Emotionnel L`estime Informationnel et matériel Réseau social

publicité
Coping et soutien social
Large et varié:
Amis, Epoux(ses),
Proches,
Organisations,
Institutions etc.
Evénement
négatif
Entourage social
Quotidien
Si efficace: Peut
apporter
Confort,
Attention
Estime, Aide de
qualité
Bien être
psychologique,
se sentir
valorisé
JFV
71
Les différentes formes de soutien social
 Emotionnel
 L’estime
 Informationnel et matériel
 Réseau social
JFV
72
1
Avis, Suggestions,
Conseils, Feed-back;
Comment faire,
Méthode, étapes
futures que l’on va
vivre
Les différentes formes de soutien
Effet sur le
social
Informationnel
et matériel
Emotionnel:
Empathie
Soin
Effet sur sentiment
d’appartenance,
efficace en cas de
décès d’un(e)
époux(se)
sentiment
d’appartenance,
multiples champs
d’activités
Réseau
social
Soutien social
Qualitatif
Quantitatif
Permet de
construire identité
et estime de soi
positive,
sentiment de
compétences,
prépare à la
confrontation à
JFV
l’événement
Estime:
encouragement,
accord,
comparaisons
positives
73
Soutien social et cancer
Martin et al. (1994)
 Des sujets remplissent un questionnaire
de support social (les différentes
formes sont présentées)
JFV
74
2
Support social considéré comme le plus utile et apprécié,
Martin et al. (1994): Cancer: émotionnel efficace
Groupe contrôle: problème chronique peu grave: tous les
supports sont importants
JFV
75
Etude sur la qualité du soutien social et son
importance pour des collégiens soumis au stress
 Collégiens : doivent évaluer si leurs
relations actuelles apportent du
soutien, indiquent leur niveau de stress,
leur quantité d’échanges ces deux
dernières semaines
JFV
76
3
Etude sur la qualité du soutien social et son
importance pour des collégiens soumis au stress
Moins de
tendances
dépressives
consécutives
au stress
Support
émotionnel et
d’estime
 Les collégiens vivent des
événements stressants
fréquents mais pas graves
 1/4 d’entre eux ont un soutien
le plus important (émotionnel)
quand ils ont vécu un
événement grave (cancer d’un
parent, décès) ou la fin d’une
JFV
histoire de cœur.
Hiérarchie
des modes
de soutien
social préférés
(du + vers
le - préféré)
Matériel
77
Qui obtient du soutien social ?
 Tout le monde ne reçoit pas le soutien social dont il a
besoin
 Le niveau de sociabilité de la personne
 L’aide qu’elle apporte aux autres
 Le niveau de communication de ses besoins aux autres
 La nature du réseau social (amis, famille, collègues de
travail, associatif)
 La nature des liens tissés dans la famille,la
communauté
 La fréquence des échanges sociaux et des contacts
 La proximité et intimité des relations (physique et
psychologique)
JFV
78
4
Les études empiriques du Soutien social: Différences d’âge
Variabilité avec l’âge
En reçoivent et en
demandent
Jeunes
Identifient peu les
besoins des autres
Adolescents
Autrui source de
stress et de soutien
Adultes
En demandent peu et
rechignent à se
confier
Âgés
Jugé important
•À l’âge adulte, le soutien social est le plus important puis décline lors de la vieillesse
même si le réseau social ne diminue pas pour autant (l’échange diminue)
JFV
79
Les études empiriques du Soutien social: Différences de genre
et socioculturelles
-Les femmes reçoivent moins d’aide de leurs époux que les
hommes n’en reçoivent de leurs épouses
-Les femmes recherchent davantage de soutien (émotionnel et
d’estime) auprès de leurs amies que les hommes
JFV
80
5
Les études empiriques du Soutien social: Différences de genre
et socioculturelles
Exemple aux Etats-Unis: Populations
Réseau social plus
restreint que les
populations
Hispaniques
Noires
Américaines
Réseau religieux
Réseau Familial
Hispano
Américaines
Réseaux d’amis et
collègues de travail
Blanches
Américaines
JFV
81
Soutien social, Stress et Santé
 Enquête de LaRocco, House et
French, 1980: Evaluation du
stress au travail et du support
social reçu et perçu par 2000
Hommes :
 Plus l’aide est importante
moins les sujets éprouvent de
tension
Supérieur
Hiérarchique
Collègue de
travail
Soutien
social
(du + vers
le -) corrélé
avec le niveau
de stress
au travail
Femme
Famille
JFV
82
6
Soutien social, Stress et Santé
 Vivre près d’une centrale nucléaire endommagée
 Communiquer devant un groupe
 La présence d’un pair faisant office de soutien diminue
la tension par rapport à une condition contrôle
JFV
83
Soutien social, Santé et mortalité : Etude longitudinale sur 9
ans, 4700 personnes (39-60 ans)
Exemple de corrélations (attention le support social n’est pas forcément
une cause: on peut être déjà en mauvaise santé et ne pas avoir de
soutien social. Il faut donc contrôler l’état de santé des gens)
Moins de mortalité
Soutien
social
important
Moins de cancer,
Moins de problèmes
cardiaques
JFV
84
7
Résultats divers sur les effets
bénéfiques du support social
Attention:
l’insatisfaction du
soutien social reçu
(jugé non adéquat)
est néfaste.
