PSYCHOLINGUISTIQUE POLYCOPE - UMMTO E

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PSYCHOLINGUISTIQUE
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Programme :
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Psycholinguistique : Aperçu historique
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II. La psycholinguistique : Définition générale.
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III. Objet de la psycholinguistique.
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IV. La méthodologie de la psycholinguistique. (Méthodes et théories en
psycholinguistique).
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V. L’acquisition de la langue maternelle
•
VI. L’acquisition de la langue étrangère
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VII. Psycholinguistique et troubles du langage (Aphasie).
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Références bibliographique:
•
Fitouri Chadly, Biculturalisme, bilinguisme et éducation
•
Hamers Josiane F., Blanc Michel, Bilingualité et bilinguisme
•
Mackey William Francis, Bilinguisme et contact des langues
•
Noizet Georges, De la perception à la compréhension du
langage : un modèle
psycholinguistique du locuteur
Matthei E., Roeper Th. Introduction à la psycholinguistique
•
Maisonneuve Jean Introduction à la psychologie
•
Klein Wolfgang, L'acquisition de la langue étrangère
•
Legrand-Delamotte R. L'acquisition du langage
•
Moreau Marie-Louise, Richelle Marc L'acquisition du langage
•
I.
Psycholinguistique : Aperçu historique et notion théoriques.
1.1. Aperçu historique :
Dans la seconde moitié du 19e siècle, la linguistique consistait en une étude
historique. Elle n’impliquait qu’un minimum de perspectives théoriques sur la
structure des langues
Dans l’approche des problèmes sémantiques, on a eu recours à la psychologie : le
langage n’était que l’expression de la pensée qui aboutissait à une combinatoire
d’idées identifiées à des images ou des mots.
Le début du 20e siècle a été marqué par la rupture avec les points de vue suscités, tant
en
linguistique qu’en psychologie. Les structuralistes dénoncent le « psychologisme »
sous
prétexte que la langue est un système et toute étude linguistique ne doit pas
recourir
à
des concepts extralinguistiques.
La linguistique, comme discipline, rompait tous ses liens avec la psychologie. A la même
époque, la psychologie a rompu ses liens avec le mentalisme et s’érigeait en
étude
des
comportements : (Béhaviorisme).
1. Point de vue des structuralistes :
Les travaux des grammairiens et philologues du 19e s se consacraient surtout aux problèmes
de l’évolution et de la filiation de celles-ci dans une perspective historique
et
comparative et l’explication qu’ils donnaient des phénomènes linguistiques est généralement
extrinsèque (psychologique, sociologique, …
C’est Saussure qui a posé explicitement les principes sur lesquels se fondera la linguistique
moderne.
« On doit pouvoir analyser et décrire la structure d’une langue sans rien connaître de sa
signification, sans référence au sujet qui la parle, à ses intentions ou à sa pensée ». (Jean
Caron, précis de psycholinguistique. p15).
La psychologie a connu le même parcours ou procédait à une objectivation
analogue : de
science des « faits de conscience » devenait « science de comportement ». La psychologie
est alors définie comme l’étude des relations
stimulus / réponse.
2. Les débuts du béhaviorisme.
Pour J.B.Watson, fondateur du béhaviorisme en 1913, le langage est réduit à ce qu’il a appelé
l’« organisation laryngée », une suite de mouvements, la pensée est réduite à cette
organisation.
Le béhaviorisme de Watson dont l’idée est de réduire la connaissance scientifique de
l’homme à une machine est simpliste. Son modèle est celui de l’appareil à sous. On met une
pièce dans la fente (stimulus), il sort quelque chose (réponse).
La démarche de Pavlov (1932-1934) consiste à superposer au conditionnement simple, dans
lequel la commande d’une réponse est déplacée du stimulus inconditionnel au
stimulus
conditionnel, « un second système de signalisation ».
Il faut noter au passage que l’aspect objectiviste du béhaviorisme n’a pas manqué d’influer
sur la linguistique américaine. Leonard Bloomfield a ainsi pu croire que l’acquisition
du
langage pouvait être réduite à un système d’habitudes.
