N° 157 - SPECIAL GUIMEL TAMOUZ
CHABBAT CHELA’H MEVAR’HIM TAMOUZ
VEND. 19 & SAMEDI 20 JUIN 2009 - 27 & 28 SIVAN 5769
PARIS : D 21H39 - F 23H03 - PIRKEI AVOTH III
L
MÉMOI
E DE R
GAVRIEL
IVK
HOLTZBERG k''mz
Le seul problème est que, là-bas ou plutôt là-haut, on ne vit plus. Il est vrai qu'on "existe", mais les
qualités nécessaires à qualifier cette existence de "vie" ne sont plus là. On ne peut plus se
développer et croître comme de son vivant. On n'est plus investi d'une mission dont
l'accomplissement prodiguera plénitude et bienfaits. On est là à profiter. On est au Paradis comme
des rentiers du sublime. Par contre, ici-bas, nous sommes tels des ouvriers dont la tâche est de
créer
cette lumière sublime.
insi se définit la Vie : créer de la lumière dans ce monde, ce monde matériel. Faire reculer les
limites du mensonge et rétablir la vérité divine. Pour cela nous évoluons corporellement sur cette
planète et nous accomplissons les Mitsvoth - les Commandements que D.ieu a prescrit dans ce but.
Une question revient souvent : le Rabbi de Loubavitch MhM qui a façonné notre génération dans
ce qu'elle a de plus brillant, lui qui a toujours consacré chaque souffle à amener la Vie à autrui, le
Rabbi est-il mort il y a 15 ans, un jour d'été ?
Lui dont on a dit, avec ses propres encouragements, qu'il est le Machia'h. Celui qui, au terme de
l'exil du Peuple Juif, rétablira l'autorité et la clarté divine sur terre. Le Rabbi est-il bien mort ? Ou
rêvons-nous ?
Les yeux voient mais le coeur ne croit pas. Les yeux voient mais l'esprit n'accepte pas.
Le Talmud, Traité Taanit, nous dit que "Yaacov Avinou - notre père Jacob, n'est pas mort". Les yeux
ont vu l'embaumement, l'enterrement, l'éloge funèbre, mais il n'est pas mort. Pas du tout.
Comment le Talmud prouve-t-il cela ? Avec un verset de la Torah. Lorsque l'on est perdu et
désorienté. Lorsque nos yeux ne nous sont plus d'aucun secours, nous nous servons de repères
extérieurs. Boussole, compas, radar, phare … Dans l'obscurité de l'exil, la Torah est notre phare,
notre boussole. Lorsque l'on est plongé dans le doute, il faut donner la préséance aux yeux de la
Torah sur les yeux charnels.
Le Rabbi continue de nous éclairer de façon directe et sans intermédiaire. Non pas autant qu'avant
mais bien plus qu'avant. Innombrables sont les témoignages de ceux qui, dans la période actuelle,
ont reçu des réponses et des bénédictions du Rabbi, sans aucune équivoque (comme après avoir
adressé une lettre par le biais d’Igroth Kodech ou au Ohel). Le Rabbi est présent. Vivant. C'est
indéniable bien qu'incroyable. C'est indéniable bien qu'incompréhensible. Mais c'est bien.
En vérité, la question qui doit nous empêcher de dormir n'est pas le degré de vie du Rabbi. C'est le
degré de notre vie. Sommes- nous porteurs de cette "Vie" dont on a parlé plus haut ?
Avons nous dévoilé cette étincelle divine qui fait vibrer notre âme ? Avons nous atteint l'objectif
que le Rabbi nous a fixé ? C'est lorsque l'on retire l'allumette de la bougie que l'on voit si la flamme
de celle-ci monte d'elle-même. Nous savons que notre flamme est issue du Rabbi, mais la faisons
nous briller d'une intensité digne de sa source ?
Guimel Tamouz, le 3ème jour du mois hébraïque de Tamouz (cette année Jeudi 25 Juin), date à
laquelle le Rabbi s'est caché à nos yeux, est le cadeau du Rabbi au Peuple Juif. C'est le jour qui nous
investit des forces nécessaires à briller de nous-mêmes, à dévoiler le divin qui est en nous dans
toute sa force, à faire écho au Rabbi.
