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“Une marque est un nom qui a du pouvoir sur le marché”, voilà comment Kapferer1
définit la marque. Selon lui, la marque, qui permet d’identifier des produits mais aussi qui
véhicule des valeurs, savoir-faire, etc., aurait le pouvoir sur le marché (entendu comme
l’ensemble des consommateurs). Ces derniers sont les destinataires finaux des produits ou
services que proposent les marques. Kapferer verrait alors le consommateur comme un
récepteur passif des différentes actions des marques, ce qu’il était autrefois. Seulement, cette
vision a évolué et le consommateur est devenu acteur. Le consomm’acteur est né grâce au
développement d'internet. On assiste aujourd’hui à un mouvement appelé marketing
participatif.
L'essence du marketing participatif est de solliciter le consommateur dans le processus
d'élaboration du produit ou service, les marques dialoguent dorénavant avec lui et pratiquent
ainsi le “marketing conversationnel”. Le consommateur est au cœur de la stratégie de
marque.
Différents types de collaboration existent: c’est le cas du concept voisin de crowdsourcing. Il
consiste à utiliser l'intelligence et la créativité d'un grand nombre de personnes afin de traiter
un problème identifié par l’entreprise. Le crowdsourcing peut se présenter sous différentes
formes comme le vote, projet collectif, contenu participatif, résolution de problèmes etc.
La marque est en relation directe et presque continue avec ses consommateurs, la relation est
donc bilatérale, c’est un échange. Le consommateur a pris la parole et interagit avec les
marques.
On peut se demander dans quelle mesure le consommateur prend-il le pouvoir sur les
marques? En d’autres termes leur relation est-elle déséquilibrée ?
Dans un premier temps nous verrons que le consommateur est devenu acteur en gagnant du
pouvoir sur les stratégies des marques. Cependant cette prise de pouvoir est partielle et limitée
et elle peut être remise en question, ce qui fera l’objet d’une seconde partie.
1 Mercator. (2013). Dunod.