Neuropsychologie clinique
Troubles de la mémoire
Ils sont l'une des conséquences les plus fréquentes d'un dysfonctionnement cérébral,
l'élément dominant dans le tableau cognitif de pathologies telles que la démence d’Alzheimer et
accompagne parfois d'autres atteintes telles que l'AVC, les tumeurs, etc.
Les plaintes peuvent prendre de nombreuses formes et sont fréquentes car elles sont liées à une
perte d'autonomie et entraîne une diminution des capacités d'insertion socioprofessionnelles et
familiales.
L'évaluation de la mémoire présente quelques problèmes :
Les outils issus de la psychométrie traditionnelle sont peu efficaces car le cadre
théorique est dépassé.
Les caractéristiques particulières à chaque troubles doivent être mises en évidence.
De plus, il est important de se demander (1) de quel système de mémoire il s'agit – CT ou MT -,
(2) quelle composante du système est concernée – sémantique, etc. - et quelles sont les
opérations qui posent problèmes – encodage, récupération, etc. -.
Mémoire de travail (court terme) Mémoire long terme
La durée du stockage est temporaire et se
compte en dizaines de secondes.
La durée de stockage est potentiellement
illimitée.
Le stockage est passif et elle a pour fonction
le traitement mémoriel, c'est-à-dire la
recherche en mémoire à LT, la gestion des
ressources de traitement, etc.
Elle s'occupe de stocker les souvenirs
personnels ainsi que les connaissances
sémantiques mais également les procédures
d'action.
Sa capacité est limitée. Sa capacité est illimitée.
Les mémoires à long terme
Mémoire
déclarative
Mémoire
épisodique
(conscience
autonoétique)
Souvenirs d'événements personnellement vécu
ainsi que leur contexte spatio-temporel.
Ex. : vacances, mariage, etc.
Lobes
temporaux
médians et
diencéphale
Mémoire
sémantique
Connaissances générales sur le monde sans qu'il y
ait nécessairement d'événement associé. Elles
sont verbalisables sans source précise.
Ex. : concepts, culture générale, etc.
Mémoire
non
déclarative
Mémoire
procédurale
(= automatismes
flexibles)
Procédures d'action automatisées et
difficilement verbalisables. L'acquisition de ces
procédures nécessité de la pratique, c'est-à-dire
l'installation de routines.
Ex. : jouer d'un instrument, vélo, etc.
Striatum
Systèmes de
représentation
perceptive
Stockage de représentation structurales de mots,
objets, etc.
Ex. : forme des mots, etc.
Néocortex
Conditionnement
classique
Activité des muscles squelettiques ou encore la
réaction à la peur.
Cervelet et
amygdale
Mémoire de travail – Le modèle de Baddeley
Voir lexique
Un déficit de la WM peut impliquer des répercussions majeures dans de nombreuses sphères
cognitives. Par exemple, le raisonnement, l'apprentissage de vocabulaire, etc. Son évaluation
peut-être complexe, il implique, d'une part, un examen général (empans) et, d'autre part, un
examen approfondi.
Evaluation de la WM
Examen général Examen approfondi
dans le cas où un problème est détecter lors
des épreuves de base
Empans
Cette évaluation consiste en la présentation
d'une série d'item avec un rappel immédiat
(dans l'ordre de présentation). Elle peut être
faite dans différentes modalités avec du
Vérification perceptive et langagière.
Atteinte des empans verbal et non-
verbal, on évalue l'ensemble de la WM.
matériel verbal ou non verbal. Le déficit peut
être généralisé ou spécifique à une modalité ou
à un type de matériel. Le stockage passif,
d'une part, et les capacités de traitement en
WM, d'autre part, peuvent être testés.
Empan de chiffre (verbal) dans
l'ordre ou non, dont WAIS-III ou
version visuelle informatique.
Empan visuo-spatial (non-verbal) dont
le Corsi « block-tapping » qui est un
empan visuo-spatial séquentiel.
Empan visuo-spatial (non verbal) Span
supra-span qui est un empan simultané.
Effet de récence – atteinte du stock
phonologique.
Atteinte isolée de l'empan verbal (ou
effet de récence), on évalue la boucle
phonologique.
Atteinte isolée de l'empan non-
verbal, on évalue le calepin visuo-
spatial.
Évaluation de la boucle phonologique dans le cas d'une atteinte isolée de
l'empan verbal ou de l'effet de récence
Deux composantes doivent être évaluées
Évaluation du stocke phonologique Évaluation de la boucle articulatoire
L'effet de similarité est-il intacte ?
L'effet de longueur est-il présent ?
Et l'effet de récence ?
Empan de non-mots
Normalement, les mots devraient être mieux
mémorisés que les non-mots en raison de
l'influence des représentations sémantiques et
phonologiques en MLT sur l'empan. Si non-mots
aussi bien mémorisés que les mots, on peut
suspecter une dégradation des représentation
ou un mauvais transfert.
