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(indirect rule). Les noirs américains introduisent la Common Law au Libéria, tels qu’elle
était, à cette époque, appliquée aux Etats-Unis.
2. La période des comptoirs coloniaux
Cette période correspond à l’installation des comptoirs commerciaux dans les colonies.
L’introduction du système britannique de Common Law s’opère d’une part à travers les règles
régissant les échanges entre les colons, ou entre les colons et les autochtones. Cette
introduction est faite dans le respect du principe de la distinction entre les colonies
britanniques, tels que définie dans l’affaire Calvin, ce qui explique pourquoi la Common Law
n’est pas l’unique système de droit appliqué dans des territoires passant sous contrôle
britannique.
Ces territoires connaissent déjà un système de droit,
où alors l’influence
d’autres systèmes de droit occidentaux.
Mais, grâce à sa flexibilité et sa facilité d’adaptation
dans de différents contextes sociaux, la Common Law va s’introduire et s’implanter.
L’Afrique du Sud (peu après 1910) et la Namibie
ont connu cette période. Ces deux
territoires connaissent l’introduction de la Common Law alors qu’ils appliquaient déjà le droit
romano-hollandais et le droit des coutumes locales des autochtones.
Dans la même période,
le territoire du Cameroun est partagé entre la France et la Grande Bretagne. La Common Law
est donc introduite dans une partie du territoire, le Cameroun anglophone, alors que l’autre
partie, le Cameroun francophone, connaît l’introduction du Code Napoléon.
3. Le cas de l’Afrique du Sud
En 1652, les hollandais sont les premiers colons en Afrique du Sud.
Ils occupent le Cap de
Bonne Espérance et y introduisent leur droit d’origine, sous forme de coutumes, de lois, de
décisions judiciaires et de doctrine.
Ce droit était en fait un mélange de droit romain et de
droit hollandais. En 1802, la Hollande cède les colonies du Cap à la Grande-Bretagne.
Cependant l’Acte de Capitulation prévoit la continuation de l’application du système juridique
hollandais déjà en place. Le droit romano-hollandais s’enracina donc dans tout le pays jusqu’à
la formation par les anglais de l’Union de l’Afrique du Sud en 1910, sous le contrôle du South
Africa Act.
une base du droit hollandais est restée en vigueur malgré la présence progressive
Jacque Vanderlinden, Histoire de la common law. (1996). Bruylant, données de catalogue avant
publication (Canada), p. 41.
Exemple du Cameroun (influence parallèle française et britannique) et de l’île Maurice (influence
française et par la suite britannique).
Exemple du Botswana, du Lesotho, de la Namibie, le Swaziland et le Zimbabwe qui connaissaient déjà un
système de droit mixte (romano-hollandais).
La Namibie officialise la Common Law dans sa constitution en 1990.
Le droit de la Common Law introduit dans les provinces du Cap en Afrique du Sud donne naissance à un
droit mixte comprenant le droit romano hollandais en droit privée (succession, droit des affaires, droit des
contrats et le droit des délits) et la Common Law dans le reste des matières.
Conduit par Van Riebeck, les colons hollandais colonisent le Cap de Bonne Espérance.
The most listed doctrine includes, Du Bois, François, Wille’s, Principle of South African Law,(2007) 1st to
9th ed (Cape Town; Juta 2007); Zimmermann, Reinhard and Visser, Daniel P. (1996) Southern Cross:
Civil Law and Common Law in South Africa Clarendon Press, Oxford ; Joubert, W. A. et al. (2004) The
Law of South Africa LexisNexis Butterworths, Durban, South Africa.
Loi adoptée par le parlement britannique en 1909 et qui établissait la formation du dominion appelé
Union sud-africaine entre les colonies britanniques du Transvaal, du Cap, de la rivière Orange et du Natal.
Cette loi, servit de Constitution sud-africaine jusqu'en 1961.