L’Hebdo économique
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collectifs (-20.9%). D’autre part, les permis pour des maisons
individuelles ont augmenté de 3.0%. Les permis non
résidentiels ont, quant à eux, diminué de 0.5%. D’une année
à l’autre, la valeur totale des demandes de permis de
construire a augmenté de 1.5%, le secteur résidentiel
affichant un gain de 4.3%. En revanche, en Colombie-
Britannique, les permis ont baissé de 11.4% par rapport à leur
niveau de 12 mois plus tôt, entraînés par une chute de 14.1%
du segment résidentiel.
États-Unis :
Les ventes au détail ont augmenté de 0.4% en
avril, après révision à la hausse de celles du mois précédent
à +0.1%. Les ventes d’automobiles ont bondi de 0.7%, ce qui
représente la première hausse de cette catégorie depuis
quatre mois. Sans l’automobile, les ventes ont augmenté de
0.3%, suite à une amélioration révisé à la hausse de 0.3% le
mois précédent. L’augmentation des ventes sans l’automobile
était due aux gains des vendeurs d’essence, d’électronique,
de matériaux de construction, d’articles de sport, de produits
de soins de santé/personnels et les ventes des détaillants sans
magasins, qui ont largement compensé les baisses des
magasins de vêtements, de marchandises générales et
d’aliments et de boissons. Les dépenses discrétionnaires, c.-
à-d. les ventes au détail hormis l’essence, les produits
d’épicerie et les soins de santé/personnels, ont progressé de
0.5%, soit la plus forte croissance mensuelle depuis trois mois.
Alors que les ventes augmentent plus vite que l’IPC, les
volumes de vente au détail étaient en hausse en avril. Même
sans changement en mai et en juin (hypothèse très prudente
étant donné la solidité du marché du travail), les volumes de
vente au détail sont en passe de croître au rythme de près de
2% en chiffres annualisés au T2, c.-à-d. une meilleure
performance que le trimestre précédent. Une telle
augmentation du rythme de croissance des ventes
corroborerait notre opinion selon laquelle la croissance du PIB
américain accélérera fortement au deuxième trimestre après
un T1 faible.
L’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de
0.2% en avril. Les prix de l’énergie, en hausse de 1.1% au cours
du mois, ainsi que ceux des aliments, qui ont monté de 0.2%,
ont tous deux contribué à l’augmentation mensuelle de l’IPC.
Sans les aliments et l’énergie, les prix étaient en hausse d’à
peine 0.1% grâce à des augmentations dans les secteurs du
tabac et des services hors énergie qui ont compensé le recul
des loisirs, de l’éducation, des ordinateurs et des vêtements,
entre autres. Malgré leurs augmentations mensuelles
respectives, les taux d’inflation d’ensemble et de base sur
douze mois ont chuté à 2.2% et 1.9% respectivement en raison
des effets de base. Le rapport sur l’inflation était légèrement
plus faible que prévu. Mais cela n’empêchera sans doute pas
une hausse des taux d’intérêt par la Fed qui ne doute pas de
finir par atteindre sa cible d’inflation à mesure que la
croissance économique reprendra.
L’indice de l’optimisme des petites entreprises de la NFIB
a perdu 0.2 point entre mars et avril, pour atteindre 104.5. Il
s’agissait de sa troisième contraction mensuelle de suite (bien
que toutes légères). Néanmoins, l’indice reste nettement
supérieur à sa moyenne mobile sur 12 mois (99.2) et bien au-
dessus de son résultat d’il y a un an (93.6), signe d’un
optimisme certain des petites entreprises américaines. Trois
des dix composantes de l’indice étaient en recul sur un mois.
Fait important, le pourcentage net d'entreprises qui prévoient
une amélioration de l'économie est passé de 46% à 38%, ce qui
ne doit pas donner lieu de s’inquiéter, car ce même indicateur
affiche une moyenne de 4.2% sur les trente dernières années.
D’autre part, le pourcentage net de répondants qui ont
indiqué avoir des difficultés à combler leurs postes a
progressé de 30% à 33%, un record inégalé depuis novembre
2010. Cela dénote un marché du travail tendu. Dans le même
esprit, 16% des entreprises ont déclaré que la piètre qualité
des travailleurs disponibles était leur principale
préoccupation, juste après les impôts (21%) et la
réglementation (17%). Enfin, 24% (pourcentage net) des
entreprises considéraient que le temps était propice à une
expansion, contre 22% auparavant.
L’enquête Job Openings and Labor Turnover Survey (JOLTS)
sur les postes à pourvoir et la rotation des effectifs révèle que
le nombre de postes à pourvoir a augmenté de 61K en mars,
pour s’établir à 5743K après correction des effets saisonniers.
Ce niveau, le plus haut depuis juillet dernier, soutiendra
probablement de nouvelles hausses de l’emploi dans un avenir
rapproché. Les détails du rapport montrent que les
embauches ont augmenté de 5249K à 5260K, alors que les
départs volontaires sont passés de 3036K le mois précédent à
3116K. Ce dernier chiffre laisse penser que les travailleurs
américains ont assez confiance dans leurs perspectives
d’emploi pour quitter volontairement leur poste. Mais cette
confiance semble inégalement répartie entre les secteurs.
Dans la construction, par exemple, le taux de démissions est
le plus élevé depuis avril 2008 (2.5%) tandis que dans les
finances et les assurances, le même indicateur reste à 1.1% à
peine.