C’est de la cybernétique de Wiener que viendra le progrès décisif en proposant une théorie
générale des machines et popularise la notion d’information : On passe d’un modèle
mécanique à un modèle informatique.
A partir de là, et en 1950, la psychologie a décidé de rencontrer à nouveau la
linguistique.
C’est en 1951 que se tient, à l’université Cornell, un premier séminaire réunissant quelques
psychologues et linguistes.
Un second séminaire a eu lieu en 1953 à Indiana et un ouvrage collectif est né
(psycholinguistics) en 1954 s/d d’Osgood et de Sebeock : un psychologue et un linguiste. Un
vaste programme de recherche a été proposé et où se rencontrent trois
disciplines:
C’est en 1951 que se tient, à l’université Cornell, un premier séminaire réunissant quelques
psychologues et linguistes.
Un second séminaire a eu lieu en 1953 à Indiana et un ouvrage collectif est né
(psycholinguistics) en 1954 s/d d’Osgood et de Sebeock : un psychologue et un linguiste. Un
vaste programme de recherche a été proposé et où se rencontrent trois
disciplines:
La psychologie essentiellement représentée par les théories de l’apprentissage (tout en
s’éloignant du béhaviorisme classique et tout en se référant à la gestalt-théorie. La
linguistique structurale est marquée par les méthodes distributionnalistes de Bloomfield et de
Harris (mais aussi de Jakobson).
La théorie de l’information issue des travaux de Shannon (ingénieur de la compagnie de
téléphone Bell), là où on parle de code, de message, de vibration sonores,…).
La psycholinguistique aujourd’hui.
Ses principaux caractères consistent dans le fait de :
-s’intégrer dans le cadre de la psychologie cognitive.
-Elargir l’approche du langage : de l’approche purement syntaxique (Chomsky) à l’étude des
aspects sémantiques (transmettre des significations), puis pragmatiques (parler, c’est utiliser
le langage d’une façon adaptée au contexte, à l’interlocuteur et
aux
buts
de
la
communication. (Proposition de Morris 1933).
Depuis, la psycholinguistique a évolué sous l’influence des théories linguistiques de Chomsky
pour devenir la discipline qui étudie les conditions de production et de compréhension
(Performance/compétence) du langage.
La psycholinguistique donc implique le concours du linguiste et du psychologue parce qu’elle
part d’une analyse linguistique et utilise des méthodes psychologiques. Cette problématique
nouvelle apparue dans les années 60.
I.2. Notions théoriques :
La psycholinguistique ne doit pas être considérée comme une branche ou un « courant » de la
linguistique ou de la psychologie, mais comme une qui se justifie dans l’actuelle classification
des sciences.
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2. La psycholinguistique : Définition
La psycholinguistique peut être caractérisée comme la discipline qui étudie les
processus psychologiques sous-tendant l’utilisation et l’acquisition du langage. Elle
est considérée comme un lieu de rencontre privilégié des sciences de la vie et des
sciences humaines.
La psycholinguistique est une discipline qui étudie les processus par lesquels les
intentions des locuteurs sont transformées en signaux exprimés dans le code accepté par
un groupe culturel et ceux par lesquels ces signaux sont transformés en interprétations
par les auditeurs.
Autrement dit, c’est un domaine de recherche qui a pour objet d’étude de mettre à jour les
mécanismes impliqués dans l’utilisation du langage spécifiquement dans la production, la
compréhension, l’acquisition du langage,…
•
« La psycholinguistique traite des processus d’encodage et de décodage pour autant
qu’il relient les états des messages aux états des sujets qui communiquent ». [La
psychologie définition générale : le langage, Bernard Poittier, Encyclopédie du savoir
moderne].
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Elle est définie aussi comme : « l’étude expérimentale des processus psychologiques
par lesquels un sujet humain acquiert et met en œuvre le système d’une langue
naturelle » [Jean Caron, Précis de psycholinguistique, Puf, 1983 pp. 12-13]. Et comme
« l’étude scientifique des comportements verbaux dans leurs aspects psychologiques. »
Cette discipline s’intéresse en particulier aux processus par lesquels les sujets parlant
attribuent une signification à leur énoncé, aux « associations de mots, et à la création des
habitudes verbales, aux processus généraux de la communication (motivations, du sujet, sa
personnalité, la situation de communication… » [Mounin. G, Dictionnaire de linguistique, p.
