4Mécanique des uides. Chapitre III : Description du uide en mouvement
2.4.3 Approche expérimentale : ligne d’émission
Une ligne d’émission représente l’ensemble des positions successives des particules 'uides ayant coïncidé à un instant antérieur
avec un point Mo(xo,y
o,z
o). Elles sont obtenues expérimentalement par émission continue d’un traceur (colorant par exemple)
au point Mo, et photographie instantanée de l’ensemble des positions du traceur.
2.4.4 Visualisation des écoulements
Voir en annexe les techniques utilisées pour visualiser les écoulements.
2.5 Cas particulier des écoulements stationnaires
Un écoulement stationnaire est tel que tous les champs dé+nis dans le 'uide sont indépendants du temps,
et en particulier le champ des vitesses.
Dans une telle situation le champ des vitesses eulérien ne dépend pas explicitement du temps : v(r, t)=v(r)
Dans ce cas, les lignes de courants, les trajectoires et les lignes d’émission coïncident.
En e?et, les di?érentes particules « marquées» émises d’un même point au cours du temps ont les mêmes trajectoires :
celles-ci représentent donc en même temps les lignes d’émission.
Par ailleurs, le vecteur vitesse local (indépendant du temps) est tangent en chaque point aux trajectoires qui représentent
donc également les lignes de courants.
Au contraire, dans le cas d’un écoulement non stationnaire (par exemple dans le cas d’un obstacle qui se déplace dans un
récipient où le 'uide est au repos loin de l’obstacle), ces di?érentes lignes sont en général distinctes, et la correspondance
entre elles est di=cile à étudier. On s’intéresse alors en général aux lignes de courants à l’intérieur du 'uide.
Remarque :
Selon le référentiel dans lequel on se place l’écoulement peut être statonnaire ou non stationnaire : cas du cylindre
en translation avec une vitesse
Voconstante dans le 'uide initialement au repos :
•dans le référentiel lié au cylindre, le champ de vitesse ne dépend pas explicitement du temps : les lignes de
courants sont confondues avec les trajectoires;
•dans le référentiel lié au 'uide initialement au repos, le champ de vitesse dépend explicitement du temps : les
lignes de courants ne sont plus confondues avec les trajectoires.
2.6 Exemple : mouvement d’un cylindre dans un uide initialement au repos
2.6.1 Position du problème
Un cylindre de rayon ase déplace à la vitesse
V0constante, perpendiculaire à ses génératrices, dans un 'uide initialement au
repos.
Soit Rle référentiel lié au 'uide initialement au repos, repéré par le système d’axe orthonormé, +xe R(O;ex,ey,ez)avec
V0=V0ex(V0>0) et (Oz)parallèle aux génératrices du cylindre.
Soit Rle référentiel lié au cylindre, repéré par le système de coordonnées polaires R(O;er,e,ez)ayant pour origine l’axe
du cylindre passant par le point O.At=0, on supposera que Oet Osont confondus.
On admet que le champ des vitesses dans le référentiel Rest donné par :
v(r, ,t)=
V0(1 a2/r2)coser
V0(1 + a2/r2)sine
2.6.2 Etude dans le référentiel Rlié au cylindre
2.6.2.1 Lignes de courants dans le référentiel Rlié au cylindre
Les lignes de courants à un instant t=t0sont les lignes de champ de v(r, ,t
0). Leur équation di?érentielle est :
dr
vr(r, ,t
0)=rd
v(r, ,t
0)
dr
V0(1 a2/r2)cos=rd
V0(1 + a2/r2)sin
(1 + a2/r2)
ra2/r dr =cos
sin d
ra2/r =A/ sin
L’allure des lignes de courants peut être obtenue par voie informatique :