soutien
émotionnel,
amis, collègues
Récupération
chirurgicale
(cardiaque)
Observance et
adhésion
thérapeutique
Support social
Attention: maladies
chroniques gourmandes
en ressources : le
soutien social diminue
Par exemple les diabétiques
pour le contrôle de la
glycémie (utilité d’une famille
soudée et du corps médical
pour les adolescents)
JFV
Evolutions
favorable du
cancer du
sein
Absentéisme,
lombalgie
Soutien pas trop
compatissant ni excessif,
qui réduit l’anxiété et la
dramatisation (soutien
informationnel, réguler les
effets de la douleur)
85
Soutien social perçu et Virus VIH (Sempé et al., 1996)
Réseau social plus large
que les femmes
Hommes
Soutien émotionnel apporté
plus satisfaisant que celui
fourni par les hommes
Femmes
Amis
Apportent un soutien des plus
diversifiés
Famille
Perçu comme le plus bénéfique
Protège de l’émergence de
symptômes dépressifs
Corps
médical
Soutien informationnel le
plus apprécié par les
malades
Patients
Soutien social (effectif et perçu comme satisfaisant) réduit la détresse
émotionnelle, ralenti l’évolution de la maladie, réduit l’anxiété liée à la mort,
rehausse l’estime de soi, pourvoie des coping efficaces
JFV
86
8
Soutien social et Virus VIH
 Etude auprès de 166 patients séropositifs
 Exploration du rôle des conflits familiaux sur
l’état dépressif
 Pour information: la quantité de virus augmente
dans le sang et le nombre de T CDA diminue
jusqu’à un seuil critique (200/mm3)
 Les cellules cibles du VIH sont caractérisées
par la présence à leur surface du récepteur CD4
sur lequel se fixe le virus. Les lymphocytes T
CD4+ régulent la réponse immunitaire et sont
les cibles privilégiées du VIH
JFV
87
Relation entre le conflit familial lié à la maladie et la
dépression en fonction de l’état de santé (nombre de
CD4+) dans un échantillon de 166 patients (Semple et al.,
1997)
Les sujets en meilleure santé
(CDA+ > 500/mm3 ) sont les
plus affectés par les conflits
familiaux
Ceux qui sont en moins bonne santé sont moins affectés par les conflits familiaux car
ils pourraient considérer ce point comme bénin comparativement à la menace du
JFV
88
SIDA.
9
Soutien social et Virus VIH
 Le lien entre soutien social perçu et bien
être émotionnel est avéré
 Mais le lien soutien social et survie et
fonctionnement immunitaire reste à
démontrer
 Le nombre de lymphocytes CD4+ baisserait
de façon plus importante quand le soutien
social perçu serait faible chez des patients
symptomatiques ou malades du SIDA
(étude sur 5 ans de Leserman et al. 1999)
JFV
89
Comment le soutien social perçu affecte la santé ?
Deux hypothèses de fonctionnement
H1: Effet direct
du Soutien social
H2: Effet
indirect ou
tampon (buffer)
du soutien social
Renforce capacité de
résistance au stress,
comportements de santé
sains, styles de vie moins à
risque
Soutien social
si satisfaction du soutien,
anticipation de soutien,
l’événement est jugé moins
menaçant
Bien être et santé
Evénement stressant
(appréciation de la
gravité, importance,
caractère stressant de
l’événement
Soutien social
JFV
90
10
Présence concomitante des Effets directs et
indirects du soutien social sur l’évolution de la
maladie, cancers du sein
(in Bruchon-Schweitzer et Quintard, 2001)
Effet direct
(comportements sains) et acceptation du traitement
Evolution favorable de
la maladie
Soutien social
Usage de
Coping adapté
Effet indirect
JFV
91
Le Soutien social (perçu) est-il toujours bénéfique ?