Vitesse de récapitulation
On demande au patient de répéter des paires
de mots de longueurs différentes 5 fois le plus
vote possible et la mesure se fait au nombre de
syllabes/seconde.
Dans le cas d'un ralentissement, il y a moins de
mots dans la boucle, ce qui réduit l'empan.
Un déficit du stock phonologique peut être
causé par une lésion au lobe pariétal inférieur
et au gyrus temporal moyen ou supérieur.
Un déficit de la boucle articulatoire peut être
causé par une lésion des régions prémotrices,
rolandiques et insulaires antérieures.
Évaluation du calepin visuo-
spatial
Évaluation de l'administrateur
central
Évaluation des capacités de
traitement : stockage et
traitement simultané
Restitution immédiate
- Séquence spatiale
Corsi block-tapping test
Span supra-span
- Séquence visuelle
Empan images sans
signification
Empan à rebours :
stockage (BP) + manipulation
(AC)
Il est possible de biaisé le truc
en utilisant des stratégies « à
l'endroit ».
Brown-Peterson
Empan visages non familiers Double tâche
Empan de chiffre + poursuite
visuelle.
Mise à jour
Teste de mémoire de
travail de la TEA
- N-back
- PASAT
- Version orale
Testent la mise à jour et le
rappel sériel.
Empan numérique
Alpha-span
Evaluation du SAS
Mémoire épisodique et les différentes étapes de la « mémorisation »
Encodage
= SAS (lobes frontaux)
Processus par lequel les
caractéristiques d'un stimulus
sont traités et converties en
trace mnésique.
Il peut optimisé grâce à des
stratégies d'organisation
telles que la catégorisation du
matériel, le recours à des
médiateurs verbaux ou encore
des transformations sur la
modalité de présentation.
+ CONTEXTE qui permet de
distinguer les informations
ainsi que servir d'indice de
récupération.
La facilité de récupération peur dépendre des caractéristiques du traitement à l'encodage
telles que la profondeur de l'encodage, son élaboration, son caractère distinctif, etc.
Récupération
= SAS (lobes frontaux)
Processus permettant un accès
à l'information correcte en
mémoire ainsi que de dériver
des informations utiles.
Spécificité de l'encodage : les
mêmes conditions lors de la
récupération peuvent la
facilité.
Approche constructiviste :
cette approche est modulaire
et sectorisée. La récupération
serait progressive, elle se
ferait par fragments
Association
= système hippocampique +
régions frontales bilatérales +
régions postérieures
spécifiques
Processus « associatifs » et
« stratégiques »
Processus de vérification
Évaluation de la mémoire épisodique
Échelle clinique de mémoire de Wechsler
(MEM-III)
Bien étalonnée mais fournit peu d'informations
sur la nature du déficit.
- Mémoire logique
- Reconnaissance des visages
- Mots couplés
- Scène de famille
- Séquences lettres-chiffres
- Mémoire spatiale (block-tapping)
California verbal learning test (CVLT)
C'est un bilan de base qui peut manquer de
sensibilité pour les déficit léger ou de niveaux
supérieurs
- Catégorisation = stratégies d'encodage
- Effet d'interférence proactive
- Effet d'interférence rétroactive
- Rappel indicé = stratégies de récupération
Buschke Selective Reminding test Il se base sur le modèle de Atkinson et
Shiffrin (1971) qui est remis en question.
Doors and People test Évaluation dans la composante verbale et
visuelle.
- Portes = visuel NV
- Noms = visuel V
- Formes = visuel NV
- Personnes = visuel V
Grober et Buschke : encodage et
récupération
Encodage sémantique, rappel indicé, tâche
d'interférence, de rappel libre, de rappel
indicé, de reconnaissance et de rappel différé.
Le but est de susciter des stratégies
d'encodage et de récupération efficaces tout
en contrôlant leur réalisation effective.
Évaluation de la mémoire sémantique
Mémoire sémantique verbale
La plus souvent évaluée
Elle est constituée du vocabulaire, des fluences
verbales, catégorisation sémantiques, etc.
Mémoire sémantique non-verbal Ce sont les connaissances à propos des lieux
connus.
Le problème de son évaluation tient dans le fait qu'il faudrait avoir connaissance des
connaissances pré-traumatique du sujet.
Mémoire autobiographique
Son évaluation se fait auprès du patient tout en comparant ses réponses à celles du conjoint ou
d'une personne proche.
Test de Galton-Crovitz Produire un souvenir en relation avec 20 mots
présentés pour chaque tranches d'âge de 20
ans.
Test de Dritschel et al. Fluences verbales : autobiographique,
événements et entourages, tranches de vies,
enfance, jeune adulte et période récente.
Teste de mémoire autobiographque (AMI de Rappels
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