G-invariants de C−∞(g,A(X)). On remarque que A∞
G(X)⊂ A−∞
G(X) et on
note encore Dla diff´erentielle sur A−∞
G(X) qui prolonge celle de A∞
G(X)
(pour la d´efinition voir [5]). La cohomologie du complexe (A−∞
G(X),D)
est appel´ee la cohomologie G-´equivariante (`a coefficients C−∞) de X, et est
not´ee H−∞
G(X).
On note C−∞(g)Gl’espace des fonctions g´en´eralis´ees sur ginvariantes par
G. Si Xest une G-vari´et´e compacte orient´ee, l’int´egration α→RXα(X)
sur Xest une application RXde A−∞
G(X) dans C−∞(g)G. Cette application
envoie le sous-espace A∞
G(X) dans l’alg`ebre C∞(g)Gdes fonctions C∞sur g
qui sont G-invariantes.
1.2. Soit E → Mun G-fibr´e euclidien orient´e sur une vari´et´e M, muni
d’une connexion lin´eaire euclidienne G-invariante ∇E. On note A(M, E) =
Γ(M, ∧T∗M⊗ E) l’espace des formes diff´erentielles sur M`a valeurs dans
E. Au moyen de la connexion ∇E, on d´efinit le moment de X∈g: c’est
un op´erateur µE(X)∈ A(M, so(E)) ⊂End(A(M, E)) (D´efinition 7.5., [1]).
Ici so(E) d´esigne le sous-fibr´e de E ⊗ E∗form´e des endomorphismes anti-
sym´etriques de E. D´efinissons maintenant quelques formes ´equivariantes.
Si RE∈ A(M, so(E)) est la courbure de la connexion ∇E, la courbure
´equivariante de ∇Eest l’application de gdans A(M, so(E)) d´efinie par X→
RE
g(X) = µE(X) + RE.
Consid´erons le pfaffien det1/2
o:A(M, so(E)) → A(M). On d´efinit la
forme d’Euler ´equivariante de (E,∇E) en posant Eulo(E,∇E)(X)
=det1/2
o(−1
2πRE
g(X)). On d´emontre que Eulo(E,∇E) est une forme ´equivariante
ferm´ee `a coefficients polynomiaux, et que sa classe de cohomologie ne d´epend
ni de la connexion, ni du produit scalaire sur les fibres (voir [1], chapitre 7).
Supposons que G=Test un tore et notons tson alg`ebre de Lie. On
suppose que les points fixes de l’action de Tsur Esont les points de la
vari´et´e M:ET=M. Dans ce cadre, nous allons inverser la forme d’Euler
´equivariante dans A−∞
T(M). Soit β∈ttel que le champ de vecteurs engendr´e
par βsur Es’annule exactement sur M. On constate que pour tout s > 0 et
tout X∈tla forme Eulo(E,∇E)(X+isβ) poss`ede une composante de degr´e
0 qui ne s’annule pas sur M; on peut donc l’inverser dans A(M). On v´erifie
que pour tout s > 0, X→As(X) = Eulo(E,∇E)(X+isβ)−1est une forme
´equivariante ferm´ee sur M. En passant `a la limite sur snous obtenons la
Proposition 1 La famille (As)s>0de formes ´equivariantes (`a coeffi-
cients C∞) sur Mconverge, lorsque s→0, vers une forme ´equivariante
ferm´ee Eul−1
β(E,∇E)∈ A−∞
T(M).
1.3. Soit Pune vari´et´e compacte sur laquelle un tore Tagit localement
librement. On consid`ere le quotient M:= P/T qui poss`ede une structure
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