Sachons célébrer ce jour comme il se doit. Soyons, nous aussi, des "allumeurs de réverbères", des
ouvriers de la lumière, en faisant encore plus et encore mieux les Mitsvoth. Prenons la résolution
de nous renforcer dans l'étude de la Torah - en particulier dans les textes traitant de la venue de
Machia'h - afin que nos yeux s'ouvrent et qu'enfin nous puissions voir ce que D.ieu attend de nous
montrer : la Délivrance.
Yéhi HaMélekh HaMachia'h Now !
GUIMEL TAMOUZ
Vie et vérité ne vont pas toujours de concert. Le monde dans lequel nous
évoluons est qualifié dans le Zohar de "Monde du mensonge".
Les pires contrevérités y ont la part belle : D.ieu qui est partout, n'est
visible nulle part ; "bien mal acquis" semble parfois "bien" profiter et on
ne voit pas toujours de façon évidente comment le meilleur est gagnant,
etc.
Le monde de l'au-delà, d'après la mort, le Gan Eden, est appelé par la
même source le "monde de vérité". Les âmes y jouissent de l'illumination
divine, chacun de nos actes y trouve sa juste rétribution.
LA PARACHA AVEC LE RABBI
DE LOUBAVITCH t''yhka n''vn
La Paracha de Chela’h relate l’épisode des explorateurs
qui, à leur retour d’Israël, refusèrent de s’y installer. Un
des arguments qu’ils défendirent était : “Nos enfants
seront captifs”. D.ieu calma leur inquiétude en assurant :
“Vous disiez que vos enfants seraient captifs, mais Je les
conduirai, eux, et ils connaîtront le pays”.
Les explorateurs souhaitaient, en évoquant les enfants,
souligner le danger que représentait l’entrée en terre
d’Israël qui était habitée, alors, par un peuple puissant.
Leur stratégie était d’éveiller, chez leurs frères Juifs, des
sentiments de pitié pour leurs jeunes enfants et le désir
de les protéger.
D.ieu répondit précisément à ce souci. Même les plus
jeunes mériteront d’entrer en terre d’Israël, de s’y installer
et d’y travailler. Nos Sages affirment qu’un jeune enfant
doit recevoir une grande quantité d’aliments au moment
où il est nourri, car la majeure partie est émiettée. En fait,
le bébé gaspille plus que ce qu’il réussit à avaler.
Ceci a aussi une traduction dans le service de Dieu. La
Torah est la nourriture de l’âme Juive. Elle est le pain qui
constitue l’essentiel de son alimentation.
Cette substance est donnée à chaque Juif, jeune et âgé,
grand et petit, dans le savoir. L’adulte étudie la Torah
avec assiduité et la connaissance qu’il acquiert se traduit
en actes lorsqu’il accomplit les Mitsvoth de la meilleure
manière.
L’enfant, par contre, émiette plus qu’il ne réussit à
ingérer. Celui qui est encore un enfant dans le savoir
étudie aussi, mais, à ce stade, il ne met pas encore toute
son attention et ses efforts dans l’étude.
En conséquence, une grande partie des matières
étudiées est rapidement oubliée, car elle n’est pas
assimilée correctement.
Lorsque les espions déclarèrent “nos enfants seront
captifs”, ils faisaient référence aux enfants au sens figuré
- les juifs - qui étudiaient la Torah de façon imparfaite.
Les espions s’inquiétaient, car du fait que les Juifs
auraient dû, dorénavant, travailler dur pour cultiver la
terre, le temps consacré à l’étude se trouverait réduit, et
l’étude, elle-même, serait imparfaite.
En Israël, le Peuple Juif deviendrait tellement préoccupé
par le travail qu’il serait réduit à l’état d’enfant concernant
l’étude de la Torah. C’est, en fait, ce qui inquiétait les
explorateurs.
D.ieu les assura qu’ils ne devaient pas être inquiets.
D.ieu aime les enfants Juifs au sens littéral comme au
sens figuré. D.ieu apprécie les Juifs qui débutent dans
leur engagement sur les sentiers de l’étude de la Torah.
En fait, lorsqu’un enfant Juif consacre un temps à l’étude
et lorsque sa pratique des Mitsvoth est entreprise de la
meilleure façon, ses actes sont plus appréciés que ceux
de la génération qui vivait dans le désert à l’abri de toutes
préoccupations.
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OFFERT PAR
M. & MME SHIMON LUDOVIC BENSOUSSAN
POUR LE MÉRITE DE LEURS ENFANTSS
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