339].
•
La psycholinguistique dépend donc de la linguistique et de la psychologie. Elle
s’intéresse à l’étude des processus cognitifs (ce qui se passe dans le cerveau lors de
l’apprentissage, de la production) et dans ce cadre, elle a emprunté à la neurologie.
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La psycholinguistique s’exprime dans trois domaines :
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1. Comprendre l’émission (l’encodage)
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Comprendre la réception (le décodage)
•
L’apprentissage (la langue maternelle, langue étrangère)
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Les problématiques posées dans ce domaine sont :
•
Comment un locuteur produit le langage (encodage, production) ?
•
Comment un locuteur comprend le langage (décodage) ?
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Comment un adulte ou un enfant acquiert-il le langage ? (la psycholinguistique
développementale)
•
Comment un individu présente t-il des troubles du langage et Comment donc perd t-il
sa capacité linguistique.
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Objet de la psycholinguistique :
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L’objet de la psycholinguistique doit être cherché dans les réalisations du code. (La
langue) au cours des échanges entre émetteurs et récepteurs inclus dans un certain
contexte.
L’étude de messages sera donc faite dans un contexte relationnel et dynamique des échanges
entre émetteurs et récepteurs à leur tour déterminés par l’ensemble situationnel, par le
contexte compris aussi bien dans un sens stricte que dans son acception la plus large.
•
Les réalisations concrètes de la langue (parole) trouvent leur place aussi bien en tant
qu’objet de la psycholinguistique que de la linguistique ayant déjà traité la triade
Saussurienne (langage, langue, parole), essayant de voir quels sont les traits
fondamentaux du processus de communication dans lequel se trouvent ces notions
(langue, langage, parole).
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Le langage : résultat d’une activité psychologique déterminée par la vie sociale. La
psychologie du langage vise la technique du langage, les facteurs psychiques, les
conditions psychosociales qui concourent à parler et à comprendre la parole.
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La langue : Objet habituel de la linguistique, elle est constituée par le système
grammatical, lexical et phonématique. La langue est l’instrument et le résultat de
l’acte de communication.
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Cependant, la langue qui est un système collectif se réalise plus concrètement au
niveau de l’individu.
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La nature du langage
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Qu’est ce qu’une langue ?
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Qu’est ce que communiquer ?
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Le schéma de la communication :(remise en question).
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Critiques.
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Définition de la communication :
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« La communication est l’échange verbal entre un sujet parlant, qui produit un énoncé
destinée à un autre sujet parlant, et un interlocuteur dont il sollicite l’écoute et/ou une
réponse explicite ou implicite …, sur le plan psycholinguistique, c’est le processus au
cours duquel la signification qu’un locuteur associe aux sons est la même que celle
que l’auditeur associe à ces mêmes sons » [Jean Dubois, Dictionnaire de linguistique,
Larousse, 1989 p.96]
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Communiquer, c’est transmettre une information, toutefois cette dernière comporte
une multitude de signification.
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Ex : Un homme a mordu un chien plusieurs sens
Un chien a mordu un homme  informatif seulement.
Communiquer c’est coder et décoder des messages. Mais le décodage ne suffit pas
pour comprendre le vrai sens (le sens voulu) car le message en lui-même est porteur
d’autres significations, de sens supplémentaire que le référent. Dans ce cadre, on ne
parle pas de décodage mais de transcodage ou d’interprétation
(comprendre
l’insinué).
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Le décodage : Comprendre mot par mot le message, l’expliquer à la surface tel qu’il
est dit sans chercher d’autre sens.
•
Le transcodage : Pour l’émetteur, avant d’émettre son message tout est prévu et
préparé dans sa mémoire et le décodage, aussi, n’est pas suffisant pour comprendre le
message car il y a la notion de pré interprétation.
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