La Lettre du Neurologue - n° 9 - vol. V - novembre 2001 397
QUESTION-RÉPONSE
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Question..........................................
“Sait-on pourquoi, chez certains patients, la
dysarthrie est nettement améliorée par la
stimulation des noyaux subthalamiques, alors
que chez d’autres, elle est peu modifiée ?”
Réponse...........................................
La dysarthrie fait partie des signes axiaux de la maladie de
Parkinson (au même titre que les troubles de la marche et de
l’équilibre). Ces signes sont de physiopathologie complexe,
résultant de la combinaison, variable d’un patient à l’autre, de
lésions dopaminergiques mais aussi et surtout d’autres lésions
neurochimiques à ce jour encore non précisées. Cela explique
pourquoi la correction des signes axiaux est souvent partielle,
voire nulle, avec le traitement dopaminergique.
La stimulation subthalamique corrige presque exclusivement
les signes liés aux dysfonctionnements cérébraux consé-
quents à la déficience dopaminergique. Ainsi, seule la “partie
dopaminergique” de la dysarthrie sera améliorée par le traite-
ment chirurgical. Cela est vrai aussi pour les autres troubles
axiaux, ce qui explique qu’ils constituent une contre-indication
à la mise en place d’électrodes de stimulation lorsqu’ils sont
marqués.
En outre, la dysarthrie est une complication possible de la
stimulation subthalamique, en raison de la proximité du
faisceau cortico-nucléaire de la cible chirurgicale. Le patient
doit être prévenu de la possibilité de cette complication
potentielle (aggravation d’une dysarthrie préexistante ou
apparition d’une dysarthrie), car sa fréquence n’est pas
négligeable.
Pr P. Damier,
clinique neurologique,
CHU de Nantes.