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aimer un autre Juif se sont deux aspects d’une même
chose, car aimer celui que D’ieu aime s’est aussi
aimer D’ieu. Les deux sont donc le canal direct qui
nous rapprochent de la venue de Machia’h
promptement et immédiatement.
Yero'ham est un petit village du sud d'Erets Israël,
dont tous les habitants constituent une grande
famille. Chacun connaît tous ses voisins, partage
avec eux ses peines et ses joies. Le début de l'après-
midi est, traditionnellement, un moment de repos,
que chacun passe chez lui, dans sa maison.
L'ambulance qui traversa le village, ce jour-là, troubla
ce calme et chacun s'approcha de la fenêtre pour
voir ce qui se passait. Par la suite, la nouvelle circula
rapidement. La fille de la famille R. venait de perdre
connaissance.
Tous connaissaient Chochi, une petite fille bien
élevée et aimable. Chaque jour, en quittant l'école,
elle rentrait chez elle, en saluant tous ceux qu'elle
voyait. Elle était également appréciée par ses amies,
qui recherchaient sa compagnie, à l'école. C'est pour
cela que tous furent affectés lorsque, soudain, elle
perdit connaissance. C'est à l'hôpital que l'on eut
connaissance des premiers éléments. Chochi avait
une méningite et son état inspirait l'inquiétude. Tout
le village se mobilisa pour la petite fille. A l'école, les
élèves lurent des Tehilim et elles prièrent pour sa
guérison. La maladie de Chochi faisait l'objet de
toutes les discussions, dans le village et il fut alors
possible de vérifier à quel point Chochi était
populaire.
Les parents de Chochi furent pris au dépourvu par la
maladie de leur fille, même si, peu avant, elle s'était
plainte de migraines, à différentes reprises et en
avait été quelque peu affaiblie. Ils ne savaient que
faire. Chochi, qui était hospitalisée à Béer Cheva,
n'avait toujours pas repris connaissance. Ses parents
ne quittaient pas son chevet et ils lisaient des Tehilim
en pleurant, implorant D.ieu de guérir leur fille.
Le père de Chochi était animé d'une foi profonde, qui
n'avait pas été ébranlée par la maladie de sa fille. Il
avait la conviction que D.ieu lui viendrait en aide. Il
souhaita obtenir la bénédiction d'un Tsaddik et il
s'adressa, pour cela, au Rav de la synagogue qu'il
fréquentait. Celui-ci lui confia que, dans son pays
d'origine, il avait été le témoin du combat des
'Hassidim 'Habad pour maintenir vivace la flamme
juive. Il lui conseilla donc de solliciter la bénédiction
du Rabbi de Loubavitch et, dans ce but, il le mit en
relation avec le Rav IsraëL Glis, l'émissaire du Rabbi à
Dimona.
Le Rav Glis réserva aux parents un bon accueil et il
leur vint en aide pour rédiger une lettre, qu'il adressa
lui-même au Rabbi, par télécopie. La réponse du
Rabbi fut la suivante: "Vous devez faire vérifier vos
Mezouzot. J'en ferai mention près du tombeau de
mon beau-père, le Rabbi".
Le Rav Glis se hâta de communiquer la réponse du
Rabbi au père de Chochi lui annonça également
qu’un émissaire du Rabbi venait de s'installer à
Yero'ham. Il lui conseilla donc de s'adresser à lui, afin
que celui-ci, dès son arrivée, commence
immédiatement à mettre en pratique la mission que
le Rabbi lui avait confiée. Le père de Chochi se rendit
aussitôt chez le Rav 'Haïm Wolf. Il lui fit part de ce
qui s'était passé et de la réponse du Rabbi qu'il avait
obtenue, Le Rav Wolf l'accompagna chez lui, il
détacha les Mezouzot de ses portes et il les confia à
un Sofer, puis il rassura le père :
"Le Rabbi a accordé sa bénédiction à Chochi, Elle est
désormais dans de bonnes mains et il ne fait pas de
doute que tout ira bien !"
Peu après, le père de Chochi s'en retourna chez le
Rav Woif' et, plein d'émotion, il s'écria:
"Vous n'allez pas croire ce qui s'est passé! A l'instant
précis où nous avons transmis les Mezouzot à la
vérification, Chochi a retrouvé connaissance. Il ne fait
pas de doute que le Rabbi a accompli un miracle ! Il a
guéri ma fille. Je ne sais comment lui exprimer ma
reconnaissance !"
Très vite, la réponse du Rabbi et sa conséquence
merveilleuse furent connues dans toute la ville de
Yero'ham. Par la suite, Chochi recouvra rapidement
la santé. Bien entendu, l'installation du Rav 'Haïm
Wolf en cet endroit s'en trouva considérablement
facilitée, L'intervention de la divine Providence était,
en l'occurrence, bien évidente.
«Vérifiez vos mézouzot »