mois précédent à 104.7, mais affiche
encore une hausse majeure de 11.9 points comparativement au
niveau de l’an dernier (92.6). L’indice se trouve d’ailleurs toujours
à portée de son sommet des 12 dernières années (105.9) atteint
en janvier dernier. Selon l’enquête, le pourcentage net de
sociétés qui prévoient d’embaucher se situe maintenant à 16%, un
point de plus que précédemment. Au total, 29% des sociétés ont
fait état d’une augmentation des dépenses d’immobilisations, soit
3 points de plus qu’en février. D’autre part, le pourcentage net
d’entreprises qui s’attendent à une augmentation des ventes dans
un avenir rapproché a plongé de 26% à 18%. Pendant ce temps,
46% s’attendent encore à ce que la situation économique s’amé-
liore. Il y a un an seulement, ce chiffre se situait à -17%. Il est
intéressant de relever que 16% des sociétés sondées ont signalé
que le degré de compétence insuffisant de la main-d’œuvre est
leur problème le plus important, comparativement à 12% il y a un
an. Cela semble indiquer que le marché du travail est tendu.
Selon le Bureau of Labor Statistics, les postes à pourvoir ont
augmenté à 2.1% d’un mois à l’autre à un sommet inégalé depuis
sept mois de 5743K en février. Le taux d’embauche a baissé d’un
dixième, à 3.6% alors que celui des démissions a chuté de 2.2% à
2.1%. Celui-ci reste inférieur au niveau enregistré au point
culminant des cycles précédents (2.3% en septembre 2005 et 2.6%
en janvier 2001), ce qui laisse penser que les travailleurs ont moins
confiance qu’à l’époque dans leurs chances de trouver un meilleur
emploi s’ils décidaient de démissionner.
L’indice des prix à la production (IPP) a chuté de 0.1% en termes
corrigés des effets saisonniers en mars. La composante de biens
ainsi que celle des services ont toutes deux diminué de 0.1%. La
baisse importante du segment de l’énergie (-2.4%) compense les
gains solides de la composante des aliments (+0.9%), le tout se
traduisant par un résultat mensuel stationnaire de l’IPP sans les
aliments et l’énergie. D’une année à l’autre, l’IPP a augmenté au
rythme le plus rapide depuis 2012 (+2.3%).
Les prix à l’importation ont baissé de 0.2% en termes non corrigés
des effets saisonniers en mars après une hausse de 0.4% en janvier.
Les résultats mensuels étaient dus à un recul de 3.6% des prix des
importations de pétrole. Déduction faite de ce secteur, les prix à
l’importation ont augmenté de 0.2%. D’une année à l’autre, les
prix à l’importation d’ensemble ont monté de 4.2%. Sans le
pétrole, ce chiffre a connu une hausse de 1.2%, ce qui constitue le
gain le plus important depuis le T1 2012.
L’Hebdo économique
3
MONDE : Dans la zone euro, la production industrielle a baissé
contre toute attente de 0.3% d’un mois à l’autre après correction
des effets saisonniers en février (+1.2% d’une année à l’autre).
Cette mauvaise nouvelle a encore été aggravée par le fait que la
croissance de la production de janvier, initialement annoncée à
0.9%, a été révisée à la baisse à 0.3%. Le secteur de l’énergie était
responsable de l’essentiel du repli, ayant enregistré une chute de
4.4% de la production au cours du mois, ce qui a amputé le chiffre
de la production totale de 0.7 point de pourcentage. Le piètre
résultat de ce segment découlait en partie du temps relativement
doux sur l’ensemble du continent pendant le deuxième mois de
l’année. La baisse mensuelle implique que la production
industrielle n’est plus en mesure de contribuer au PIB du T1
puisque l’indice se situe maintenant à 0.1% en dessous de la
moyenne enregistrée au T4 2016.
