
1.1. Le processus de traitement de l’information contre-attitudinale
La littérature relative au traitement de l’information contre-attitudinale s’intéresse
principalement au rôle de la motivation défensive afin de justifier la préférence du
consommateur aux informations congruentes avec son attitude (Maheswaran et Shailendra,
2000 ; Kunda, 1990). Ainsi, comme le souligne Ahluwalia, Burnkrant et Unnava (2000), une
communication perçue comme pouvant affecter l’équilibre du système entraîne un rejet et
engendre un traitement analytique de l’information. En revanche, une information congruente
avec les préférences antérieures d’une personne engendre un sentiment positif qui se traduit
par une plus grande facilité du traitement de l’information (Ditto & al., 1998).
Dans le cas d’une motivation défensive, le traitement de l’information de l’individu sera
biaisé et affecté par le désir d’arriver à une conclusion particulière. Par exemple, lorsqu’un
individu est exposé à une information sur une marque concurrente, sa stratégie de lecture du
message publicitaire peut être affectée par sa motivation de défendre une attitude préexistante
envers sa marque préférée (Maheswaran et Shailendra, 2000). En tout état de cause, lorsqu’un
individu émet un jugement sur un nouveau produit, il peut comparer ce dernier à un autre tout
en formulant une hypothèse de départ. Cette dernière peut stipuler, par exemple, que le
produit A est meilleur que le produit B (Montgomery, Raju et Unnava, 2008). Une fois
l’hypothèse fixée, l’individu, se basant sur les informations stockées dans sa mémoire,
cherche les éléments qui permettent de la soutenir (Mussweiler, 2003 ; Sanbonmatsu & al.,
2005). Montgomery, Raju et Unnava (2008) ont montré que les consommateurs diffèrent sur
les hypothèses qu’ils choisissent de tester lors de leurs expositions à un message publicitaire
sur une marque concurrente. En effet, les consommateurs ayant une forte motivation défensive
vont tester l’hypothèse que leur marque préférée est différente de la marque concurrente et
mettre en avant ce qu’elle peut avoir de plus par rapport à la marque concurrente. En
revanche, les consommateurs ayant une faible motivation défensive vont percevoir la marque