Soutien social réel et perçu ne sont pas forcément corrélés
Conseils avisés des
parents envers
l’adolescent
Refus et souhait de forger
sa propre expérience
Considéré comme insuffisant
ou exaspérant, ne correspond
pas aux besoins des personnes
ou aux besoins que les
stresseurs produisent
Proposition d’une
aide
JFV
92
11
Le Soutien social (perçu) est-il toujours bénéfique (suite et fin) ?
Soutien social réel et perçu ne sont pas forcément corrélés
Soutien matériel,
financier et
instrumental
Efficace pour événement
contrôlable, pour un but à
atteindre ou pour éviter
qu’une situation se dégrade
mais peu efficace quand la
demande n’est pas de cette
nature
Soutien
émotionnel
Efficace pour événement
incontrôlable (décès)
Ouragan Catherine en
Louisiane
Couplage des
aides
Entourage familial
(e.g.,surprotecteur)
Interférences dans les
comportements d’aide
pour un patient atteint de
problèmes cardiaques
Corps médical
(e.g., sollicite
activité)
JFV
93
La relation praticienpatient
JFV
94
12
La relation praticien-patient
 Cas d’un patient qui ne souhaite plus se
rendre dans un centre hospitalier (se sent
peu considéré, trouve le médecin froid, se
sent mal à l’aise: médecin trop rapide ?
Indélicat ? Insensible? Peu réactif ? Manque
de clarté ? N’implique pas ou implique trop
dans la planification du traitement ?
Divergences culturelles ?
 Patient = passif ? Statut de sujet et place
qu’il veut/peut prendre dans la relation
médicale: cause de la dégradation de la
relation médicale.
JFV
95
Participer au soin médical
 Visite : quelle demande ?
 Être seulement soigné ?
 Être informé davantage sur la maladie et sur le
traitement ?
 Quel degré d’implication souhaité dans les décisions
et activités ?
 Difficultés à évaluer correctement la demande, à rendre
compatible demande et réponse du médecin
 Difficultés: doser la quantité de détails donnés par
rapport à la demande
 Personne âgée : demande de prise en charge par
rapport aux plus jeunes
 Cependant les détails augmentent le niveau
d’ajustement à la maladie
JFV
96
13
Participer au soin médical
 Différences individuelles des médecins à solliciter la
participation ou non des patients
 Accepter le partage d’autorité et de décision (vis-àvis du patient et des collègues)
 Enquête de Haug et Lavin, 1981
 Médecins et patients décrivent leurs attitudes et
comportements liés à la participation du malade dans
la prise de soin
 Déclarations d’intentions mais de comportements en
correspondance
 Conflits quand patient veut participer et médecin veut
garder responsabilité totale
 Quand patient ne veut pas de responsabilité et le
médecin veut la donner: malaise respectif,
changement de méthode ou changement de médecin
JFV
97
Conseils aux patients pour participation active,
négociation dans les décisions, auto efficacité et contrôle
Obtenir les informations (maladie, traitements actuels par
différents moyens d’informations)
Préparer liste de questions avant RDV (accompagné d’un
proche, surtout si option de traitement à prendre), prendre
notes, en savoir le plus possible, implications risques et
chances de succès, être sûr que toutes les zones
d’incertitudes sont levées
Elargir le champ d’information (téléphoner numéros verts
du ministère de la santé et autres organismes de
prévention) pour connaître les centres de traitement,
consulter des spécialistes reconnus, pas se contenter d’un
seul spécialiste
Utiliser des sources d’informations sûres pour essai de
méthodes nouvelles de traitement
 Tous les médecins n’ont pas le même niveau
d’information, d’aisance JFV
pour les proposer
98
 Désaccord: Risque accru de stress, surtout si soin déplaisant




14
Le style comportemental du médecin
 Problématique : 20 minutes pour décider si patient 1 cas sur 1300
maladies connues ou s’il n’a rien du tout
 Difficulté du diagnostic et du traitement
 Différents styles d’interaction
 Enquête (Angleterre, Irlande, Australie, Pays-Bas) de Byrne et Long
(1976)
 Styles personnels constants dans le temps et d’un malade à l’autre
 Centration sur la pratique (questions brèves: réponses brèves ouinon), focalisation sur le 1er problème mentionné, peu de prise en
compte des efforts du patient pour discuter d’autres problèmes
(organiques, secondaires)
 Centration patient (questions ouvertes: pouvez-vous décrire ce qui se
passe quand vous avez mal?) permet introduction de nouveaux faits,
peu de jargon médical
 Jargon médical: diminue communication, échange (ex: diminuer sodium:
focalise sur le sel de table mais pas sur les plats cuisinés)
 Différences socio-culturelles (richesse du vocabulaire: mucus, suture,