L’Hebdo économique
Ce que nous surveillons
4
Aux États-Unis, nous prendrons connais-
sance des chiffres de la production industrielle au
mois de mars. La production manufacturière a peut-
être baissé un peu après six hausses mensuelles
consécutives, mais grâce aux performances robustes
des services publics et des mines, la production
globale devrait être restée stationnaire pendant le mois. Une
foule de nouvelles informations sur le marché immobilier
résidentiel seront également disponibles. Nous nous
attendons à une hausse des permis de construire en mars à
1,275K en chiffres annualisés corrigés des effets saisonniers,
reflétant l’affluence des acheteurs potentiels et la confiance
des vendeurs pour les six prochains mois exprimés dans les
sondages. Cela dit, les mises en chantier résidentielles pour
le même mois pourraient avoir ralenti un peu après trois mois
à plus 1,250K, soit la première séquence du genre depuis août
2007. On se rappellera que l’emploi a baissé dans la
construction en mars. Malgré un léger repli, les mises en
chantier devraient rester bien au-dessus de la moyenne
mobile de 12 mois (environ 1,190K). Par ailleurs, les ventes
en cours nombreuses le mois précédent laissent penser que
les reventes d’habitations pourraient avoir augmenté en
mars, mais le peu d’offre (en février, seulement 1.75 million
de maisons étaient sur le marché, le plus petit chiffre pour
ce mois depuis 1995) a probablement limité l’augmentation
des ventes. L’indice NAHB du marché immobilier pour avril
sera aussi publié lundi. Nous en saurons également plus sur le
secteur manufacturier avec la publication de l’indice Empire
de la fabrication et de l’indice éclair PMI Markit de la
fabrication pour le mois d’avril. Enfin, la dernière édition du
Livre Beige de la Fed sortira mercredi.
Au Canada, la semaine peu chargée sera
marquée par la publication de l’indice des prix à la
consommation de mars. Les prix de l’essence ont
augmenté de 1.4% au cours du mois, ce qui est
inférieur à la norme historique. Cela devrait limiter
l’augmentation des prix d’ensemble à 0.4% sur une
base mensuelle. Exprimé en glissement annuel, le taux
d’inflation pourrait baisser de deux dixièmes à 1.8%. Nous
nous attendons à ce que l’inflation sous-jacente accélère au
cours des prochains mois, mais l’IPC-comm devrait être resté
à un creux record de 1.3% en mars, en raison de leffet de
base.
Ailleurs dans le monde, l’indice des
prix à la consommation de la zone euro pour mars
sera publié. En Chine, les statistiques de mars sur
les ventes au détail et la production industrielle
ainsi que les résultats du PIB du T1 seront publiées.
Les données sur le commerce extérieur du Japon
du mois de février seront aussi disponibles. Enfin, l’indice
éclair PMI Markit de la fabrication pour le mois d’avril paraîtra
pour la zone euro et le Japon.
Précédent Prévisions FBN
Production industrielle (mars var. m/m) 0.1% 0.0%
Mises en chantier résidentielles (mars, nombre d'unités annualisé) 1288K 1260K
Reventes de maisons (mars, nombre d'unités annualisé) 5480K 5520K
-0.8
-0.6
-0.4
-0.2
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
1.2
Nov 13 Apr 14 Sep 14 Feb 15 Jul 15 Dec 15 May 16 Oct 16 Mar 17
La production industrielle probablement restée stationnaire
Production industrielle
Var. m/m (%)
FBN Économie et Stratégie (données de Bloomberg)
Prévision
FBN
Précédent Prévisions FBN
IPC (mars var. a/a) 2.0% 1.8%
0
.6
0
.8
1.0
1.2
1.
4
1.6
1.8
2
.0
2
.2
2
.
4
2
.6
Sep 13 Mar 14 Sep 14 Mar 15 Sep 15 Mar 16 Sep 16 Mar 17
L’IPC d’ensemble peut-être sous 2% à cause de la baisse de l’essence
Indice des prix à la consommation total et composante commune de l’IPC, d’une année à l’autre
Var. a/a (%)
FBN Économie et Stratégie (données de Statistique Canada)
To t a l
IPC-comm
Prévision FBN
L’Hebdo économique
Calendrier économique – Canada et États-Unis
5
1 / 14 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !