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La physique a d’abord été mise sous le contrôle de la métaphysique (ce qui est au-delà
de la physique). Tout était sous le signe de l’unité, de la perfection. Il n’y avait pas de
disciplines de la physique. Au cours de l’évolution, des disciplines ont vu le jour. On a vu
émerger l’optique, puis la mécanique, ensuite la thermodynamique, l’électromagnétisme, les
ondes, et enfin la physique atomique et nucléaire.
De plus, la physique a aujourd’hui de nombreuses connexions avec la chimie, ou la
biologie. Cependant, on voit apparaître un souci de réunification des disciplines.
Un des problèmes et soucis majeurs pour les chercheurs, les enseignants, et les
étudiants, est le lien entre physique et mathématique qui conduit, pour les physiciens, à une
interprétation possible des phénomènes existants. Le hiatus réside dans le fait que, trop
souvent, les physiciens se servent des mathématiques comme un refuge. Néanmoins, ce lien
existe, et il est nécessaire d’en dire quelques caractéristiques.
On peut très bien décrire et interpréter les phénomènes de la nature sans
utiliser les mathématiques. C’est vrai notamment lorsque un enseignant, qui lui-
même connait bien un sujet aussi bien du point de vue de la physique que des
mathématiques, essaie de décrire le sujet “avec les mains”. Par exemple, sans
traiter les forces, la gravitation, le principe fondamental de la dynamique,
mathématiquement, je peux néanmoins décrire en détail le mouvement d’un
objet que l’on lance.
Sans lien entre mathématique et physique, on peut se tromper dans la
description d’un phénomène. Prenons l’exemple d’un pendule dans une voiture
à l’arrêt. La voiture accélère avec une accélération constante. On est tenté de
penser que le pendule recule et prend une position d’équilibre vers l’arrière,
avec un angle constant. Or il n’en est rien. Le pendule va osciller autour de
cette position d’équilibre. Les frottements vont faire en sorte que l’oscillation va
cesser au bout d’un certain temps, le pendule restant ainsi avec un angle .
La mathématisation d’un problème, c'est-à-dire la formulation mathématique,
dépend du modèle utilisé, et de la théorie que l’on croît bonne. Prenons
l’exemple de l’électron attaché à un noyau. Si l’on suppose que l’électron tourne