Editorial
Nos sages nous relatent cette histoire extraordinaire :
Un fermier nommé Ezra, qui
vivait à l’époque de l’occupation
romaine, était en train de labourer
lorsque sa génisse se mit
soudainement à beugler. Son cri
était si fort qu’il faisait penser à
une alarme.
Le bruit attira un paysan arabe qui passait par-là. « Pourquoi continues-
tu de labourer ? » dit-il au fermier juif.
« Je dois finir mon sillon. » répondit Ezra.
« Oh ! Pauvre Juif, » dit l’Arabe, « détache ta génisse et va te lamenter ! »
« Pourquoi ? »
« Le Temple des Juifs vient d’être détruit ; c’est le soupir de ta génisse
qui me l’a indiqué. »
Puis, la génisse beugla une deuxième fois. Cette fois-ci, l’Arabe dit au
Juif : « Rattache ta charrue et poursuis ton travail. Le Machia’h,
libérateur d’Israël, est né. Il se nomme Ména’hem, le consolateur. »
La Pensée Juive affirme que D-ieu ne peut imposer une épreuve qui soit
insurmontable ; c’est pourquoi Il crée « le remède avant la maladie ». Cependant, c’est
à l’homme de découvrir le remède à ses maux.
Cette histoire rappelle ce principe. Machia’h naquit au moment même de la destruction
du Temple, car les Juifs ne peuvent vivre un instant sans libérateur.
Depuis l’origine, à l’aube de la Création, D-ieu programma la Guéoulah. Elle est la
raison d’être de la Création. Nos sages nous indiquent, d’ailleurs, que le premier jour
l’esprit de Machia’h planait déjà au-dessus des océans. Ces eaux symbolisent le tumulte
de l’existence, la tempête de la vie active. C’est en prenant conscience que ces vagues