glucose): dilemme précision/compréhension/explication/questionnement
JFV
99
Le style comportemental du médecin
 McKinlay (1975) sur 13 termes employés par les obstétriciens: 39% des
patientes (classes sociales défavorisées) comprennent la totalité
 Les médecins après connaissance et malgré tout n’explicitent pas les
termes utilisés
 Habitudes, familiarité des concepts, paternalisme, l’important
c’est de guérir
 Trop de connaissances produirait trop de stress
 Cela rallongerait le temps de la consultation
 Risque de renforcer l’émotionalité associée à l’information
donnée,
 Risque que le patient décèle des erreurs
 Statut du médecin maintenu
 Les médecins les plus amicaux, chaleureux et intéressés par le cas du
patient sont les mieux appréciés (empathie, calme, rassurer)
 Les médecins neutres, détachés sont jugés froids
 Les médecins qui laissent parler (temps d’écoute, expliquer, clarté,
concision sur maladie et traitement) rassurent
 Augmente l’information diagnostique
donnée par le patient
JFV
(symptômes, circonstances, causes potentielles)
100
15
Le style comportemental du patient
 Comportements des patients très troublants pour le
médecin:
 Critiques, colères, ne pas écouter, ignorer ce que dit
le médecin, insistances sur des points (test,
prescription, procédure, traitement) jugés peu
importants, pas nécessaires
 Certificats d’incapacité, comportements suggestifs
 Ces éléments augmentent insatisfactions, stress
 Les patients donnent parfois peu d’informations sur leur
détresse émotionnelle, descriptions symptômes vagues,
erronés et variables selon les patients (évaluation
subjective des symptômes et états intérieurs variables)
 Patients trient et sélectionnent l’information qu’ils
donnent
 Pas de retour sur les effets des
médications et leur suivi 101
JFV
Observance (suivre le traitement) et adhésion
thérapeutique (accepter le traitement)
 Non respect et non suivi des prescriptions médicales et avis du
médecin
 Niveau d’observance faible (interruption, automédication, surmédication, mensonges sur les comportements de médication
adoptés, changement de dosages pour de mauvaises raisons,
erreurs de fréquences, continuent au lieu d’arrêter etc.)
 Pas de moyen d’observer l’observance, sur-confiance du médecin
dans l’observance des patients, patients mentent quand ils ne
respectent pas l’ordonnance
 Comment contrôler l’observance ?




Questionner entourage
Boîte de comptage (honnêteté)
Système électro-mécanique
Tests biochimiques (sang et urines) mais ne rendent pas compte de la
durée et de la quantité de prises
 40% de non observance, 60% d’adhésion quand prévention
 Adhésion thérapeutique dans 78% des cas si faible durée des
recommandations et maladie aigue,
JFV 54% si chronique, long terme
102
16






Pourquoi pas d’adhésion thérapeutique?
Médecin culpabilise le patient si non observance
Complexité, coût, contraintes, effets secondaires
Gravité perçue ou non,
Difficulté à changer les habitudes
Quantité accrue de produits et combinaisons élève le risque d’erreurs
Types de maladies, circonstances, Age, genre et aspects
socioculturels et croyances : effets concomitants
 Enfants jeunes difficultés à suivre la médication, même si
contrôle parental
 Diabète: adolescents ont plus de mal à suivre les régimes que les
enfants
 Hypertension: les plus âgés ont du mal à suivre
 Les non observants oublient les instructions, ont beaucoup de raisons
à disposition, tri et sélection des informations, capacités cognitives et
d’attention : mais non relié à l’intelligence
 Les plus anxieux et les moins anxieux : les moins observants
 Le support social perçu de qualité : diminue la difficulté de
l’observance
JFV
103
Interactions praticien-patient et observance
 Observance: problème de communication et transmission des
informations, organisation, explicitation
 Ex; pilule toutes les 6 heures: se lever la nuit? Ou appliquer
seulement la journée?
 Le médecin le précisera t-il ? Le patient le demandera t-il ?
 Anticiper ces questions car réponse du patient : risque d’erreur
 Les problèmes relationnels accroissent le risque de non
observance
 La centration sur le patient accroît l’observance
 Simplifier les instructions verbales
 Phrases simples et directes, explicites, concrètes, précises
 Traitements pas trop compliqués à suivre ou pas trop longs
 Segmenter, étapes avec buts à court terme
 Souligner l’information clé, importante
 Régimes compatibles avec styles de vie des personnes
 Donner des indices facilitant l’observance (notes sur frigo)
 Solliciter prise de notes par le
JFVpatient (contrôle des activités)
104
17
Téléchargement