Th´eor`eme 3.3 Soit (X1, . . . , Xd, Y )un vecteur gaussien de Rd+1. On pose X= (X1, . . . , Xd).
Alors E(Y|X)est la projection orthogonale 2de Ysur l’espace vectoriel engendr´e par la constante
1et les variables al´eatoires X1, . . . , Xd.
Remarque. Sans l’hypoth`ese gaussienne, mais en supposant toujours les variables al´eatoires
de carr´e int´egrable, on sait simplement que Yest la projection orthogonale sur l’espace vectoriel
des variables al´eatoires de carr´e int´egrable et mesurables par rapport `a la tribu engendr´ee par
X1, . . . , Xd.
Preuve. Notons Zla projection orthogonale de Ysur vect(1, X1, . . . , Xd). On a alors :
E(Y|X) = E(Z|X) + E(Y−Z|X).
Mais E(Z|X) = Z. Il reste `a prouver E(Y−Z|X) = 0.
On a E(Y−Z) = hY−Z, 1i= 0. Par cons´equent, pour tout indice k, on a cov(Y−Z|Xk) =
hY−Z, Xki= 0. Mais (Y−Z, X1, . . . , Xd) est un vecteur gaussien. Par cons´equent, Y−Zet
Xsont ind´ependants. On en d´eduit E(Y−Z|X) = E(Y−Z) = 0.
4 Th´eor`eme de Cochran
D´efinition. La loi de Pearson `a ddegr´es de libert´e est la loi de la somme des carr´es de d
variables al´eatoires gaussiennes r´eelles centr´ees r´eduites.
Th´eor`eme 4.1 . Soit Xun vecteur gaussien centr´e r´eduit de Rn. Soit Lun sous-espace de Rn
de dimension davec 1≤d≤n−1. On d´esigne par Yet Zles projections de Xrespectivement
sur Let L⊥. Alors Yet Zsont ind´ependants. De plus, les variables al´eatoires kYk2et kZk2
suivent respectivement des lois de Pearson `a det n−ddegr´es de libert´e.
Plan de la preuve. Si Xest un vecteur gaussien centr´e r´eduit de Rnet si Aest une matrice
orthogonale de Rnalors AX est un vecteur gaussien centr´e r´eduit de Rn. Cela permet de se
ramener au cas o`u Lest engendr´e par les dpremiers vecteurs de la base canonique. L’espace
vectoriel L⊥est alors engendr´e par les ndderniers vecteurs de la base canonique. On a donc
simplement Y= (X1, . . . , Xd,0,...,0) et Z= (0,...,0, Xd+1, . . . , Xn). Le r´esultat est alors
imm´ediat.
5 Th´eor`eme central limite
Th´eor`eme 5.1 Soit (Xn)nune suite de vecteurs al´eatoires i.i.d. de Rd. On suppose que les Xn
sont de carr´e int´egrable. On note mle vecteur esp´erance et Kla matrice de variance des Xn.
On a alors la convergence en loi, lorsque ntend vers l’infini, de :
X1+··· +Xn−nm
√n
vers la loi N(0, K).
On peut par exemple d´eduire ce r´esultat de sa version en dimension 1 via les transform´ees
de Fourier.
2. On se place dans l’espace de Hilbert des variables al´eatoires de carr´e int´egrable. Le produit scalaire de deux
variables al´eatoires X, Y est hX, Y i=E(XY ).
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