1. non(Pou Q)⇐⇒ (non(P) et non(Q)).
2. non(Pet Q)⇐⇒ (non(P) ou non(Q)).
3. (P=⇒Q)⇐⇒ (non(P) ou Q)⇐⇒ non(Pet non(Q)).
Exercice. En dressant une table de v´erit´e, d´emontrer l’implication suivante:
Soient A,Bet Cdes propositions. On a la propri´et´e de transitivit´e:
((A=⇒B) et (B=⇒C)) =⇒(A=⇒C).
3 Quantificateurs
Certaines propositions sont exprim´ees `a l’aide d’une ou plusieurs variables qui peuvent prendre
diff´erentes ”valeurs”. Des telles propositions sont vraies ou fausses selon les ”valeurs” que prennent
ces variables. Par exemple, la proposition ”xest un nombre r´eel et x2+3x−4 est strictement n´egatif”
est une proposition P(x) qui d´epend de la variable x. La proposition P(x) n’est pas toujours vraie:
elle ne l’est que lorsque xest un nombre appartenant `a l’intervalle ] −4,1[. De mˆeme, la proposition
”xest un nombre r´eel et x5+x−1 = 0” est une proposition Q(x) qui d´epend de la variable x. Il
peut ˆetre utile d’affirmer que l’on peut trouver un nombre r´eel xtel que x5+x−1 = 0. Pour pr´eciser
ces diff´erents cas de figure, on d´efinit deux op´erateurs, appel´es quantificateurs.
I. Le quantificateur pour tout. Pour exprimer que l’on a x2+ 3x−4<0 `a chaque fois que x
est un nombre de l’intervalle ] −4,1[, nous dirons ”pour tout nombre xappartenant `a ] −4,1[, on a
x2+ 3x−4<0” ou bien ”quel que soit le nombre xappartenant `a ] −4,1[, on a x2+ 3x−4<0”.
Lorsque l’on veut exprimer par des symboles math´ematiques une proposition qui commence par
l’expression ”pour tout”, on utilise le signe ∀, qui se lit ”pour tout” et le signe ∈, qui se lit ”ap-
partient `a” et qui affirme qu’un ´el´ement est dans l’ensemble consid´er´e. Ainsi, notre proposition se
formalise de la mani`ere suivante:
(∀x∈]−4,1[, x2+ 3x−4<0)
Plus g´en´eralement, supposons que P(x) est une proposition qui d´epend d’un objet appartenant `a
un certain ensemble E.La proposition (∀x∈E, P (x)) est vraie si et seulement si P(x)
est vraie `a chaque fois que xest un ´el´ement de l’ensemble E. Par exemple, la proposition
(∀x∈]−4,1[, x2+3x−4<0) est vraie. Pour que la proposition (∀x∈E, P (x)) soit fausse, il
suffit de trouver un ´el´ement xappartenant `a Epour lequel la proposition P(x)est fausse.
Par exemple, la proposition (∀x∈]0,3[, x2+ 3x−4<0) est fausse car le nombre 2 appartient `a
]0,3[ et le nombre 22+ 3 ×2−4 n’est pas strictement n´egatif.
II. Le quantificateur il existe. Supposons que l’on veuille affirmer la possibilit´e de trouver un
nombre r´eel xv´erifiant la propri´et´e x2+ 53x−231 = 0. Nous dirons ”il existe un nombre r´eel xtel
que x2+ 53x−231 = 0”. En fait, il est facile de calculer deux nombres r´eels ayant cette propri´et´e;
mais pour ˆetre assur´e que la proposition pr´ec´edente est vraie, il suffit de trouver l’un de ces nombres,
ou bien sans faire de calculs; d’expliquer pourquoi il est possible d’en trouver un (le discriminant du
trinˆome est positif).
On peut employer le signe ∃, qui se lit ”il existe”, pour formuler par des symboles une proposition
commen¸cant par l’expression ”il existe”. Par exemple, on ´ecrit
∃x∈R, x2+ 53x−231 = 0 .
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