neurologiques (moins de 5 % des cas) sont responsables d’atteintes unilatérales mais
également bilatérales : syndrome de Wallenberg, sclérose latérale amyotrophique,
myasthénie, polyradiculonévrite de Guillain-Barré, maladie de Charcot-Marie-Tooth, sclérose
en plaques, pathologies dégénératives centrales, maladie de Lyme, neuropathies
inflammatoires et infectieuses (tuberculose, VIH, sarcoïdose, diabète, lupus, zona…).
Un tiers des paralysies laryngées unilatérales sont idiopathiques.
La prise en charge des paralysies laryngées unilatérales varie en fonction de l’importance et
de la gravité des signes fonctionnels ; on évaluera ainsi la demande du patient en termes de
qualité vocale, de son état général, sa comorbidité, son état psychologique, et de sa plainte en
termes fonctionnels. Le traitement de la paralysie laryngée unilatérale repose sur la
rééducation orthophonique isolée ou associée à l’intervention chirurgicale. La prise en charge
orthophonique doit être précoce et d’une durée minimum de 3 mois avant d’envisager une
autre stratégie thérapeutique. Le but de la rééducation orthophonique est de rétablir, si
possible, le fonctionnement physiologique de l’émission vocale en retrouvant une pression
sous-glottique suffisante pour permettre un bon accolement des cordes vocales en phonation
et une bonne vibration, retrouver le contrôle de la hauteur, de l’intensité et les qualités du
timbre, sans fatigue ni forçage.
Lorsque l’option chirurgicale est choisie par le patient, il est très utile d’encadrer
l’intervention par quelques séances d’orthophonie qui permettent d’éviter un forçage, toujours
mauvais pour la qualité vocale. En cas d’intervention chirurgicale pour troubles de la
déglutition, l’orthophonie permet d’éduquer le patient en termes de postures et d’adaptation
des textures alimentaires. Le traitement chirurgical correspond soit à une injection par voie
endoscopique, sous anesthésie générale, dans la corde vocale paralysée de diverses substances
(Gelfoam®, collagène ou graisse autologue), soit à la mise en place d’un implant par voie de
cervicotomie sous anesthésie locale, afin de médialiser la corde vocale paralysée. Ces
différentes interventions permettent d’obtenir d’excellents résultats vocaux avec un
affrontement parfait des cordes vocales à la phonation. Quant aux techniques chirurgicales de
réinnervation, elles sont réalisées actuellement de façon marginale, mais sont peut-être une
solution d’avenir.
Les dystonies laryngées
L’atteinte dystonique des muscles du larynx se traduit par une dysphonie spasmodique dans la
plupart des cas, mais peut aussi provoquer une dyspnée inspiratoire dans les formes plus
sévères. Les dystonies du larynx se présentent cliniquement sous la forme d’une dysphonie
spasmodique ou d’une dyspnée permanente.
La dysphonie spasmodique est un trouble rare de la fonction vocale, caractérisé par des
spasmes des muscles du larynx ; elle débute en moyenne vers l’âge de 40 ans et prédomine
chez la femme. La dysphonie spasmodique survient souvent à la suite d’un traumatisme
psychique ou physique ; ce mode de début de la maladie a longtemps servi d’argument pour
étayer l’hypothèse erronée de l’origine psychologique de la maladie.
La dysphonie spasmodique est souvent isolée, mais elle peut être associée à d’autres dystonies
focales. La forme la plus fréquente atteint les muscles adducteurs ou constricteurs du larynx
dont les plus importants s’appellent les muscles thyro-aryténoïdiens ; cette forme clinique se
caractérise par une voix hachée, forcée, éraillée et ponctuée d’arrêts vocaux. Chez le sujet